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quelles mutations du travail et de l’emploi ?

26/10/2022

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1.
CHAPITRE 7. QUELLES MUTATIONS DU TRAVAIL ET DE
L'EMPLOI?
Du travail à l'emploi
A. Le travail et l'emploi deux notions distinctes
Le trava
1.
CHAPITRE 7. QUELLES MUTATIONS DU TRAVAIL ET DE
L'EMPLOI?
Du travail à l'emploi
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CHAPITRE 7. QUELLES MUTATIONS DU TRAVAIL ET DE
L'EMPLOI?
Du travail à l'emploi
A. Le travail et l'emploi deux notions distinctes
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CHAPITRE 7. QUELLES MUTATIONS DU TRAVAIL ET DE
L'EMPLOI?
Du travail à l'emploi
A. Le travail et l'emploi deux notions distinctes
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1. CHAPITRE 7. QUELLES MUTATIONS DU TRAVAIL ET DE L'EMPLOI? Du travail à l'emploi A. Le travail et l'emploi deux notions distinctes Le travail. Activité qui a priori s'oppose au loisir, c'est aussi l'ensemble des activités productives en contrepartie desquelles le travailleur perçoit une rémunération. L'emploi. Activité rémunérée et déclarée qui permet d'acquérir un statut social du fait du revenu qu'il procure mais aussi des droits sociaux. On différencie l'emploi salarié cad lorsque le travailleur est lié par un contrat de travail à son employeur et l'emploi non salarié. Le travail est donc une notion plus large que l'emploi, et ce dernier peut être vu comme le processus d'institutionnalisation du travail. B. Les frontières de l'emploi En économie, la population d'un pays peut se diviser en deux grands groupes : la population active qui regroupe tous les individus cherchant ou exerçant un emploi. On peut distinguer deux types d'actifs : les actifs occupés (ceux qui ont un emploi) et les actifs inoccupés (ceux qui cherchent un emploi). Selon l'INSEE, chômeur = personne sans emploi mais qui en cherche un. - la population inactive qui regroupe tous les individus soit n'étant pas ou plus en âge d'exercer un emploi, soit en formation, soit ayant renoncé à chercher un emploi. Cette classification n'est cependant pas infaillible car certaines évolutions des formes d'emploi brouillent...

