La discrimination positive en France et ses effets représente une politique complexe visant à réduire les inégalités sociales et économiques dans la société française.
L'origine et contexte de la discrimination positive remonte aux années 1960 aux États-Unis, où elle fut mise en place pour lutter contre la ségrégation raciale. En France, cette politique a pris une forme différente, se concentrant davantage sur des critères sociaux et territoriaux plutôt que sur des critères ethniques ou raciaux. Les Zones d'Éducation Prioritaire (ZEP) créées en 1981 constituent l'une des premières mesures de discrimination positive à la française, visant à donner plus de moyens aux établissements scolaires situés dans des zones défavorisées.
Les avantages et limites de la discrimination positive dans le monde sont nombreux et font l'objet de débats constants. Parmi les aspects positifs, on note une meilleure représentation des groupes défavorisés dans l'enseignement supérieur et le monde professionnel, ainsi qu'une plus grande diversité sociale. Sciences Po Paris, par exemple, a mis en place des conventions d'éducation prioritaire permettant aux élèves de lycées défavorisés d'accéder à l'école via une procédure spécifique. Cependant, cette politique présente aussi des limites : elle peut être perçue comme une forme de discrimination à rebours, susciter des tensions sociales ou stigmatiser les bénéficiaires. De plus, certains critiquent le fait qu'elle ne traite pas les causes profondes des inégalités mais plutôt leurs symptômes. En France, le débat reste vif entre les partisans d'une discrimination positive basée sur des critères sociaux et ceux qui souhaiteraient l'étendre à des critères ethniques, comme c'est le cas dans d'autres pays.