La biostratigraphie et l'échelle des temps géologiques
La biostratigraphie est une méthode de datation relative basée sur l'étude des fossiles contenus dans les roches sédimentaires. Elle s'applique principalement aux roches du Phanérozoïque, depuis l'apparition des animaux à coquille il y a 541 millions d'années.
Définition: La biostratigraphie utilise les fossiles pour établir des corrélations temporelles entre des unités géologiques distantes.
Les fossiles stratigraphiques les plus utiles présentent certaines caractéristiques :
- Facilement identifiables et bien préservés
- Très abondants
- Large répartition géographique
- Courte durée d'existence de l'espèce
Exemple: Les calpionelles, organismes planctoniques ayant vécu entre -150 et -136 Ma, sont d'excellents marqueurs stratigraphiques pour la limite Jurassique-Crétacé.
Le concept de biozone est central en biostratigraphie :
Vocabulaire: Une biozone est une unité géologique définie par un ensemble caractéristique de fossiles.
L'établissement de l'échelle stratigraphique internationale s'est développé avec l'essor de la biostratigraphie au 19ème siècle. Les géologues ont proposé un découpage chronologique basé sur des assemblages fossilifères observés dans des lieux précis, servant de stratotypes.
Highlight: Aujourd'hui encore, la plupart des intervalles chronologiques sont définis sur des critères paléontologiques, comme l'apparition d'un fossile caractéristique.
La Commission Internationale de Stratigraphie établit des points stratotypiques mondiaux (GSSP) qui servent de référence pour définir les limites des unités stratigraphiques à l'échelle globale.
Exemple: Sur le terrain, un GSSP est matérialisé par un "clou d'or" en bronze, marquant précisément la limite entre deux unités stratigraphiques.
Cette approche biostratigraphique, combinée aux principes de datation relative, permet de construire l'échelle des temps géologiques utilisée mondialement pour diviser l'histoire de la Terre en ères, périodes, époques et étages.