L'éloge satirique de la médecine (lignes 10 à 18)
Cette section de l'Acte 3 scène 14 du Malade imaginaire présente une critique mordante de la profession médicale. Molière utilise l'ironie et la satire pour remettre en question les compétences réelles des médecins de son époque.
Argan, dans sa naïveté, énumère les connaissances qu'un médecin doit maîtriser : "mais il faut savoir bien parler latin, connaître les maladies, et les remèdes qu'il faut y faire" (ligne 11). Béralde, cependant, le convainc que quelques accessoires et quelques mots en latin suffisent pour devenir médecin.
Quote: "Quoi ! l'on sait discourir sur les maladies quand on a cet habit-là ?" (ligne 14)
Cette réplique d'Argan souligne sa confiance aveugle dans les symboles du pouvoir médical, illustrant l'écart entre l'apparence et la réalité des compétences médicales. Molière critique ainsi les habits du médecin (la robe, le chapeau), suggérant qu'ils servent à masquer un manque de savoir réel.
La mécanique comique de cette scène repose sur le personnage d'Argan, à la fois naïf et tyrannique, mais aussi facilement manipulable. Cette critique de la médecine est un thème récurrent dans Le Malade imaginaire, reflétant les préoccupations de Molière sur les pratiques médicales de son époque.