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L’ENGAGEMENT POLITIQUE DANS LES SOCIÉTÉS DÉMOCRATIQUES

11/02/2023

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Chapitre 6 Sc po: Comment expliquer l'engagement politique dans les sociétés démocratiques
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Chapitre 6 Sc po: Comment expliquer l'engagement politique dans les sociétés démocratiques L'engagement politique recouvre l'ensemble des actions menées par les citoyens, pour interpeller les pouvoirs publics ou participer à la vie politique. 1) Formes de l'engagement politique : On distingue l'engagement politique conventionnel (le vote et le militantisme) et non conventionnel (cherchant à influencer le pouvoir et non le conquérir). a) Le vote / La participation électorale : = Se déplacer le jour d'un scrutin politique pour soutenir un candidat qui présente un programme et des valeurs en conformité avec celles du citoyen engagé. 41% des français considèrent que le vote est la forme d'engagement qui est la plus efficace pour influencer les décisions politiques. → Les causes que défendent les électeurs du parti animaliste en mai 2019 sont la cause animale et la lutte contre la maltraitance de ces derniers, et pour la mise en œuvre de leurs droits. Voter pour ce parti témoigne d'une adéquation entre ce programme et leurs convictions. voter pour un parti qui a peu de chances d'être élu permet de donner lieu à un débat public et à faire entendre les revendications. b) Le militantisme : = Activité d'une personne qui lutte activement pour une cause, ce qui peut prendre notamment la forme d'une adhésion à un parti politique. NB un...

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adhérent est affilié à un parti dès lors qu'il a sa carte. Un militant est un adhérent actif qui effectue bénévolement un travail de terrain et participe plus intensément à la vie de l'organisation (participer aux réunions, distribuer des tracts et affiches, organiser des meetings, soutenir des candidats qui se présentent aux élections. Plusieurs témoignages affirment que le militantisme ne se réduit pas à l'adhésion, mais il s'agit de vivre des actions et moments socialisateurs, d'union. Ceci nécessite un courage d'assumer ses idées face à son milieu et de pouvoir surpasser les jugements d'autrui. Militer est aussi une action qui nécessite de l'investissement en temps, de l'implication et de l'énergie. C'est une forme d'engagement fortement intense, souvent durable et pour une cause collective. Militer a pour but de faire entendre des revendications, mais peut être le cadre légal (parti pour porter du pouvoir à ceux en qui il croit), comme tracter et coller des affiches des Républicains, ou illégal, à l'image de la désobéissance civile (activistes installent une barrière dans une zone à défendre centre l'installation d'un village de vacances) L'activisme désigne l'ensemble des personnes appelées directement à l'action politique. Il s'agit d'une forme de militantisme où braver la loi est une modalité. c) L'engagement associatif : Forme d'engagement non conventionnelle, à l'opposé de la sphère électorale. ● Bénévolat ensemble des activités non rémunérées, sans flux monétaires, dans le cadre associatif généralement, en faveur d'une cause et autour d'un projet non lucratif. Il s'agit ainsi d'investir de son temps et de ses efforts pour améliorer une situation politique donnée. 37% des français ont pratiqué au moins 1h de bénévolat en 2019, et 23% d'entre eux sont dans l'associatif. Quelques associations sont davantage axées sur les loisirs, la culture, le sport... et ne sont donc pas politiques. d) La consommation engagée : = Ensemble de pratiques de consommation qui tiennent compte des conséquences économiques, sociales ou écologiques des décisions de consommation, et conduisent les individus à ne pas suivre leur intérêt individuel mais des principes politiques dans les choix de consommation. (ex: le boycott) ● ● Le pourcentage de français déclarant tenir compte de critères citoyens dans leurs actes d'achat à augmenté de 6%. Ces pratiques peuvent défendre des préoccupations