HGGSP - THÈME 2 : GUERRE ET PAIX - AXE 1

Légende alternative :

d'adapter aux aléas, le gouvernement pour qui la guerre est "un instrument politique". B) La guerre de sept ans (1756-1763) : simple "continuation de la politique par d'autres moyens"? ● Les aspects "classiques” de la guerre de sept ans, une guerre “réelle” : - Oppose des acteurs interétatiques : Grande-Bretagne, Prusse, Portugal et alliés... France, Espagne, Russie, Autriche et alliés... - Des motifs politiques et rivalités : Tensions entre la France et la Grande Bretagne sur les possessions en Amérique et notamment dans les treize colonies britanniques, au Canada et en Louisiane. Rivalités autour du contrôle des routes commerciales vers l'Inde et autour des colonies et des forces maritimes françaises, => les Britanniques souhaitent affaiblir l'économie et les forces françaises. - Guerre symétrique : Oppose des armées de professionnels qui s'affrontent avec des armes comparables sur un champ de bataille dans un temps limité → la guerre est proportionnelle à la nécessité. - Guerre "réelle": Objectifs militaires subordonnés aux objectifs politiques, la guerre est un instrument de la diplomatie, un accélérateur de négociations, une sage économie des forces. But: obtenir l'avantage sur l'adversaire par la négociation. Objectif: obtenir ce que l'on veut plutôt que de détruire l'adversaire. On assiste à l'affirmation de la Prusse et au recul de la puissance coloniale française au profit de l'Angleterre. => Pour Clausewitz cette guerre illustre ses théories et est une guerre "réelle" / classique / conventionnelle. Des éléments de ruptures avec le schéma classique de la guerre théorisé par Clausewitz : - Une guerre "à outrance": L'Angleterre recherche le démantèlement des forces de l'adversaire et ne cherche plus à négocier mais à détruire et écraser l'ennemi. - Une guerre mondiale : Les puissances européennes s'affrontent sur tous les continents en raison de la présence de colonies. Au total il y a 700 000 militaires civils et 500 000 civils victimes, => la guerre tend à devenir plus passionnelle, la recherche du démantèlement de l'adversaire montre une vision plus contemporaine de la guerre. C) En quoi les guerres révolutionnaires et napoléoniennes marquent-elles une rupture dans l'histoire de la guerre ? • Les guerres révolutionnaires et napoléoniennes : la "continuation de la guerre par d'autres moyens" : Ces guerres sont guidées par des objectifs militaires et se font surtout sous la forme de conquêtes. Les révolutionnaires souhaitent préserver les principes de la révolution et partager ses principes (par exemple la souveraineté populaire, la fin des privilèges, la fin de la monarchie absolue et les grandes libertés). Sous Napoléon, il y a une volonté de diffuser le code civil, par exemple l'Allemagne Napoléonienne. Les guerres révolutionnaires et napoléoniennes : des guerres absolues: - Guerres de masse: Armées de plus en plus importantes composées de militaires mais également de citoyens volontaires engagés au front. Bataille de Valmy, 1792, 1ère victoire de l'armée révolutionnaire française sur l'armée prussienne. 5 + La guerre est en train de changer de nature, c'est le peuple qui fait la guerre, levées en masse et mise en place d'une conscription (un service militaire). - Nations en armes : Lien entre la mobilisation des citoyens et le sentiment national, → le peuple combat pour défendre des idéaux et une nation menacée, il ne combat plus pour un souverain. Se développe le sentiment national ou d'appartenance, la guerre devient plus passionnelle, radicalisation du conflit et civils qui résistent à l'occupation française des armées napoléoniennes. Exemple: Espagne, 1808, les populations civiles résistent et se révoltent contre l'occupation française. Organisation d'une répression qui manifeste une fois de plus de cette radicalisation du conflit dans la forme d'occupation et de guerre. → Montée des extrêmes, situation où l'emploi de la force et de la violence dépasse la volonté publique. 1814: Dos de Mayo, Tres de Mayo, soulèvement immortalisé par Goya. => Ces guerres marquent un tournant dans l'évolution de la guerre et se rapprochent des guerres absolues définies par Clausewitz. II. Le modèle de Clausewitz à l'épreuve des "guerres irrégulières": d'al-Qaïda à Daech A) Des acteurs non-étatiques ● Des organisations criminelles transnationales : But : créer un climat de peur et de terreur, Cibles : populations civiles, → fort aspect symbolique, marque un rapport de force inégal entre les deux camps, lutte non-conventionnelle. Terrorisme : usage de la terreur à des fins politiques en vue de créer un climat de peur dans un pays donné. Djihadisme : idéologie politique et religieuse qui prône l'utilisation de la violence pour développer l'Islam et lutter contre ses adversaires désignés. - Organisations déterritorialisées et mondialisées : Actions sur tous les continents, dans le monde entier, y compris le monde musulman. Recrutement partout dans le monde, et actions reportées à l'échelle internationale par la médiatisation. + 1987: fondation d'Al-Qaïda par Oussama Ben Laden, base territoriale en Afghanistan à proximité du Pakistan. Développement de plusieurs filiales notamment en Afrique du Nord → montre sa volonté d'unifier la guerre irrégulière djihadiste et de créer un réseau terroriste international. + 2014 auto-proclamation du "Califat" comme Etat islamique sur un territoire, essor de Daech ou Etat Islamique en Irak et au Levant, 6 Population soumise, économie pillée et territoire contrôlé. L'organisation perd ses territoires en 2019. Des organisations qui mènent des guerres irrégulières : Ces organisations ne cherchent pas à défendre les intérêts d'un État, à négocier ou à obtenir des gains territoriaux. Objectif: déstabiliser les adversaires, notamment par le fait que n'importe quel individu, (qui se reconnaît dans les convictions) peut prendre les armes et commettre un attentat, par exemple les attentats de Nice de 2016. Elles abolissent la distinction entre militaires et civils, et ne respectent pas les règles juridiques du droit de la guerre des conventions de La Haye et de Genève. B) Des méthodes de guerre non-conventionnelles ● La stratégie des attentats suicides : 11 septembre 2001: New York City, attentat planifié. Triple attaque organisée par 19 terroristes, détournement de 4 avions de ligne, plus de 3 000 victimes et 16 000 blessés. 15 novembre 2015: Paris, attentats. 14 juillet 2016: Nice, terrorisme d'inspiration. Des cibles essentiellement civiles “au nom du djihad" : Cibles : - ennemis de l'intérieur - gouvernements de pays Arabes alliés aux occidentaux, qui acceptent Israël, ou encore des musulmans qui soutiennent les occidentaux. - ennemis extérieurs → en particulier des occidentaux civils ou des minorités religieuses dans les pays musulmans. C) Des guerres contre le terrorisme Ripostes des Etats contre ces nouveaux acteurs et ces nouvelles formes de guerres. "Axe du mal" : Iran, Irak et Corée du Nord. Il existe plusieurs manières de faire la guerre au terrorisme: en fermant les camps d'entraînement et en empêchant les terroristes et les gouvernements proches de ces derniers de posséder des armes chimiques, biologiques et nucléaires. QUELS ÉLÉMENTS PERMETTENT DE RAPPROCHER LES NOUVELLES FORMES DE GUERRES DU DOMAINE DE CLAUSEWITZ ? Avec l'analyse des groupes terroristes on observe un nouveau type de conflit qui bouscule la place de l'Etat, et un nouveau type de permanence dans les guerres. => Il y a une évolution mais des éléments identiques comme la volonté d'anéantir l'ennemi et la radicalisation. 7