Structure Sociale - Chapitre 2 SES

Légende alternative :

de la société dans laquelle les individus et les groupes sociaux se situent les uns par rapport aux autres. On aboutit à une structuration de cet espace, c'est-à-dire la façon dont notre société s'organise, avec des groupes plus ou moins hiérarchisés et des inégalités. Rappel : Les inégalités sont des différences entre individus qui induisent des avantages pour certains et des désavantages pour les autres, d'où la création de hiérarchie. Stratification : Analyse qui interprète le corps social comme un ensemble de stats hiérarchisées en fonction de multiples critères comme le revenu, le statut professionnel, le rapport au pouvoir et le prestige. Domination : Désigne un type de rapport social caractérisé par une subordination des individus dans lesquels elle s'exerce. B. Une multiplicité de critères sont nécessaires pour analyser une société actuelle 1. Les critères liés à la position socio-économique de l'individu a) Les critères socio-professionnels dans les sociétés salariales actuelles PCS : Professions et catégories socio-professionnelles, classification de l'ensemble de la population en un nombre restreint de catégories présentant chacune une homogénéité sociale. Parmi les actifs, on recense ainsi les agriculteurs exploitants, les artisans, les cadres, les employés, les ouvriers etc... GRILLE PCS: Concerne les personnes en âge de travailler ACTIFS :-> occupés (activité professionnelle=salariés, indépendants)/inoccupés-chômeurs) INACTIFS : -> sans activité d'emploi. La grille est basée sur une nomenclature : classement selon les noms (-> activités pro.) Principaux critères de la grille : Profession exercée, le statut (salarié ou indépendant), position hiérarchique, la qualification, le type d'activité dans l'entreprise (sa taille), statut de l'employé privé ou public. Le genre est un critère de stratification sociale car il sert à comprendre le milieu du travail, mesure de l'homogénéité sociale, regrouper des membres du même travail. Certaines observations sont faussées, remise en cause de l'homogénéité sociale des groupes. Exemple : Le groupe des ouvriers non qualifiés lors de la pandémie. Les chômeurs n'ont pas le même pouvoir d'achat que les actifs occupés. Parmi les critères économiques, on peut distinguer les individus selon leur revenu, leur revenu disponible, leur niveau de vie et leur patrimoine. Revenu disponible: Part du revenu qui reste à la disposition des ménages après paiement des impôts, des taxes et des cotisations sociales (prélèvements obligatoires) d'une part, et perception des prestations sociales d'autre part. C'est le revenu disponible pour la consommation ou l'épargne. Patrimoine: Valeur des actifs financiers (valeur mobilière comme des actions ou obligations) ou non financier (actifs immobiliers par exemple) détenus par un A.E. Revenu: Gain, rémunération en contre parti d'une participation à la vie économique. Le revenu concerne le facteur T et C. Niveau de vie : Quantité de biens et de services qu'un individu peut disposer à une date donnée. C'est le pouvoir d'achat d'un individu et donc un outil quantitatif qui ne prend pas en compte le mode de vie (qualitatif). Médiane: Valeur statistique qui partage entre 2 parties égales une liste de données (nombre du milieu). 2. Des critères socio-démographiques s'ajoutent aux critères socio-économiques Multiplicité de critères d'analyse de l'espace social, dont : Le genre et le rôle dans la socialisation La position dans le cycle de vie ● Socialisation différenciée : Concept visant à expliquer que la socialisation des individus est différente en fonction du genre mais aussi du milieu social. Catégoue socio-professionelle Reofession, place dans la hie- narchie Niveau de diplome Sans diplome-BACY Niveau de re- -venu, de patrimoine Age place dans le ajele de la vie (étudiant...) place dans la stratificat- -con sociale Genne Conciliation vie familiale et vie professionelle Composition du ménage famille monoparentale Couple avec enfants Lieu de résidence Zone urbaine, periurbaine rurale, type de quartier, de fogement Cycle de vie : Situation d'une personne en fonction de son âge et de sa classe d'âge. A relier à la socialisation primaire et secondaire. On observe actuellement que la société en France est structurée autour autour de multiples critères, c'est pourquoi on parle d'une multiplicité de critères (facteurs explicatifs) pour analyser notre espace social. Ces critères ne se superposent pas mais ils peuvent interagir et le monde professionnel est au cœur de ses évolutions. II. Quelles évolutions la structure socio-professionnelle à-y-elle connue en France depuis 1950 Fil Directeur : Au lendemain de