éthiques et environnementales, le travail des enfants, la péservation de la santé. Le boycott désigne l'ensemble des activités qui expriment une position politique, les pratiques peuvent avoir un effet pervers. Il s'agit d'une forme d'engagement car ces pratiques peuvent avoir une influence sur l'opinion publique, la sensibiliser des citoyens. Ex; diffuser vidéos lors des conflits latents, ou le scandale des Ouïgours ou le boycott du black Friday contre la surconsommation (mobilisation technologique). + CDM 2022 pour l'environnement. La consommation engagée traduit aussi la volonté des citoyens de s'exprimer directement, par leur choix marquant et pécuniaire. De même, l'application Vinted ou l'innovation permet de revendre de la seconde main avec des prix excessivement cher; Le consommac'teur désigne une personne soucieuse de l'impact de sa consommation sur l'environnement et les populations. Cet individu, à travers ses choix, cherche à influencer les producteurs et donc à devenir un véritable acteur du marché. II. Déterminants de l'engagement politique : A. Résoudre le paradoxe d'Olson : Les formes d'engagement qui passent par une participation à des actions collectives soulèvent un paradoxe mis en évidence par Mancur Olson. ● Les individus n'auraient pas de propension naturelle à s'engager politiquement car ces derniers sont rationnels et vont agir en fonction d'un calcul avantage/coût. Or, tout membre des groupes va pouvoir bénéficier des retombées positives de la mobilisation sans qu'ils aient participé, à l'image de tous les salariés qui voient leur revenu croître alors que seule une minorité de syndicats s'est dévouée. L'individu n'a donc pas intérêt à s'engager et s'inscrit dans un modèle de passager clandestin, free-rider, car l'engagement a un coût et un gain incertain. 53% des français soutenaient les Gilets Jaunes et seuls 15% ont manifesté au moins une fois dans la rue. Se comporter en passager clandestin est une stratégie consistant à profiter des retombées positives éventuelles d'une action sans en subir les coûts d'engagement. Ils n'ont qu'à perdre (salaire baissé en cas de grève et temps investi) Ce paradoxe est levé par ces incitations sélectives qui soit découragent à ne pas s'engager (notamment via une pression) ou encouragent à s'engager en conférant des récompenses et rétributions symboliques. Nous pouvons cependant penser que cette vision est utilitariste et réductrice de la psychologie humaine, qui en réalité est bien plus complexe et plus trouble qu'un homo economicus purement rationnel. S'engager est aussi vivre des moments de socialisation, renforcer le sentiment d'appartenance et servir une cause, améliorer l'image et le regard que l'autre a de nous, avoir ce plaisir de lutter ensemble. 1- Incitations sélectives, moyens de limiter les free-riders = incitations individuelles à participer à une action collective, soit en rendant la non participation plus coûteuse, ou la participation avantageuse. (Olson pour enrichir sa vision) → La mobilisation est plus difficile dans un grand groupe que quand un petit groupe, car selon Olson, plus le groupe est limité, plus il est facile de repérer les passagers clandestins, à l'opposé des grands groupes ou le contrôle social n'est pas aussi bien mené, et où la tentation d'agir en free-rider est maximisée. → Incit + : bénéfices individuels ciblés, prestations, avantagent rétributions et récompenses de la participation, la mobilisation et de l'engagement à l'image de mutuelles aux syndiqués, à l'accès à des services moins chers, à des promotions de postes, une possible prise en charge du coût de la grève, prendre en charge des soins de santé... → Incit - "contrainte" et désavantages: Argumenter les coûts de la non-participation notamment en exerçant une menace et pression psychologique (Peer Pressure) de la part de ceux qui s'engagent, en risquant une mise au placard et une isolation du groupe (remise en question du travail). 