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Simone Veil, une vie de combats au service de l'égalité

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 Simone Veil, une vie de combats au service de l'égalité
Introduction
Nous connaissons tous la personnalité de Simone Veil et ce qu'elle a p

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1ère/Tle

Exposé

Simone Veil, une vie de combats au service de l'égalité Introduction Nous connaissons tous la personnalité de Simone Veil et ce qu'elle a permis aux femmes d'aujourd'hui en plaidant en faveur de l'avortement. Nous tenterons donc dans cet exposé de vous en apprendre encore plus à son sujet, notamment en vous parlant de son enfance, marquée par la déportation, mais aussi en évoquant les autres combats qu'elle a menés dans sa vie. Nous vous parlerons, entre autre, plus en détails de la bataille qu'elle a su guider et gagner pour l'approbation de la loi autorisant l'IVG I - Biographie Née d'un père juif à Nice, Simone Veil (1927- 2017) sera victime, dès son jeune âge, des persécutions antisémites de la France des années 30. Après l'obtention de son baccalauréat en 1944, elle est arrête puis déporté avec sa mère et sa sœur vers Drancy puis à Auschwitz-Birkenau. Suite à la libération du camp par les britanniques, elle se rend à Paris et entame des études de droit. Elle y fera la connaissance d'Antoine Veil, mari et père de ses trois fils. Cependant elle renonce à sa carrière d'avocat pour entrer dans la magistrature. Puis est ensuite nommée ministre de la Santé sous Jacques Chirac. Ainsi, elle fait adopter le projet de loi sur l'interruption...

