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Prologue Juste la fin du monde - BAC

16/05/2023

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Prologue en entier - Juste la fin du monde
Introduction:
Jean Luc-Lagarce est un dramaturge, comédien, directeur de troupe et metteur en scè
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Jean Luc-Lagarce est un dramaturge, comédien, directeur de troupe et metteur en scè
Prologue en entier - Juste la fin du monde
Introduction:
Jean Luc-Lagarce est un dramaturge, comédien, directeur de troupe et metteur en scè

Prologue en entier - Juste la fin du monde Introduction: Jean Luc-Lagarce est un dramaturge, comédien, directeur de troupe et metteur en scène français du XXème siècle, ayant vécu de 1957 à 1995. Dans Juste la fin du monde, une pièce rédigée en 1990 il vient évoquer le retour de Louis 34 ans, dans sa famille pour annonce une nouvelle de la plus haute importance : sa mort prochaine. Étant lui-même atteint du SIDA, cette pièce témoigne de la complexité des rapports au sein de la famille, avec les non-dits, les conflits, et le jugement. Cette pièce de théâtre s'inscrit dans le parcours Crise personnelle, crise familiale. Elle s'ouvre sur un prologue marquant l'annonce de l'intrigue de la pièce. Louis s'exprime seul sur scène il a la volonté de délivrer un message sur son sort qui n'est autre que l'annonce de sa mort prochaine. Il s'agira d'étudier de quelle manière, le tragique se met-il en place. Ce passage se divise en trois mouvements bien distincts: L'annonce d'une mort prochaine de la ligne 1 à 4 La décision de l'annonce de la ligne 5 à 26 La maîtrise du personnage face à la situation de la ligne 27 à 35 = 3 V1 = LOUIS : un seul personnage, monologue. ANNONCE DE SON PROBLEME : «<...

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Légende alternative :