2- Rétributions symboliques: "dont la diversité est infinie" = désignent toutes les formes de récompenses non matérielles (prestige, nouvelles rencontres, sentiment de donner un sens à sa vie...) qui proviennent de l'action collective. Des situations où l'engagement dans la mobilisation ne comporte aucun bénéfice matériel direct et des coûts très lourds => exemple du Freedom Summer, 1964, des étudiants blancs s'engagent pour défendre les droits civiques des populations noires dans le sud des États-Unis, en s'exposant à un haut risque (physique) et sans contrepartie monétaire. => Le collectif On the Spot, fait d'activistes acrobates urbains débranchent les vitrines lumineuses des magasins, une fois que la nuit est tombée, ce qui est égal car risque d'être sanctionné. => Les revendications pour Mahsa Amini punis de la peine de mort en Iran est aussi un bon exemple. L'engagement politique procure des "rétributions symboliques" car il apporte de forts moments socialisateurs, mais aussi des gratifications morales, identitaires, affectives (lien social développé, sociabilité), d'estime de soi, de reconnaissance, le plaisir des collages, la satisfaction des ventes et des porte à porte, les joies à la victoire, les réconforts mutules dans la défaite ou les malheurs individuels, les souvenirs et amitiés et d'estime de soi pour renforcer le sentiment d'être utile, d'appartenance, de fierté, de dignité et d'union. (Daniel Gaxie). Ces analyses remettent en question le modèle d'Olson ; L'humain n'est pas uniquement intéressé par l'argent, mais il est animé par d'autres valeurs et volontés : les relations sociales ne sont pas uniquement des logiques utilitaristes. L'approche sociologique montre que les individus s'engagent surtout pour la solidarité, l'altruisme, le rapprochement des convictions, et la socialisation intense participant à la construction de l'identité /personnalité. 3- Structure des opportunités politiques (explication d'ordre politique) : ● La SOP correspond aux éléments de l'environnement (sources de menaces ou d'opportunités) et du contexte politique qui pèsent sur l'action collective. Elle intervient dans la fabrication de l'engagement politique, et rend compte des facteurs liés à l'environnement politique susceptibles d'influer sur les conditions d'émergence, de développement (réussite ou échec) d'une action collective. Le déclenchement et le déroulement des mobilisations sont influencés par les opportunités qui se présentent, en fonction du contexte (plus ou moins propice) et des caractéristiques du système politique (plus ou moins vulnérable à la protestation). Par exemple, lorsque le gouvernement est stable, qu'il n'y a pas de conflit entre élites et pas d'alliés influents qui apportent un soutien au mouvement, le gouvernement peut être ferme et ne rien céder aux revendications. Les chances de succès de la mobilisation seront donc faibles, ce qui freinera l'engagement des individus. La SOP se compose de plusieurs éléments essentiels : le degré d'ouverture ou de fermeture des institutions politiques; leur caractère plus ou moins démocratique, et notamment l'existence d'un droit de vote ou de manifestation. (dictat ou démo) la stabilité ou l'instabilité des alignements politiques : le poids des différentes forces politiques existantes et leur plus ou moins grande affinité avec les revendications portées par les mouvements sociaux. le degré de cohésion ou de division au sein des élites politiques (pluralité des points de vue) et accès à des forces de relais, qui détermine la capacité des mouvements sociaux à trouver des alliés influents. la réaction de l'État face à la contestation (et l'usage ou non de la répression de l'action collective). Ex: Le printemps arabe au Caire, répression des manifestations alors que dans les pays scandinaves +entendus. // Période de campagne électorale: citoyens écoutent les programmes des candidats +enag Ex: La résistance française en zone occupée (défavorable), état ou la liberté de manifester est fondamentale (favorable), un prix nobel soutenant les revendications d'un collectif (fav), le massacre de la place Tian'anmen en 1989 par l'armée chinoise (défavorable). B. Impact des variables socio-démographiques 1- La CSP et le niveau de diplôme: L'engagement politique ne dépend