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L'industrialisation et l'accélération des transformations économiques et sociales en France (1848-1870)

10/04/2022

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THEME II - La France dans l'Europe des nationalités : politique et société 1848-1871
CHAPITRE V - La France et la construction de nouveaux E
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THEME II - La France dans l'Europe des nationalités : politique et société 1848-1871 CHAPITRE V - La France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et par la diplomatie INTRODUCTION: De 1848 à 1870 Louis-Napoléon Bonaparte, en tant que président, puis empereur, mène une politique active pour sortir la France de son isolement diplomatique en Europe. Il prend ainsi part directement et indirectement à l'unification de l'Italie et de l'Allemagne. Quel est le rôle joue-t-elle dans les unifications italienne et allemande entre 1850 et 1871 ? I) La France et la construction de l'Etat italien A) La France aide le royaume de Piémont-Sardaigne 1859-1860 (p.144-145(doc 2, 5)) Au milieu du XIXe siècle, la péninsule italienne = huit Etats, dont deux, la Lombardie et la Vénétie = sont sous domination autrichienne. Lors de l'occupation napoléonienne au début du XIXe siècle puis au moment du Printemps des peuples en 1848, un sentiment national se développe. Mais l'échec des mouvements révolutionnaires italiens en 1849 conduit à la restauration d'un ordre monarchique sous l'impulsion de l'Autriche et du pape. Les patriotes italiens souhaitent le Risorgimento (« renaissance >>, << résurrection >>) nom donné au mouvement national italien du XIXe siècle, dont l'objectif est de réaliser l'unité italienne. Mais ils sont divisés : les uns voudraient une république et d'autres...

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une monarchie libérale ; certains enfin veulent une unification sous l'autorité du pape. Mais en 1859, beaucoup sont prêts à se rallier au Piémont-Sardaigne, qui offre les plus grandes garanties pour faire l'unité de la nation italienne. Cavour, le 1 er ministre piémontais du roi Victor-Emmanuel II, recherche l'alliance française pour chasser l'Autriche du nord de la péninsule. Les sollicitations de Cavour trouvent un écho favorable auprès de Napoléon III, très attaché au principe de la liberté des peuples et souhaitant sortir de son isolement diplomatique. L'attentat commis par le patriote italien Orsini à Paris 1858 contre Napoléon III, à qui il reproche d'avoir oublié les idéaux carbonari de sa jeunesse, accélère les négociations lors de l'entrevue de Plombières en 1858. Mais en 1859, la France et le Piémont-Sardaigne déclarent la guerre à l'Autriche : les victoires de Magenta et Solférino en juin 1859 permettent l'annexion de la Lombardie par le Piémont-Sardaigne. Mais face au mécontentement de l'opinion publique catholique française, Napoléon III signe prématurément l'armistice avec l'Autriche en juillet 1859, c'est-à-dire un mois plus tard, et décide de protéger militairement Rome et le pape. Dans le centre de l'Italie à Parme, à Modène, et en Toscane, les partisans de l'unité italienne profitent des succès piémontais pour se soulever en 1859 contre leurs princes et voter leur rattachement au Piémont- Sardaigne. La France laisse faire et obtient en échange le comté de Nice et la Savoie en 1860. Deux plébiscites triomphaux valident ce retour au sein de la France. B) L'achèvement de l'unité italienne A la fin des années 1860, la France devient un obstacle à l'unité italienne qui se poursuit dans le Sud de l'Italie, où Cavour ne peut agir directement. Napoléon III soutient en effet le pape Pie IX, qui refuse une unité conduisant à la destruction de son pouvoir 2 3 THEME II - La France dans l'Europe des nationalités : politique et société 1848-1871 CHAPITRE V - La France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et par la diplomatie politique. Cavour encourage donc secrètement « l'expédition des Mille » du républicain Giuseppe Garibaldi et de ses « chemises rouges » dans le royaume des Deux-Siciles en 1860, tout en la désavouant officiellement. Garibaldi conquiert la Sicile puis Naples, et les régions du Sud votent à leur tour le rattachement au royaume de Piémont- Sardaigne. En 1861, Victor-Emmanuel Il est proclamé roi d'Italie et Turin, capitale du Piémont Sardaigne, devient celle de l'Italie. Excentrée et peu prestigieuse, la ville ne peut être qu'une capitale provisoire. Or les partisans du pape, notamment Napoléon III, craignent que Victor Emmanuel Il n'envahisse ce qui reste des États pontificaux. En 1865, afin de les rassurer, le roi d'Italie fait de Florence sa capitale. En 