Légende alternative :

résulte des interactions des individus dans leur groupe d'appartenance (famille, amis, collègues de travail..). Ce contrôle informel dépend de normes sociales. Normes sociales = ce sont des règles de conduite qu'il convient de suivre au sein d'un groupe social, elles ne sont pas formalisées mais elles sont connues de tous. Contrôle formel - Codifié Instances spécialisées (police, justice) Sanctions prédéfinies Normes juridiques : formelles explicites Contrôle informel -Non codifié Groupe d'appartenance (famille, amis, collègues de travail) Sanctions non codifié Normes sociales: informelles implicites Le contrôle social formel s'est institutionnalisé et a prit de l'importance ces dernières années (les institutions s'en occupent). En effet il grandit au fur et à mesure que les relations sociales deviennent plus impersonnelles. De plus, le contrôle social est déterminant pour maintenir la cohésion de la société, car il a pour fonction d'encourager le respect des règles et de décourager leur transgression, qui pourrait conduire à une désorganisation de l'ordre social. Les normes ne s'imposent pas toutes avec la même force, ce sont les sanctions qui définissent la puissance des normes. La conformité à ces normes est obtenue par la mise en œuvre de sanctions positives (ex : les compliments, les récompenses, encouragements...) et négatives (ex: amendes, prison...). II- La déviance comme transgression des normes La déviance = transgression d'une norme sociale. C'est une notion qui désigne les conduites que les membres d'une société réprouvent/sanctionnent, car ils les considèrent comme non conformes à leurs propres valeurs et normes. Elle peut revêtir plusieurs formes (de l'impolitesse jusqu'au crime) qui appellent des sanctions fortement différenciées. La définition de déviance est étroitement liée aux normes et valeurs de chaque société. Elle est donc très relative et peut varier selon les cultures, les pays, les époques, les groupes sociaux... De plus la déviance n'est pas nécessairement le signe d'un dysfonctionnement social, elle est universelle mais ses caractéristiques peuvent changer. Elle contribue alors au changement social en renouvelant la hiérarchie des normes et des valeurs (ex: l'homosexualité). III- Les différents processus qui mènent à la déviance 1) L'anomie (Durkheim) L'anomie = est une notion d'Emile Durkheim qui défini un État dans lequel il y a carence ou déficience de règles sociales communément acceptées de sorte que les individus ne savent plus comment orienter leur conduite. L'état d'une société dans laquelle la régulation sociale n'est plus assurée, il y a donc un relâchement du contrôle social formel et une perte de repères pour les individus. Cette situation d'anomie peut favoriser les comportements déviants. 2) L'étiquetage (Becker) Pour certains sociologues comme Becker, le point de départ sur l'analyse de la déviance n'est pas l'individu qui commet un acte déviant mais le groupe social qui va le désigner comme déviant. C'est ce que l'on appelle « l'étiquetage >>. Étiquetage = le fait de désigner un individu ou un groupe comme déviant, donc l'individu devient déviant que si il est désigné comme tel. 3) La stigmatisation (Becker) Pour Becker, il y a 3 phases pour que l'individu soit considéré comme déviant : La transgression d'une norme Désignation publique - L'individu intègre un groupe organisé, dans lequel les individus ont les mêmes comportements déviants que lui. Le sociologue Goffman, vient compléter l'analyse de Becker, en développant la notion de stigmatisation processus par lequel un individu est discriminé et mis à l'écart en raison de son comportement ou de ses caractéristiques. Pour lui, la déviance provient des interactions sociales entre les groupes d'individus. Goffman constate qu'être stigmatisé c'est subir les formes de rejet, d'exclusion et de discrimination du fait des caractéristiques d'une personne perçues comme dégradantes, aussi bien l'origine sociale ou ethnique, l'orientation sexuelle, le handicap... 4) La carrière déviante La carrière déviante = Elle résulte de la transgression d'une norme, de la désignation comme déviant et de l'adhésion à un groupe déviant organisée, conduisant à une modification des manières de percevoir et d'appréhender le monde de la personne jugée déviante. Pour Becker cette transgression d'une norme n'est que la première étape d'une carrière déviante qui va conduire à un processus d'exclusion sociale. Le jugement moral porté par la société/communauté sur l'individu va rendre difficile le maintient d'une vie sociale normale et va donc précipiter l'intégration de l'individu à des groupes déviants, dans lesquels les comportements déviants vont se fortifier. Exemple : le pickpocket IV. Déviance et délinquance 1) La différence entre la défiance et la délinquance Délinquance = désigne la transgression d'une norme juridique dans une société à une époque donnée. Elle correspond à un sous-ensemble de la défiance, se définissant par la non-conformité aux normes juridiques. Ce sont des actes déviants qui font l'objet d'une sanction tribunal. Tous les comportements délinquants sont alors forcément des comportements déviants. Il existe trois catégories d'infractions : - contravention => l'intervention de l'Etat - délit - crimes. 2) Comment mesurer la délinquance ? La délinquance est mesurée à partir de sources judiciaires et policières, mais celles ci n'offrent qu'une vision partielle des actes commis. Cette mesure est donc imparfaite et variable dans le temps. C'est ce qu'on appelle le chiffre noir de la délinquance. Chiffre noir de la délinquance = écart entre la délinquance réelle et la délinquance mesurée par les statistiques pénales. En effet, les statistiques sont confrontées à de nombreuses limites (ex : beaucoup de victimes ne portent pas plainte, les lois évoluent dans le temps, le temps entre le dépôt de la plainte et la condamnation donc certains "laissent tomber". Les statistiques pénales sous- estiment la délinquance commise. A la suite des critiques des statistiques judiciaires, les sociologues ont mit en place un nouvel outil de mesure que l'on appelle "enquêtes de victimation". Enquêtes de victimation = Constitution d'un échantillon représentatif de la population à qui l'on demande de déclarer si ils ont été victimes d'actes de délinquance dans l'année écoulée, et si oui de combien d'actes ont ils été victimes.