la 2GM, la France a tentée de se reconstruire et la société s'est transformée, tout particulièrement dans le monde professionnel. INTRODUCTION : On nomme structure socio-professionnelle l'ensemble des caractéristiques durables d'une société qui correspondent à la présence de différents groupes sociaux fondés sur l'activité professionnelle. Travail des groupes- *thème: diplôme et emploi -Idée principale: hausse des qualifications des personnes en France depuis 1982, le niveau de qualification de la population active augmente. -2 calculs : Entre 1982 et 2014, essor des actifs occupés ayant un bac+3 et plus : de 1.7 à 4.5 millions : +2.8 millions soit +164% et déclin du nombre d'emplois occupés par des personnes peu diplômées : de 11 à 4: -7 millions soit un recul de 175% en 32 ans. -Notions : emploi, diplômes et qualifications: compétences pour exercer un emploi / formation initiale et continue à laquelle s'ajoute l'expérience donc des savoirs, savoir-faire et savoir-être. -problème lié : polarisation croissante des emplois : entre peu/pas qualifiés et très qualifiés. -On peut relier l'évolution des qualifications à la massification scolaire et à la hausse du nombre de diplômés qui sortent du système éducatif chaque année, et également au progrès technique (chapitrel) qui crée des emplois très qualifiés et en détruit parmi le moyennement et peu qualifiés. *thème : les 3 secteurs d'activité : primaire, secondaire et tertiaire : -primaire : activités liées à l'exploitation des ressources naturelles (exemples: agriculture, exploitation du sous-sol), secondaire : activités de transformation (exemple: BTP, industries) et tertiaire: marchand (commerce et services) et non marchand : Recul des effectifs dans les secteurs primaire et secondaire (on parle de déclin relatif) d'où mutation des métiers et des qualifications attendues pour ces métiers : par exemple, de plus en plus d'ouvriers très qualifiés bac pro+ BTS. Essor des effectifs dans le tertiaire en fonction des besoins de la population (vieillissante): dans la santé par exemple, les infirmiers, pas seulement ceux de réa. -avec des secteurs qui ont évolué (désindustrialisation de l'économie française), une informatisation en hausse, des technologies amenant une substitution du C au T, les emplois les plus routiniers ont été remplacés par des machines surtout dans le secteur secondaire (robots pour la peinture chez PSA ...) (lien avec le Chapitre 1). -D'où la notion de tertiarisation de l'économie: processus de développement du secteur tertiaire autrement dit / hausse de la part des activités tertiaires (production de ce secteur et emplois liés) dans l'ensemble des activités économiques. -thème : l'évolution des PCS: cf I/: la part (en %) des agriculteurs, ouvriers et entrepreneurs a baissé pendant que la part des employés, P.I et cadres a augmenté : donc des écarts en points! -les liens entre les 2 graphiques: la part des PCS comportant des indépendants (c'est-à-dire travaillant pour leur propre compte) recule, la part des PCS salariées augmente donc : salarisation : augmentation de la part des emplois salariés (c'est-à-dire travaillant pour le compte d'un employeur moyennant une rémunération) dans l'emploi total du pays. -explications possibles de la baisse de la part de certaines PCS dans la population active et de la hausse des autres: évolution des secteurs d'activités et exode rural au cours du 20è siècle, des besoins des consommateurs (exemples : les consommateurs préfèrent la grande distribution aux artisans-commerçants de quartier, les plus âgés demandeurs de services d'aide à la personne), des diplômes/qualifications, du contexte mondial ... -actualité: essor des micro-entrepreneurs, en lien avec les plateformes donc rebond du travail indépendant. -thème : les taux d'activité: part des actifs en âge de travailler (actifs/personnes en âge de travailler): on constate un léger recul du taux masculin et une hausse du taux féminin depuis 1975 (environ : 97-93 :-4 points et 60-83:+23 points). -la recherche d'explications: hausse de la durée des études des hommes qui entrent plus tardivement sur le marché du T, baisse de l'âge de départ en retraite de 1975 à 1993 (réformes depuis les années 90... et pour 2022 ?). D'où la notion : féminisation de l'emploi : progression de la part des femmes dans l'emploi total. -facteurs ayant permis la féminisation des emplois : valeurs, normes et évolutions culturelles (indépendance) et juridiques (droit d'avoir un compte bancaire par exemple), qualifications obtenues, évolution des activités et des secteurs. Les femmes ont toujours travaillé mais souvent de façon invisible sur le plan juridique, des contrats. Quelles théories pour analyser la