La laideur de la vieillesse dans Les Petites Vieilles de Baudelaire

Cette section se concentre sur la description de la laideur de la vieillesse dans le poème "Les Petites Vieilles" de Baudelaire. Le poète compare ces femmes âgées à des monstres tout en invitant le lecteur à les aimer, révélant ainsi une vision complexe et nuancée.

Baudelaire utilise diverses techniques stylistiques pour souligner la désharmonisation et le caractère monstrueux des corps vieillissants :

• Périphrase : "Ces monstres disloqués" (vers 5)
• Accumulation : "brisée, bossus ou tordus" (vers 6)
• Anacoluthe : "Tout cassés qu'ils sont" (vers 16)

Le poète insiste sur la proximité de ces êtres avec la terre et la boue, les opposant ainsi aux cieux. Il les décrit comme des "reliques" et des "fantômes débiles", soulignant leur statut de vestiges d'un passé révolu.

Example: Baudelaire utilise des verbes comme "rampent", "trottent", "se traînent" pour décrire les mouvements des vieilles femmes, accentuant l'aspect froid et cynique de sa description.

Highlight: Malgré la laideur physique, Baudelaire perçoit une "âme" (vers 7) chez ces femmes, notamment à travers leurs yeux décrits comme "divins" ou "mystérieux".

Cette analyse révèle la complexité du regard baudelairien sur la vieillesse, mêlant répulsion et fascination, pitié et admiration. Le poète parvient ainsi à transformer un sujet a priori repoussant en une source d'inspiration poétique, illustrant sa capacité à sublimer le laid.