1866, la Prusse est en guerre contre l'Autriche et remporte la bataille de Sadowa. L'Italie profite de l'affaiblissement autrichien pour prendre le contrôle de la Vénétie. A Rome, des troupes françaises protègent les États du pape. Mais l'entrée en guerre de la France contre la Prusse en 1870 l'oblige à rappeler ses soldats. L'armée italienne occupe alors Rome qui devient officiellement la capitale du Royaume d'Italie en 1871. Ne manquent plus désormais aux Italiens que les terres irrédentes = une pomme de discorde avec l'Autriche jusqu'à la Première Guerre mondiale. II)La France et la construction de l'Empire allemand A) Petite ou Grande Allemagne ? ACTIVITE: p. 148-149, questions 1 à 4. En 1850, l'Allemagne est encore plus morcelée que l'Italie et ne compte pas moins de 39 Etats. Mais depuis 1815, les Etats allemands sont réunis au sein d'une fédération appelée la «< Confédération Germanique ». Après l'échec de la révolution de 1848, l'ordre monarchique autoritaire est restauré. L'Autriche et la Prusse, les deux plus vastes et plus peuplés, ambitionnent de réaliser l'unité de la nation allemande à leur profit. Ces deux projets concurrents sont appelés Grande Allemagne, autour de l'Autriche et Petite Allemagne, autour de la Prusse. Une partie des États allemands du Sud, catholiques, refusent toute alliance avec la Prusse protestante. L'Autriche domine car elle impose au parlement de Francfort, assemblée des Etats allemands née après la révolution de 1848, la formation d'une Confédération germanique placée sous son contrôle. La Prusse n'est pas prête à affronter la puissance militaire autrichienne et se soumet en 1850. Mais elle diffuse le nationalisme allemand car elle dispose, dès le départ, d'un atout essentiel : son territoire est presque entièrement peuplé d'Allemands, contrairement à l'Autriche qui est un État multinational. Pour accroître son influence, la Prusse se modernise et s'enrichit grâce à l'industrie. Elle tire également profit de l'union douanière, appelée Zollverein, créée dès 1834 et qui s'étend progressivement, sans que l'Autriche n'en fasse partie. Elle cherche des appuis diplomatiques dans l'hypothèse d'un affrontement futur, mais la France ne souhaite pas s'impliquer. 4 5 THEME II - La France dans l'Europe des nationalités : politique et société 1848-1871 CHAPITRE V - La France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et par la diplomatie B) L'unification derrière la Prusse (1848-1871) En dépit des atouts de la Prusse, c'est seulement après 1848 que le rapport de force lui devient réellement favorable. Affaiblie par le Printemps des Peuples, l'Autriche n'est plus en mesure de s'opposer à son ascension. En 1862, le roi de Prusse Guillaume ler nomme Otto von Bismarck chancelier. Son programme consiste à réaliser l'unité allemande tant << par le haut » c'est-à-dire à l'initiative d'un souverain et sans que les populations soient consultées, que « par le fer et le feu », c'est-àdire par la guerre. En 1864, un premier bras de fer a lieu à propos du contrôle des duchés de Schleswig et Holstein, pris au Danemark. Il est résolu par un accord de partage l'année suivante. La Prusse se rapproche de la France. Le renouvellement de la neutralité française est indispensable pour que la Prusse puisse affronter l'Autriche. Lors d'une rencontre à Biarritz en 1865, Bismarck obtient cette neutralité de la part de Napoléon III. La France espère tirer profit de cet accord pour obtenir des gains territoriaux à sa frontière allemande. Bismarck veut d'abord isoler et éliminer l'Autriche. Il cherche et finit par trouver l'incident diplomatique menant à une guerre qui laisse l'Europe abasourdie. Le colosse autrichien est abattu en trois semaines lors de la bataille de Sadowa en 1866. En 1867, une Confédération d'Allemagne du Nord dominée à la Prusse se substitue à l'ancienne Confédération germanique. Celle-ci devient alors une menace pour la France, qui change brutalement de diplomatie envers la Prusse. En 1868, Napoléon III s'oppose avec succès à la candidature d'un prince prussien au trône d'Espagne. Il exige du roi Guillaume ler de Prusse une déclaration officielle de renoncement. L'opinion publique s'enflamme en Allemagne comme en France. Pour rallier les Etats allemands catholiques du Sud, Bismarck sait que la France, qui soutient leur indépendance, constitue un obstacle. La déclaration de guerre française contre la Prusse le 19 juillet 1870 permet à Bismarck et Guillaume ler d'obtenir l'alliance des Etats allemands : le sentiment national allemand l'emporte sur les divisions religieuses. La France est vaincue très rapidement et l'unité allemande peut être achevée La proclamation officielle de l'Empire