structure sociale ? Classes sociales : Au sens de Marx, définies par leur place dans les rapports de production. L'existence d'une conscience de classe conduit à la lutte des classes. Cette notion renvoie à la présence de groupes sociaux, dans des sociétés égalitaire dans lesquelles persiste une hérédité des positions sociales. Capitalisme : Système économique qui s'appui sur la propriété privée des moyens de production. Il consiste à accumuler du capital de manière continue et régulière. Mode de production : Différents facteurs de production sont organisés et traités pour réaliser un produit ou un service. III. Prolétaire : Une personne qui ne vit que de son salaire est dont le niveau de vie est généralement bas. Force du travail : Ensemble des travailleurs, la population active. Marx K. Étude des classes sociales, 19ème siècle, All. F. Angleterre. Cadre économique : système capitaliste : système de propriété privée des moyens de production (1 des modes de production possible) dans ce système économique, on trouve différents groupes : Capitalistes et Prolétaires. D'où des rapports sociaux de production: relations sociales et juridiques dans les activités de production. Dans les rapports sociaux de production : Situation inégalitaire : Les prolétaires effectuent davantage d'heures de travail que celles pour lesquelles ils sont rémunérés: "sur T" non rémunéré qui est une exploitation pour l'auteur, c'est la plus valeur obtenue pour le capitaliste : Théorie de la domination. Solution proposée par l'auteur : Prolétaires vont duper une conscience de classe en soi à une classe pour soi pour réduire les inégalités. Ils espéraient un changement économique et social avec la fin des classes sociales ● Les capitalistes détiennent les moyens de production : il les nomme bourgeois. Les prolétaires détiennent leur force de travail. ● Q1: le principal critère d'appartenance à une classe sociale et donc bien le critère économique : pour l'auteur, il s'agit de la place occupée dans le processus de production/ce sont les conditions matérielles d'existence. Q2: classe en soi et pour soi: distinction selon la conscience de classe et donc volonté d'agir pour défendre leurs intérêts communs. Q3: illustration : les paysans parcellaires (terme à expliquer car c'est la clé de l'absence de conscience de classe de ce groupe) ont des points communs mais leur activité, leur mode de production ne permet pas de développer une conscience de classe. Weber M. Étude des classes sociales, après les analyses de Marx, Europe. ● Constats: 3 types de stratification sociale : tableau D.3* 1 économique 1 classes sociales 1 société politique I 1 partis Politiques groupes de statut -Q1: l'analyse des classes n'est qu'une des 3 dimensions de la stratification au sens de Weber : il faut aussi tenir compte des 2 autres pour analyser l'espace social et les classes ne sont pas nécessairement en conflits analyse plus pacifiée. -Q2: un individu peut détenir une position favorable économiquement mais sans prestige et sans pouvoir politique. Synthèse du III : Illustration: un entrepreneur qui crée une forte VA mais méconnu des médias et réseaux sociaux. -Q3: il décrit des groupes, il les nomme, c'est une construction pour comprendre la réalité des sociétés de son époque. /pour Marx, les classes existaient en Europe à son époque, ce n'était pas pour lui qu'une théorie. Synthèse "Les principales analyses théoriques de la structure sociale" Pour Marx, il existe un seul facteur de stratification sociale. Les classes sociales sont définies par la place dans les rapports de production. Pour Weber, il y a trois facteurs de stratification sociale: Les groupes de statuts sont définis par le prestige de leurs membres, les classes sociales sont définis par le niveau de richesse de leurs membres, les parties politiques sont définis par le pouvoir politique de leurs membres. IV. Peut-on encore parler de classes sociales pour rendre compte de la société française ? Idée principale : Pour décrire la société actuelle, on peut délimiter des groupes sociaux et analyser ce qu'il se passe dans les groupes et entre des groupes. Pour les sociologues, ce sont des ce sont des distances Intra-classes (à l'intérieur de chaque groupe) et distance inter-classes (entre les groupes). A. Les frontières de classe, distances Intra-classe et distance inter-classe 1. Les constats à long terme : Distance inter-classes : Écart entre position matérielle, entre pratique et même représentation de groupes sociaux différents.