pas seulement des caractéristiques du mouvement et du contexte politique. La prise en compte du genre, de la position sociale et de l'âge montre que des variables sociales expliquent des probabilités inégales de s'engager. - 76% des députés de l'Assemblée nationale française en 2017 sont fils de cadre, alors qu'aucun n'est fils d'ouvrier, alors que seul 9,4 % de la population active est cadre = surreprésentation. - 45% des cadres votent systématiquement VS 26% des ouvriers. - 42% des diplômés du supérieur sont syndiqués, contre 13% chez les détenteurs d'un CEP/BEP, soit 3,27 fois plus. - 0,0% des non diplômés sont adhérents sont des assos de défense des droits et d'intérêts communs, contre 5% chez les diplômés du supérieur, soit 5,56 fois de plus. On établit une relation de corrélation positive entre niveau de diplôme, le taux de syndicalisation, engagement associatif et donc l'engagement politique. ● Selon Bourdieu, le capital culturel et la position sociale pèsent fort sur l'engagement politique car celui-ci ne se distribue pas aléatoirement dans l'espace social; ceux dotés d'un capital scolaire et culturel bien nourri s'engagent. En effet, le capital culturel sous-tend l'ensemble des compétences politiques, des savoirs et savoir-faire, qui créent un sentiment de légitimité (Bourdieu). Les compétences détenues se manifestent par une aisance à s'exprimer lors des débats politiques, rédiger des tracts, se repérer sur l'échiquier politique. ● Ainsi, seuls les plus aisés et les plus ressourcés s'engagent car ils cernent et étudient l'offre électorale et comprennent les enjeux (vote sur enjeux) de la vie politique. Un sentiment d'incompétence, notamment créé par un faible niveau de diplôme et de capital culturel, va pousser l'individu à s'auto-exclure du jeu politique. L'engagement politique a un caractère cumulatif car les formes de celui-ci s'agrègent ; ce qui vote tendent à exprimer des valeurs politiques qui les poussent à adhérer à une association et à un parti politique, et de militer (tracter, organiser des meetings...) pour avoir une reconnaissance et vivre des moments socialisateurs, ce qui peut aussi déboucher sur une consommation engagée, et l'adaptation des pratiques de consommation aux valeurs défendues. Les principales variables qui déterminent l'engagement politique sont d'ordre socioculturel ; position sociale, niveau de diplôme, socialisation politique ; culture de la contestation, intérêt pour la politique, familiarité avec l'univers politique, ... transmis entre milieux. Non seulement les plus diplômés sont mieux intégrés à l'engagement, mais ils accumulent intensément et le plus souvent différentes formes d'engagement. L'engagement politique est ainsi déterminé par le niveau de diplôme et la CSP; En effet, des études sur la participation électorale ont montré que les catégories les moins favorisées (peu dotées en K culturel et économique) sont celles qui ont le plus tendance à s'auto-exclure de la vie de la vie politique. De même, les plus diplômés ont un capital culturel et social étendu (contacts avec militants, réseaux ...) et la probabilité de s'engager augmente. Daniel Gaxie le Cens Caché cf. suffrage censitaire = catégorie populaire/pauvres ne votent pas = Aujourd'hui malgré le droit de vote pour tous, les armes culturels face à celui-ci sont inégalement réparties (cerner enjeux du vote....) 2- Âge et génération : Moins syndiqués que la moyenne, davantage abstentionnistes = pas autant fermé à l'engagement Anne Muxel : Les jeunes sont politisés autrement, leurs intérêts pour la politique s'expriment malgré leur défiance envers le système politique ; ils tendent vers des formes non conventionnelles, et un vote non systématique et sont davantage proche de la crise écologique car soumis à ce contexte. De même, ils participent via des formes plus contestataires et actives (pétition, boycott, grève sauvage). Les 80 ans et plus votent systématiquement de 19,9 points de pourcentage plus que les 18/24 ans. (désidéologiser) Jacques lon: Les jeunes pratiquent l'engagement post-it volatile, éphémère et ponctuel qui ne se manifeste que lorsqu'il