La France : Entre crise et renouveau démocratique
La France de l'entre-deux-guerres présente un parcours contrasté, oscillant entre fragilité démocratique et réformes sociales progressistes. Dans les années 1920, la République française, bien que victorieuse, fait face à de nombreux défis.
La fin de l'Union sacrée, l'agitation sociale et la division de la gauche entre la SFIO et le PCF au Congrès de Tours en 1920 fragilisent le paysage politique. Malgré ces tensions, la démocratie française résiste, contrairement à d'autres pays européens.
La crise de 1929 frappe durement la France, provoquant chômage, pauvreté et agitation sociale. Cette situation économique difficile alimente une crise politique, avec la montée des ligues d'extrême droite qui contestent la démocratie parlementaire.
Example: En février 1934, des émeutes antirépublicaines éclatent à Paris, illustrant la fragilité du système démocratique.
Face à cette menace, les partis de gauche (SFIO, communistes et radicaux) s'unissent pour former le Front populaire. Cette coalition remporte les élections législatives de mai 1936, marquant un tournant dans l'histoire sociale française.
Le gouvernement de Léon Blum met en place des réformes sociales majeures :
- La semaine de travail de 40 heures
- Deux semaines de congés payés
- L'école obligatoire jusqu'à 16 ans
- Les accords de Matignon, favorisant le dialogue social
Highlight: Les congés payés constituent une avancée sociale majeure, symbolisant les acquis du Front populaire.
Malgré ces réformes, le Front populaire fait face à une forte opposition d'une partie de la population. Léon Blum démissionne en 1937, marquant la fin de cette expérience politique unique.
Cette partie du cours sur les "Démocraties et expériences totalitaires" montre comment la France, malgré les crises, a su préserver sa démocratie tout en réalisant d'importantes avancées sociales, contrastant avec les dérives totalitaires observées ailleurs en Europe.