(doc. 1 p. 216) On constate ici une réduction de cette distance entre 2 groupes professionnels (cadres et ouvriers), en terme d'accès au progrès technique et de consommation numérique. Ce constat est à relier au processus de moyennisation. divers. O constella tion centrale coventurier Elite constellation T populaire pauvres - indépendants 2. Les distances intra classes augmentent Distances intra-classes : Écart à l'intérieur d'un même groupe social. Une partie de la société effectue une stigmatisation, un étiquetage, autrement dit, porte un jugement sur des personnes, des groupes ou des fractions de groupe (les ouvriers sont très peu reconnu dans la société française). Constats objectifs : types d'écarts : Écart de taux de chômage, écart de conditions de travail. Phrase Bilan : À long terme en France, on constate une baisse relatif des distances inter classes une augmentation des distances intra classe. Phrase de Transition : Ces frontières de classe s'articulent avec d'autres facteurs explicatifs. SYNTHÈSE DE LA PARTIE : Quels sont les facteurs qui structure et hiérarchie de l'espace social? La société est organisée en différents groupes sociaux plus ou moins hiérarchiser, ce que l'on nomme la structuration de l'espace social. Une multiplicité de critères est à mobiliser pour analyser cette structure, parmi les critères liés à la position socio- économique, on peut citer les professions et catégories sociaux professionnels et le revenu sans oublier le patrimoine. Des critères sociaux démographiques sont également à prendre en compte, notamment la position dans le cycle de vie. Quelles évolutions la structure socioprofessionnelle a-t-elle connu depuis 1950 en France ? Cette structure est l'ensemble des caractéristiques durables d'une société qui correspondent à la présence des différents groupes sociaux fondés sur l'activité professionnelle. Les principales évolutions sont l'essor des qualifications, la tertiarisation de l'économie française avec des services dans les activités très diverses (personnel de santé, livreur par exemple), La salarisation est massive et la féminisation indique la progression de la part des emplois occupés par les femmes dans l'emploi social. Quelle théorie pour analyser la structure sociale ? L'analyse Marx Des classes sociales, une analyse réaliste et conflictuelle à comparer à celle de Weber, une analyse nominaliste et plus pacifiée, multidimensionnel (classes sociales, groupes de statut, partis politiques). Peut-on encore parler de classes sociales pour rendre compte de la société française ? Les frontières de classe : On constate actuellement des écarts entre classes sociales que l'on nomme des distances inter classes est, de plus en plus, une distance Intra classes selon les diplômes, le contrat de travail entre autres. Les classes ne sont qu'un outil d'analyse : les rapports sociaux de genres sont marquée aujourd'hui et s'articule avec une multiplicité d'autres critères (origine sociale, accès à l'emploi...) Indiquant des inégalités forte et souvent cumulatives. Enfin, nos sociétés voient se développer le processus d'individualisation marquant certes l'autonomie des individus mais aussi une moindre appartenance à des groupes sociaux, d'où un questionnement sur les solidarités, et avec une identification de plus en plus complexe (Groupes de référence/d'appartenance). B. La classe sociale s'articule avec les rapports sociaux de genre Idée principale: Le genre, c'est-à-dire la distinction homme femme indique les différences, mais ces différences peuvent conduire à des inégalités lorsqu'une hiérarchie est créé. Il existe certaines inégalités entre les hommes et les femmes qui n'ont pas de facteurs explicatif objectif, par exemple les inégalités professionnelles à qualification égale. Illustration : Q.2 du doc.2: La situation des femmes ouvrière. Les femmes ouvrières sont en moyenne moins rémunéré que les hommes ouvriers, à qualification égale. Moindre accès à l'emploi pour les femmes. Conditions de travail les plus difficiles (travail à la chaîne). Davantage de temps partiel subi chez les femmes ouvrières que chez les hommes ouvriers. Plafond de verre les femmes ne peuvent plus franchir les postes (hiérarchie). On parle de rapports sociaux de genre : Relations sociales qui aboutissent à des inégalités entre hommes et femmes avec une hiérarchisation des rôles. Les inégalités peuvent s'accumuler, par exemple, on constate que les femmes originaire de classes sociales modestes sont davantage exposées que les autres à des emplois peu rémunérés. Au-delà des groupes sociaux, comment les individus eux-mêmes se voient-ils? C. Le processus d'individualisation Individualisation : Processus par lequel les individus deviennent de plus en plus autonome, par rapport à leur groupe d'appartenance. Conséquence : Ils développent leur propre parcours de vie, ils se construisent et forment leur propre identité.