le faut, non conventionnellement. La jeunesse s'est affranchie de la tradition et milite à sa façon ; les jeunes remettent en cause le système délaissent les formes conventionnelles comme le vote. Nous sommes moins fidèles à l'adhésion à un parti/syndicat mais c'est la cause qui l'emporte. Les jeunes ont plus recours aux technologies du numérique (internet, vidéos, communication facile...), ils rejettent toute forme de leadership d'institutions traditionnelles. Par exemple, le cibermilirantisme peut prendre la forme d'hacktivisme. ● Selon Mcadam, un effet d'âge peut jouer un rôle significatif dans les trajectoires d'engagement par l'intermédiaire de la disponibilité biographique. Dans son analyse du Freedom Summer, l'auteur nomme l'absence de contraintes (professionnelles, familiales...) qui pourraient freiner l'engagement. Moins individu a de contraintes + de temps à la défense et la dénonciation, + de participer à activités politiques. 3- Sexe et engagement politique Depuis la seconde moitié du 20e siècle, l'engagement po s'est féminisé; les évolutions sociales et législatives ont porté une exigence d'inclusion des femmes dans les instances de représentation = un gender gap persiste. Lors de la socialisation (processus continu dans lequel l'individu incorpore des normes et des valeurs, selon ses expériences avec des agents socialisateurs, qui influencent sa manière d'être/faire/penser), il y a une inégale répartition des normes et des valeurs entre les hommes et les femmes. Conséquences de cette socialisation GENRÉE: Les hommes et les femmes sont différemment conçus et produits ; ils s'engagent souvent dans des rôles différents et adoptent des comportement différents (elles dans les zones d'ombre, et les hommes plus dans le militantisme et la représentativité) : Les hommes, à travers les stéréotypes, se voient naturellement attribués des qualités comme le leadership, la direction... La compétence politique est inégalement répartie dans l'espace social entre les divers groupes. On parle de disponibilité biographique (DOUBLE JOURNÉE) ; on assiste à une division sexuelle du travail; les tâches sont inégalement réparties dans la sphère domestique. La construction du masculine et du féminin est à l'origine d'une répartition inégalitaire des tâches domestiques = moins de temps à consacrer à l'investissement dans la sphère politique (l'adhésion à un parti, un syndicat, une association) → Les prises de paroles en réunions et la production de textes sont en majorité l'œuvre de militants masculins, tandis que les femmes écoutent et distribuent les écrits. En moyenne, les femmes consacrent 1h28 de plus par jour que les hommes aux tâches domestiques et ménagères. Femmes + exposées à précarité = CDD/temps partiel = ne peuvent être syndicats car ils passent peu de temps dans l'entreprise = s' ils manifestent le contrat peut être non renouvelé. Les familles monoparentales, souvent à une femme à leur tête, sont les plus souvent touchées par la précarité (22% des fam mono par des restrictions de consommation), et la pauvereté: surreprésentée dans ce mouvement des Gilets Jaunes qui proteste contre la vie chère. Les barrages routiers étaient considérés comme masculins car il s'agit d'un acte avec de la violence, caractère que les stéréotypes attribuent moins aux femmes qu'aux hommes. III- Transformations contemporaines de l'action collective : == Depuis plusieurs décennies, les conflits du travail ont pris une importance telle qu'ils incarnent plus que tout autre l'action collective. La prédominance des conflits du travail porté par le mouvement ouvrier ne doit pas faire oublier l'existence d'autres mouvements sociaux qui entretiennent un rapport plus distant à la sphère du travail, voire portent sur des thématiques différentes. A. Évolution des conflits de travail et nouvelles revendications : L'affaiblissement du mouvement ouvrier, jadis central dans les conflits du travail; sous l'emprise des délocalisations qui ferment les e/se en Fr pour les ouvrir ailleurs + désindustrialisation causée par le progrès technique, la mécanisation, le capital se substitue au