allemand a lieu le 18 janvier 1871 dans la galerie des glaces du château de Versailles. Le traité de Francfort signé le 10 mai 1871 qui décide de l'annexion de l'Alsace-Moselle achève d'humilier la France et d'affirmer la nouvelle puissance allemande. CONCLUSION: Entre 1848 et 1871, la France s'implique de façon directe et importante dans l'unification de l'Italie : elle commence par la soutenir avant de tenter, en vain, de l'en empêcher. Pour ce qui est de l'unification allemande, elle reste d'abord neutre puis tente, en vain, de l'empêcher par la guerre. Que ce soit dans le cas de l'Italie comme dans celui de l'Allemagne, la France ne parvient pas à empêcher l'unification de ces deux États. Ces aspirations nationales étaient sans doute trop fortes et la France n'était pas assez puissante pour s'opposer à la force prussienne. 1 THEME II - La France dans l'Europe des nationalités : politique et société 1848-1871 CHAPITRE V - La France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et par la diplomatie La défaite de 1870 face à la Prusse est une des plus importantes blessures nationales françaises du XIXème siècle. SAVOIE FRANCE COMTE DE NICE Toulon SUISSE Magenta PIEMONT SARDAIGNE Mer Méditerranée 100km offensives franco-piémontaises 3 LOMBARDIE Milan Solfering PARME MODENE VENETIE Venise Florence EMPIRE D'AUTRICHE TOSCANE ÉTATS DE L'EGLISE ROY. DES DEUX-SICILE territoire rattaché au Piémont (novembre 1859) territoires cédés à la France victoires franco-piémontaises (1859) Les débuts de l'unification italienne (1859) Doc interactif FRANCE SUISSE FARME EMPIRE D'AUTRICHE 200 km VENETIE Florence 2 TOSCANE MOONE ROMAGNE Rom *Venise ETATS Piemontes DE L'EGLISE (sept. 1860) Naples TYRRHENGENE ROYAUME DES Palerme DELOX-SICILES Garibaldi mal 1860) 1 L'unité allemande selon Bismarck «C'est sur la force et la puissance de la Prusse que l'Allemagne a les yeux fixés. La Prusse doit rassembler ses forces pour le moment propice [...]. Les frontières données à la Prusse par le congrès de Vienne ne sont pas bonnes [...]. Ce n'est point par des discours, des associations et des votes de majorité que les grandes questions de notre temps seront résolues - ce fut là l'erreur et la faute de 1848 et 1849 - mais par le fer et par le sang. > Discours du 30 septembre 1862. Il n'y a pas de place pour deux en Allemagne. C'est pourquoi je veux abattre l'Autriche. Je veux relever la Prusse et lui donner en Allemagne la situation prépondérante qui lui revient de droit. monarchie autrichienne est fort peu allemande. Elle ferait beaucoup mieux [...] de s'appuyer sur sa véritable force qui consiste dans le faisceau des races nombreuses qui la composent, plutôt que de cou- rir après le rêve d'une supériorité allemande [...] qui ne lui appar- tient à aucun titre. » ADRIATIQUE La construction italienne (1860-1871) Discours de 1864. 6 La capitulation de Napoléon III à Sedan (2 septembre 1870) Lithographie au crayon, coloriée par W. Loeillot (Sammlung Archiv für Kunst und Geschichte, Berlin). Napoléon III tend son épée à Bismarck et à Guillaume I. La France est vaincue et l'union militaire des États allemands derrière la Prusse est un triomphe. Piémont Sardaigne (in 1859) territoires cédés la France en 1860 Rattachement au Piémont mars 1860 novembre 1860 1866 1870 Capitales de talle 1861-1865 1865-1870 depuis 1871 Doc interactif Napoléon III Bismarck Guillaume Pr MER DU NORD 5 PAYS- BAS Cologne DANEMARK HANOVRE BADE MECKLEMBOURG SUISSE SUÈDE BELG LUX HESSE Strasbourg Stuttgart BAVIERE WURTEMBERG FRANCE Berlin THURINGE SAXE Munich royaume de Prusse autres États allemands 2 L'Allemagne en 1850 MER BALTIQUE PRUSSE Prague Vienne EMPIRE DE RUSSIE EMPIRE D'AUTRICHE 1 Une guerre nécessaire « Il n'était pas possible de dénouer pacifiquement, par le système dualiste, le nœud gordien de la situation allemande, on ne pouvait que le trancher par l'épée. Il s'agissait de gagner au service de la cause nationale le roi de Prusse [...]. Le patriotisme allemand, en règle géné- rale, a besoin, pour agir et produire des effets, d'être aidé par l'atta- chement à la dynastie [...]. Après Sadowa, l'unification de l'Allemagne n'était plus, selon moi, qu'une question de temps. Pour la résoudre, la Confédération de l'Allemagne du Nord était la première étape [...]. J'étais convaincu que l'abîme creusé au cours de l'histoire entre le nord et le sud de l'Allemagne ne pouvait être comblé que par une guerre nationale contre le peuple voisin, notre séculaire agresseur. Il fallait une guerre franco-allemande. » Otto von Bismarck, Pensées et souvenirs, traduit par Joseph Rovan, 1899, D. R. 1. Problème complexe qu'on ne peut résoudre que par la force. 200 km Confédération germanique 4 2