Plus tard »: CC temps et groupe adverbiale, annonce son futur assez flou, puis précise avec «l'année d'après» un groupe nominal => c'est aussi une anaphore qui sera bien souvent répété tout au long de l'extrait (=refrain). L'annonce de sa mort de façon répétitive, montre que c'est une mort inévitable, comme si cela l'obsède. V2 = -J'allais mourir à mon tour-: verbe a l'imparfait, Louis prend la parole pour annoncer la tragédie à venir et cela perturbe le lecteur car il annonce sa propre mort à venir = les repères temporels sont brouillés. V3 = j'ai près de trente-quatre ans maintenant et c'est à cet âge que je mourrai, : Il y a 2 présents « j'ai » et << c'est >> renforcés par « maintenant »> un adverbe / CCT; et un futur « mourrai », => annonce précisément de sa mort. Cette information est destinée au public, Louis connaissant déjà son âge => lien avec le prologue qui a pour fonction traditionnelle de délivrer des informations. V4 = l'année d'après : peut être mis en lien avec le V1 ou « l'année d'après» est aussi mentionnée. v5 = de nombreux mois déjà que j'attendais à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir, : ATTENTE, PEUR DE LA MORT avec «< Nombreux mois, que j'attendais » : anaphore, montre que le temps est long (= verbe à l'imparfait), malgré qu'il soit limité, l'attente est interminable. Il y a une double négation entre « ne rien » et << ne plus »>, << faire », « tricher », « savoir » est énumération de groupes infinitifs, montre le calvaire qu'il endure, il ne peut pas lutter, mentir à lui-même ou aux autres est impossible. V6 = de nombreux mois que j'attendais d'en avoir fini,: Ici Louis parle de sa mort. Louis semble très passif face à son destin, c'est un personnage tragique, qui attend sa mort comme le montre l'euphémisme << d'en avoir fini >>. v7 = l'année d'après, peut encore une fois être mis en lien avec le vers le 1 et 4 ou il est toujours énoncé, cela peut faire référence à un refrain. V8 = comme on ose bouger parfois,: montre un imperceptible changement d'attitude, une volonté de réagir, d'entreprendre quelque chose de dangereux, mais vital (=revoir les siens). << comme » marque un signe d'une comparaison. « on » c'est une généralisation. Et « bouger » est un groupe verbal présent; il tente de se mettre en mouvement mais cela a l'air compliqué voire impossible. Le V8 peut aussi être analysé comme un CC de manière marquant une certaine retenu, prudence, l'idée d'une certaine paralysie. V9 = à peine : c'est un groupe prépositionnel, s'il le fait c'est-à-dire le moindre mouvement, ça le fragilise. V10-11=devant un danger extrême, imperceptiblement, sans vouloir faire de bruit ou commettre un geste trop violent qui réveillerait l'ennemi et vous détruirait aussitôt: comparaison marqué par le pronom interrogatif << qui >>. Le champ lexical de la guerre est marqué par : « un danger extrême >>, << violent », << ennemi >>, << détruirait ». « L'ennemi » : personnification de la mort avec la maladie, elle peut la tuer au moindre mouvement, il est faible. « Détruirait aussitôt » : conditionnel présent, valeur d'incertitude, renforce l'idée de faiblesse. V12 = l'année d'après: anaphore en lien avec V1,4 et 7. V13 = Malgré tout: anaphore avec le V16, il prend le risque de se mettre en mouvement pour l'annoncer à sa famille, malgré le danger persistant. Il mène un combat contre la maladie et la mort en revenant dans sa famille. V14 = La peur : GN, désigne son angoisse de la mort, seul mot du vers, mise en valeur de ce dernier, angoisse énormément, c'est son ennemi. V15 = Sans espoir jamais de survivre: la mort est un destin funeste, irrévocable, aucune chance n'est envisageable. Louis se trouve impuissant, plus de projets. V16 = malgré tout, anaphore avec le V13 (déjà dit auparavant). V17 = l'année d'après,:..... V18 = je décidai de retourner les voir, revenir sur mes pas, aller sur mes traces et faire le voyage, : LE BUT DE SON RECIT marqué par « Je décidai »: passé simple du verbe décider qui montre une volonté ; « les voir >> représente implicitement la famille, montre la distance entre eux et lui. « retourner les voir, revenir sur mes pas, aller sur mes traces, faire le voyage »: énumération d'actions du personnage avec des verbes à l'infinitif, retour aux sources, doit regagner le foyer familial, besoin personnel, s'en voudra s'il ne fait pas. V19 pour annoncer, lentement, avec soin, avec soin et précision : répétition anaphorique, insiste sur le fait qu'il sera messager d'une funeste nouvelle, c'est compliqué pour lui de l'annoncer. «< pour annoncer >> => CC de but; « Lentement, avec soin, avec soin et précision » CC manière, se prépare psychologiquement à l'annonce, va prendre du temps, veut faire ça bien, contradictoire car veut prendre le temps mais n'a pas le temps. V20= - ce que je crois- V21 = lentement, calmement, d'une manière posée: Louis exprime la manière dont il devra annoncer sa mort prochaine auprès de sa famille avec l'adverbe «<lentement » et « calmement >> V22 = et n'ai-je pas toujours été pour les autres et eux, tout précisément, n'ai-je pas toujours été un homme posé ?, : C'est une question rhétorique, Louis se confie à nous. Il y a une anaphore avec la répétition de << n'ai-je pas toujours été » ; il va agir comme on le connait, comme un homme posé malgré lui, une image de Louis dans le passé. V23 = pour annoncer,: CC de but; anaphore avec le V19 V24 = dire, : verbe a l'infinitif isolée sur un verset; anaphore reprit juste en dessous au V25; il concentre à lui seul le problème soulevé par la pièce => l'impossibilité de dire, et la communication impossible. V25 = APREHENSION seulement dire: adverbe, ne compte pas s'étaler, veut juste l'annoncer et partir. V26 = Ma mort prochaine et irrémédiable: COD, dévoiler ce qu'il va annoncer, met le spectateur en haleine. L'aveu est là, et ce sera le seul de toute la pièce. Le mot « mort » est associé à deux adjectifs qualificatifs : << prochaine et irrémédiable » témoignant de la dimension tragique de cet aveu = la fatalité. V27= l'annoncer moi-même, en être l'unique messager, : on retrouve le thème du messager, personnage traditionnel de la tragédie grecque. V28 = et paraître : volonté d'être vue, visible; « et »> conjonction de coordination V29-30 = - peut-être ce que j'ai toujours voulu, voulu et décidé, en toutes circonstances et depuis le plus loin que j'ose me souvenir-: Nouvelle parenthèse dans laquelle Louis tente encore de se définir. Sorte d'antithèse créée par le rapprochement dans une même phrase de « peut-être » qui connote l'hésitation et des participes passés «voulu et décidé » qui au contraire soulignent la détermination. Louis est un être ambigu. Champ lexicale de la maitrise. V31= et paraître pouvoir là encore décider,: mit en lien avec le V34 « illusion »> => champ lexicale du mensonge. Suggère le fait que Louis ment, triche, qu'il est dans l'apparence. V32 = me donner et donner aux autres, et à eux, tout précisément, toi, vous, elle, ceux-là encore que je ne connais pas : L'énumération de pronoms peuvent désigner les personnages de la pièce comme les lecteurs / spectateur. V33 = (trop tard et tant pis), : cette expression marque la présence de la tragédie, de la fatalité. V34-35 = me donner et donner aux autres une dernière fois l'illusion d'être responsable de moi-même et d'être, jusqu'à cette extrémité, mon propre maître.: A nouveau, le thème de l'illusion, propre et relative au théâtre. Il tente de maitriser une fois encore son destin. La périphrase « cette extrémité », mise pour « la mort »> s'oppose aux dernières paroles « mon propre maître » qui termine sur passage sur le thème de la révolte. Louis est un personnage rebelle qui s'affiche comme tel. Conclusion: Le prologue dans Juste la fin du monde joue le rôle du prologue tragique : il présente la force du destin, pose le nœud de l'action qu'est la révélation de la maladie. Il reprend bien ses fonctions traditionnelles, mais pour aussitôt les détourner en proposant une forme de fausse annonce. Le registre tragique se lit dans la thématique de la mort et Louis inscrit le lecteur dans une posture d'attente. Ouverture : Nous pouvons associer cet extrait à la suite de la pièce de Juste la fin du monde de Jean Luc-Lagarce en se questionnant sur l'incapacité de Louis a révélé sa mort prochaine auprès de sa famille.