travail. + AFFAIBLISSEMENT DU PCF depuis fin de l'URSS = fin de la conscience d'appartenance et de classe en soi au sens de Marx = baisse grève et raréfaction des conflits du travail. De même, la tertiarisation n'est pas favorable aux conflits du travail = généralement petites structures avec peu de salariés = peu de syndicats. De même, la hausse du chômage de masse, le salarié ne se syndicalise pas ; il ne revendique pas ses droits car il a peut de connaître le chômage, d'être licencié. De même, les contrats précaires-moins de syndicalisation pour un modeste salaire = peu de temps l'e/se Les JINT (journées internationales non travaillées) mesurent les grèves classiques, et n'intègrent pas les débrayages, les grèves de zèle ou perlées. Le débrayage est un mouvement de grève de 30 min à 1h pour appuyer une revendication, la grève perlée consiste à exécuter le travail au ralenti pour nuire volontairement à la productivité de l'entreprise (illégal car conséquences éco), et de zèle = appliquer à la lettre la réglementation. La baisse de JINT ne signifie pas une baisse des conflits du travail car ce calcul n'intègre que les grèves, or il existe d'autres formes de conflits (enquêtes organisées...). Selon Inglehart, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les mouvements sociaux ont basculé de revendications matérialistes (niveau de vie, salaire, aug SMIC, retraites, répartition des ressources dans des E/SE) vers post-matérialiste (identité défendue, causes dans la RUE...) et cela serait dû au fait que les pays occidentaux développés ont pu accumulé de la richesse et sortir de la précarité, entrer dans une ère de prospérité et donc moins manifesté pour leur richesse, et mettre en second plan les exigences économiques. Les conflits quitteraient la sphère du travail et le terrain de la lutte des classes pour le bien-être pécuniaire, pour porter sur des enjeux plus identitaires et moraux, sur des valeurs humaines, et la reconnaissance des droits "culturels". Ainsi, les mobilsiations des NMS portent sur de nouveaux enjeux : mvmts autonomistes ou indépendantistes écologiste (action de Sea Shepherd), féministe, anti-raciste, LGBT (Gay Pride en juin), les luttes des noirs, avortement, violences conjugales, pour les sans papiers, pour les animaux, en particulier aux États-Unis... Touraine Alain est à l'origine de l'appellation des NMS. Minorité politique : groupe de personnes susceptibles de subir des discrimination (ex: BLM mouvm américain pour dénoncer et de s'opposer de la mdomination des minorités afro-américaines, et à lutter contre le racisme et la violence dont ils sont victime = dénoncer les comportements individuels mais surtout le système américain, à l'origine de plusieurs pratiques discriminantes allant du contrôle important de cette minorité que vis-a-vis d'autres + payer taux d'interêt plsu élevés lors d'un prêt immbilier) - Cependant, les deux formes de mouvements sociaux coexistent; on distingue autant de mobilisation contre les retraites, que pour des valeurs éthiques. Les revendications matérialistes persistent car les inégalités persistent (retraites jeudi 19 janvier). - Le clivage et la vision binaire post et matérialiste n'est pas très pertinent les ouvriers, lors de leurs manifestations, cherchent à améliorer leur bien-être matériel (hausse des revenus, des aides...) mais ceci sous-tend une recherche de reconnaissance sociale et un aspect symbolique portant sur l'identité. De même les féministes revendiquent un prestige social meilleur, des droits mieux respectés, ce qui est intrinsèquement lié à l'amélioration de leur condition économique. - Les NMS ne sont pas si nouveaux, on retrouve des revendications sur des valeurs éthiques et morales dans le passé ; les suffragettes, des militantes de la Women's Social and Political Union, une organisation créée en 1903 pour revendiquer le droit de vote des femmes au Royaume-Uni. Les conflits du travail sont décentralisés des mouvements sociaux, malgré cela ils persistent et prédominent. B. Les acteurs traditionnels de l'action politique perdent le monopole de la contestation : Ils existent toujours, mais