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les frontières entre emploi, chômage et inactivité : c'est ce qu'on appelle le halo du chômage. Par exemple, les emplois à temps partiels involontaire se trouvent à l'intersection du chômage et de l'emploi car même s'il est rémunéré, l'individu cherche à travailler davantage. A l'inverse, les emplois en temps partiel volontaire se trouvent à la frontière entre emploi et inactivités. C. La qualité des emplois : une mesure complexe La progression des formes particulière d'emploi comme le contrat à durée déterminée ou encore le temps partiel ou l'intérim pose la question de la qualité de l'emploi. Qualité de l'emploi. Ensemble des caractéristiques de l'emploi qui ont des effets sur le bien-être des travailleurs. Elle peut être appréhendée par de multiples critères : les conditions de travail, le niveau de salaire, la sécurité économique, l'horizon de carrière, le potentiel de formation, l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée ou encore la variété des tâches. En Europe, ce sont surtout les pays du Nord tels que le Danemark ou la Suède qui se démarquent de leur voisin en offrant une qualité des emplois supérieure. II. Les évolutions de l'organisation du travail et ses conséquences sur les conditions de travail A. Du taylorisme au post-taylorisme: des modèles a priori opposés 1. L'organisation taylorienne du travail Au fur et à mesure, le travail a été organisé dans le but d'augmenter les gains de productivité. On peut retenir deux grands modèles d'organisation du travail : tayloriens et post-tayloriens. Le taylorisme inventé par W. Taylor est conçu comme une Organisation Scientifique du Travail (OST) : on analyse avec précision les gestes des ouvriers et on chronomètre leurs mouvements afin d'optimiser le temps et le travail. On cherche à maximiser les rendements en recherchant la manière optimale de produire << The One Best Way »>. Les modèles tayloriens reposent notamment sur deux grandes caractéristiques: - la division des tâches, les ingénieurs sont chargés de la conception alors que les ouvriers sont à l'exécution, c'est la division verticale. Par ailleurs, on effectue une parcellisation des tâches complexes cad qu'on décompose chaque tâche en de nombreuses tâches élémentaires afin que les ouvriers n'aient pas à se déplacer et évitent les mouvement inutiles, c'est la division horizontale. - Les relations hiérarchiques strictes, les salariés sont subordonnés à leurs supérieurs, doivent suivre à la lettre les instructions et surtout ne prendre aucune initiative personnelle. Parmi les exemples d'organisation taylorienne du travail, on peut citer le fordisme (travail à la chaine). 2. L'organisation post-taylorienne du travail Les seconds types de modèles sont dits « post-tayloriens » car ils abordent l'organisation du travail d'une nouvelle manière. Ils présentent en effet certaines caractéristiques bien spécifiques; - la flexibilité, c'est la capacité d'une entreprise d'adapter sa production à la demande ui lui est adressée. Elle incarne la méthode du « Juste à Temps » : on attend les commandes avant des produire. Intêret = réduire couts de production et satisfaire les besoins des clients. Le management participatif, les initiatives des salariés sont valorisées et ils sont davantage impliqués dans la définition des ebjectifs de leur entreprise. AUTONOMATION: des ateliers automatisés mais où le salarié peut décidé d'arrêter la production en cas d'anomalie La recomposition des tâches, un ouvrier ne se contente plus d'effectuer une tâche routinière mais peut intervenir car il est aussi responsable de la qualité des produits. Ouvrier devient polyvalent. Le toyotisme est une illustration des modèles d'organisation post-tayloriens. B. Assiste-t-on à la fin du taylorisme? Si après les années 1970, les modèles post-tayloriens inspirés du toyotisme se sont imposés dans de nombreuses entreprises, l'organisation taylorienne du travail n'a pas disparu. En effet, Amazon combine les deux : d'un côté, on retrouve l'importance accordée à la demande et la mise en place du JAT ainsi que la polyvalence des salarié qui peuvent changer de postes. D'un autre côté, la productivité est le maître mot et l'efficacité des salariés est étroitement surveillée par les managers. C. Les conséquences de l'organisation du travail sur les conditions de travail L'évolution des formes d'organisation du travail a engendré des effets variés sur les institutions de travail. - des effets positifs : recomposition de certaine taches avec possibilité de passer d'un poste à un autre, possibilité de prendre des initiatives et participer aux décisions, possibilité de trouver un emploi flexible - - Des effets négatifs : intensification du travail qui forme une pression et peut mener au burn out, surveillance accrue, rémunération faible III. L'impact du numérique sur le travail et l'emploi A. Le numérique brouille les frontières du travail Le numérique englobe l'informatique et plus largement les télécommunication et s'impose désormais de plus en plus dans l'ensemble des emplois. Une première conséquence est qu'il brouille les frontières du travail notamment avec la mise en place du télétravail. Par rapport au travail « traditionnel », le numérique à travers le télétravail va transformer à la fois l'espace et le temps. L'espace car on peut travailler d'où on veut, plus besoin du présentisme. Le temps car le télétravail est envahissant et il rend difficile d'avoir un temps pour sa vie privée. B. Le numérique transforme les relations d'emploi Le numérique va engendrer une seconde conséquence : il va transformer les relations d'emploi. Cela provient notamment du fait qu'il brouille les frontières entre salariés et les indépendants/ non salarié. Processus d'ubérisation a permis la hausse du nb d'auto-entrepreneurs qui sont juridiquement indépendant et donc « réémunérés à la tâche », ils perçoivent un revenu et sont libres d'organiser leur temps de travail. Néanmoins, la relations qu'ils entretiennent avec les plate-formes témoignent à la fois d'une très forte dépendance économique et de l'existence de nombreuses obligations/contraintes rappelant davantage le statut de salariés. C. Le numérique augmente les risques de polarisation des emplois Le numérique va générer une troisième conséquence : il va augmenter le risque de polarisation des emplois avec d'un côté des emplois très qualifiés et, de l'autre, des emplois peu voire pas qualifiés. Ainsi, le numérique va créer des emplois très qualifiés, très bien rémunérer à dimension managériale ou créative tels que les ingénieurs informatiques. Le numérique s'accompagne d'une montée des qualifications et de l'apparition de nouvelles compétence. Les emplois peu ou non qualifiés qui ne sont pas automatisantes perdurent. Il s'agit surtout d'emplois concentrés dans les services à la personne, qui sont peu rémunérés car leur productivité reste faible par exemple les chauffeurs de VTC. En revanche, on constate une baisse des emplois à qualification intermédiaires dont le poids à diminué dans la population active depuis 30ans comme par exemple les employés de banque: auparavant ils étaient chargés d'envoyer les chéquiers et de s'en occuper de demande de virement alors que désormais, les particuliers peuvent directement le faire via leur application sur internet. IV. Le travail est une source d'intégration sociale A. Le rôle intégrateur du travail Le travail peut être une source d'intégration sociale pour les individus cad qu'il leur permet d'acquérir des normes et des valeurs qui les aident à se sentir appartenir à la société dans laquelle ils vivent. Tout d'abord, le travail permet d'assurer l'intégration sociale à travers son rôle socialisateur et par le fait qu'il contribue à définir l'identité de l'individu. En effet, en s'intégrant à un collectif de travail, l'individu va pouvoir rencontrer de nouvelles personnes, développer sa sociabilité et être socialisé. Il va acquérir de nouvelles normes et valeurs, renforcer son intégration au groupe. Le travail permet à l'individu de se forger une identité. La fonction de l'individu est complémentaire aux autres. Ensuite, le travail permet d'assurer l'intégration sociale à travers l'intégration économique. En effet, le travail est une activité rémunérée qui procure au travailleur un revenu qui lui permet consommer ou d'épargner. En consommant, l'individu entretient un lien économique avec le reste de la société et renforce donc son appartenance au groupe. Enfin, le travail permet au travailleurs de bénéficier de droits collectifs qui favorisent son intégration. En effet, les salariés doivent verser des cotisations sociales qui permettent de financer l'Etat providence. Ce système est basé sur la solidarité. B. Les évolutions de l'emploi remettent en cause le rôle intégrateur du travail De multiples évolutions ont affecté l'emploi conduisant à remettre en cause le pouvoir intégrateur du travail. Tout d'abord c'est le volume des emplois qui a diminué : en effet depuis les années 1970 on assiste à une forte montée du chômage. Il en résulte que sans emploi, il y a un affaiblissement des liens sociaux (pertes d'identité) Ensuite, c'est la qualité des emplois qui est altérée, on assiste à une précarisation croissante des emploi cad que les conditions de travail se dégradent ce qui est lié à la fois à l'organisation du travail avec les méthodes tayloriennes mais aussi à la création de statut comme intérimaire (mal payer): on parle de travailleur-pauvre. Enfin, le numérique joue également un rôle sur la qualité des emplois et sur l'intégration sociale :s'il crée des emplois qualifiés et bien rémunérés, il participe à la destruction des emplois moyennement qualifié et à l'augmentation d'emplois peu qualifiés.