coexistent avec l'essor de nouveaux acteurs. → Ces actions collectives sont menées, parfois conjointement, par des acteurs divers formellement organisés et institutionnalisés (syndicats, partis, associations) ou non (mouvements). Ex: La manifestation du 1er mai 2019, à Paris, est animée principalement par des syndicats et des travailleurs. ● Les manifestations d'EELV en faveur de l'environnement sont menées par un parti politique. ● Des associations, à travers de die-in et sit-in, pratiquent la désobéissance civile devant l'AN. ● Zone à défendre de Notre Dame des Landes en 2012 par des individus. - Les syndicats, partis politiques ou associations ont perdu le monopole de la protestation, au profit d'"organisations" qui ne vivent parfois que le temps d'une action, sans leader identifié, peu institutionnalisées et structurées, et privilégiant un fonctionnement informel, décentralisé, en réseaux, à l'image du mvmt des Gilets Jaunes. (rappelons l'engagement post-it de lon). - Les partis politiques a un rôle essentiel dans la compétition électoral; permettent l'élection de représentants du peuple, à conquérir et exercer le pouvoir (élections + mandat) = pluralisme (dans une démocratie, on dispose de plusieurs partis pour que l'individu puisse se rattacher à l'un ou à l'autre selon ses convictions) ex: EELV, LR, PS - associations + dynamiques en France que les partis : mises en avant par Alexis de Tocqueville qui a constaté durant son époque que l'adhésion à une assos permet au peuple de lutter contre l'individualisme ambiant = goût et habitude à agir collectivement et être soucieux de la "Grande société". ex: Act UP met en avant le Sida, L214 les animaux - Syndicat : association dont le rôle est de défendre les intérêts professionnels individuels ou collectifs : d'employeurs, de salariés... (CGT, FO, MEDEF) s'engagent + et participent + aux élections, car ils se mobilisent lors des manif traditionnelles ou directement sur leur lieu de travail pour revendiquer une amélioration des conditions de travail. = - groupements : acteurs moins structurés, non institutionnels (pas de salariés, pas de sièges précis, pas de représentants,...) = mvmts plus diffus et spontanés (Gilets Jaunes déclenché par l'aug du prix des carburants) = formes non traditionnelles comme ZAD contre l'installation d'un aéroport... ● Le mouvement des GJ est révélateur du rejet des institutions traditionnelles, qui se fondent sur des représentants ayant le pouvoir de parler au nom d'une communauté. Plusieurs scrutins ont été déçus par les représentants. (crise véritable des partis et syndicats) Les forces de ce mouvement sont qu'il constitue un moment de socialisation, de solidarité, mais aussi cela permet le regain d'intérêt pour la chose politique (politisation des citoyens), les citoyens s'expriment directement à travers des symboles (rond-point, gilets), pour dominer l'agenda médiatique = citoyens motivés et impliqués. Les faiblesses sont que le refus du leadership décompose le message et la parole portée = l'efficacité d'un porte-parole est absente. L'organisation étant horizontale, non verticale, il n'y a pas de leader = décentralisée. NB: certains travaux sur les transformations du militantisme insistent sur l'émergence de nouveaux militants, affranchis, attachés à leur liberté de penser, à leur autonomie, refusant les mécanismes de délégation, s'engageant pour des actions aux objectifs bien identifiés. Ces travaux ne doivent pas occulter la persistance des militants traditionnels, investis dans leur organisation. L'existence d'individus militants ne s'engageant pas corps et âme dans l'action collective n'est pas nouvelle = ce que montre L.Mathieu à propos des militants du Secours Populaire dans les années 50. C. Transformation des répertoires de l'action collective : La tendance à la diversification des objets de l'action collective s'accompagne par ailleurs d'un élargissement du répertoire que celle-ci empruntent. Selon L.Mathieu, il ne faut pas affirmer la disparition des traditionnelles formes d'actions et exagérer la nouveauté. Déf : Selon Charles Tilly, il s'agit d'un mode d'action collective disponible dans une société à un moment donné de son histoire. Chaque groupe mobilisé, en fonction de sa culture protestataire, maîtrise une liste particulière de ces formes d'action. → Par analogie à la musique, cette notion sert à décrire et à analyser les modes d'actions du public qui s'organise et se mobilise pour se faire entendre, dans une époque et une société, donnée à donnée. Les facteurs selon lesquels un groupe mobilisé va choisir son répertoire d'action sont : les techniques et moyens à disposition (internet, l'humour chez les Barbs féministes, les Femen par ex) la culture ou sous-culture du groupe et son identité : violence ou non (Black Block vio, Act Up qui use la scandalisation) la structure des opportunités politiques favorables ou non à l'engagement (démocratie ou dictature) Les répertoires d'actions les plus courants dans les sociétés démocratiques actuelles sont les mouvements radicaux (violence, hacktivisme), et ceux pacifistes (Brigade activiste des Clowns). Les Rac se diversifient ; peuvent reposer sur des démarches innovantes (utiliser le corps, actions physics, occuper plus d'espace) Les répertoires contemporains; la force du nombre, le recours à l'expertise (ex: GIEC) pour donner plus de légitimité face à des questions complexes), la scandalisation... (ce qu'on va dénoncer = gravité du problème + manière de médiatiser notre cause) → Prise de parole n'est pas décentralisée ; chacun a un rôle. Attirer les médias pour convaincre : En 1993, Act Up recouvre l'obélisque de la Concorde à Paris d'un préservatif géant à l'occasion de la journée mondiale contre le Sida. L'association est réputée pour ses modes d'action spectaculaires, au fort écho médiatique. Ces associations cherchent à influencer les décisions politiques par le spectacle, par le répertoire de la scandalisation, pour que théâtraliser le problème et qu'il fasse écho sur les médias et conférer une grande importance à l'image, l'humour et la légitimité pour influencer très fortement l'opinion public, avec peu de ressources mobilisées. Les éléments qui peuvent expliquer qu'une association cherche à obtenir un fort écho médiatique et non à convaincre directement les pouvoirs publics sont que ces revendications ne sont pas forcément une urgence et une priorité pour les pp, ils sont obligés à passer directement à l'acte, à travers des moyens spectaculaire, et sensibiliser l'opinion publique à leur cause pour que celle ci devient un problème public. D'autres mobilisations ont pour but de toucher d'abord l'opinion publique ; les Femen aux seins nus, L214 publient des vidéos pour dénoncer les conditions de vie, de transport et d'abattage des animaux en s'appuyant sur des enquêtes filmées. + Deux écologistes militants jettent de la soupe sur un tableau de Van Gogh en octobre 2022 (médiatisation) → Le développement des réseaux sociaux contribuent à transformer les formes d'engagement politique, notamment en favorisant des mobilisations originales, émergent à l'écart des organisations politiques traditionnelles et sur un temps très bref. EX : les printemps arabe, le mouvement me too, les gj = appuyés sur Facebook et Twitter = occupation des rond points, ... Enfin, on peut mettre en avant l'essor de la manifestation, devenue forme d'engagement po privilégiée par de nombreux mouvements. D'autres pratiques, moins massives mais frappantes, pourraient être citées : ZAD, die-in, sit-in, black block... B. Les conflits modernes et leur répertoire d'action Les conflits modernes sont des conflits << post- matérialistes »>... Droit des minorités Grève FISH AI Lieux innovants ... qui ont un répertoire d'action particulier NON VIOLENT Environnement Les conflits traditionnels sont les conflits du travail au répertoire d'action bien précis Débrayage Pétition Non violence Santé/Qualité de vie Les deux types de conflits coexistent ON ATTAQUE L'ETAT FRANÇAIS EN JUSTICE Actions spectaculaires WARNING! WARNING! Les conflits modernes sont des conflits « post-matérialistes >> au répertoire d'action assez différent Recours aux experts Utilisation du droit Manifestation Recours aux experts