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volontaire de grossesse par le Parlement. Par la suite, elle devient première présidente du Parlement Européen, puis ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville. En 2007 elle accepte pour la première fois de raconter et de publier ses mémoires sous le titre de l'œuvre « Une Vie », qui se vendra à plus de 500 000 exemplaires. Simone Veil, présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, est admise, en novembre 2008, à l'Académie Française. Elle décédera finalement en 2017. II – La loi Veil, vers la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse L'interruption volontaire de grossesse, avant la loi de 1975 est réprimée par la loi. Le code pénal sanctionne par amende et emprisonnement le fait de subir, pratiquer mais également d'aider une interruption volontaire de grossesse. Les médecins pratiquant l'avortement peuvent être condamnés à une interdiction d'exercer et les femmes souhaitant mettre fin à leur grossesse sont contraintes de se rendre dans un pays étrangers ou de passer par une pratique clandestine. 1 −le manifeste des 343 et le procès de Bobigny La bataille pour le droit à l'avortement commence bien avant l'arrivée de Simone Veil au gouvernement. Le 5 avril 1971, 343 femmes réclament le droit à l'avortement dans le Nouvel Observateur. «Un million de femmes se font avorter chaque année en France... Je déclare que je suis l'une d'elles», écrivent Simone de Beauvoir, Delphine Seyrig, Catherine Deneuve, Françoise Sagan, Jeanne Moreau et d'autres encore. Le manifeste accélère le combat pour les droits des femmes, dans la rue mais aussi devant la justice. Le procès de Bobigny est un des procès qui font avancer le droit et la société. Il a eu lieu en octobre et novembre 1972, et a contribué à l'évolution vers la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse. Durant ce procès, une jeune fille, Marie-Claire Chevalier, est jugée pour avoir avorté, après avoir été violée à l'âge de 16 ans. La jeune fille et quatre autres femmes (sa mère, sa gynécologue et deux collègues de la mère de la jeune fille) sont jugées pour avoir avorté et pour complicité de cet acte. Leur avocate, Gisèle Halimi, les défendra tout au long du procès. Seule la jeune fille sera jugée coupable et condamnée à un an de prison. Ce procès a eu un énorme impact dans le texte de loi que nous allons aborder. 2- le texte de loi Le 13 décembre 1973, l'Assemblée nationale examine un projet de loi porté par le ministre de la Santé, Michel Poniatowski, autorisant l'interruption de grossesse «en cas de risque pour la santé physique, mentale ou psychique de la femme, d'un risque élevé de malformation congénitale ou d'une grossesse consécutive à un acte de violence». Le texte est finalement repoussé. Le projet de la loi Veil autorise l'interruption de grossesse avant la dixième semaine sur simple demande à un médecin. Simone Veil présente son texte de loi à l'assemblée le 26 novembre 1974. Au premier jour de l'ouverture des débats à l'Assemblée, Simone Veil prononce son discours dans un climat très tendu, et annonce : «Je voudrais vous faire partager une conviction de femmes. Je m'excuse de le faire devant une Assemblée constituée presque exclusivement d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement.» Parmi les 64 orateurs qui prennent la parole pendant les vingt-cinq heures de débats, les oppositions les plus virulentes viennent de la droite, actuellement au pouvoir. La gauche approuve le principe du projet, mais plusieurs députés discuteront âprement ses modalités. On remarque notamment Hélène Missoffe, l'une des rares femmes de l'hémicycle, et la première à prendre la parole après la ministre Veil. Elle affirme que «Se fermer les yeux, faire comme si le problème n'existait pas, est à la fois lâche, bête et stupide.» L'argument contre la loi Veil étant le plus partagé est celui du meurtre du nouveau-né. Pour étayer cet argument, Jean Foyer, député de la majorité de droite, montant à la tribune, annonce «Le temps n'est pas loin où nous connaîtrons en France ces "avortoirs", ces abattoirs où s'entassent des cadavres de petits hommes et que certains de mes collègues ont eu l'occasion de visiter à l'étranger.». Pour appuyer ces paroles, le député de droite Alexandre Bolo déclare : «Vous instaurez un nouveau droit, celui de l'euthanasie légale.». Mais cet argument est contredit par certaines personnes répondant que c'est pour cette raison qu'à partir de la 12ème semaines de grossesse, l'avortement est interdit. Avant, l'embryon n'est pas considéré comme une personne vivante, étant trop peu développé. Les opposants à cette loi mettent en avant le risque d'une banalisation et d'une utilisation abusive de celle-ci. «Les femmes vont avorter comme elles mettent des chaussures » disent-ils. Cependant, aucune étude ne démontre que les femmes associent l'avortement à un moyen de contraception lambda, bien au contraire. Un aspect psychologique est également mis en avant. Les femmes peuvent regretter un avortement, pouvant ressentir de la culpabilité. Néanmoins cela reste généralement rare et la plupart des femmes ont plutôt tendance à ressentir du soulagement. Le débat reste encore très vif aujourd'hui au sein de la population. Des opposants à la loi ont également voulu retourner Simone Veil contre son propre camp en posant la question suivante <<et si les mères de Martin Luther King et Simone Veil avaient avorté ?».ce à quoi réponde un site internet: «et si les mères de Joseph Staline ou Pol Pot avaient avorté ?» Le projet de loi est finalement approuvé en première lecture le 29 novembre 1974. Le 13 décembre 1974, le projet de loi arrive au Sénat où Simone Veil défend de nouveau sa loi. Pendant les débats, on entend notamment Jacques Henriet, fermement opposé au projet de loi, il annonce: «La femme est libre de disposer de son corps mais pas de l'embryon qu'elle porte, maillon de la grande chaîne de l'évolution.» Vient ensuite la question liée aux moyens de contraception. Si ces femmes ne voulaient pas d'enfants «<elles n'avaient qu'à se protéger.». L'argument laisse penser que seule la femme est totalement responsable, alors qu'aucun moyen de contraception n'est efficace à 100%. Après le vote du Sénat le 20 décembre, le texte est étudié en deuxième lecture à l'Assemblée, pour être au final accepté le 17 janvier 1975. C'est alors une loi provisoire pour cinq ans. Une deuxième sera adoptée le 31 décembre 1979,pour que l'avortement soit définitivement légalisé. Mais c'est seulement en 1983 que l'IVG sera remboursé par la Sécurité Sociale. 3- conséquences A la suite de la mise en place de la loi, beaucoup sont le nombre de femmes n'étant plus obliger de risquer leur vie afin d'avorter. En 2003 on estime 42 millions d'avortement dans le monde. De nombreuses femmes expriment leur gratitude envers cette loi. Ainsi de nombreux témoignages démontrent l'impact qu'à put avoir la loi dans la vie de certaines femmes. En effet lorsqu'on demande « quel changement cette loi à telle apporté ? », Marinette une jeune femme de 25 ans affirme qu'elle lui a permis d'apporter « La liberté de pouvoir choisir en sécurité. ». C'est une personne ayant déjà recouru à l'avortement dû à une grossesse non désirée. Lorsqu'on lui demande <<Comment cela a-t-il transformé votre vie ? ».Celle-ci répond clairement «Cela ne l'a pas transformée. Ne pas avorter l'aurait fait.». III - Ses autres combats 1 - amélioration des conditions de vie des détenus En 1954, pour devenir magistrat, il faut d'abord exécuter différents stages, notamment au parquet pendant deux ans. A l'issue de cette période de formation, Simone Veil est reçue au concours et est alors affectée à la direction de l'administration pénitentiaire. Elle occupe ce poste pendant sept ans. Au cours de ses contrôles dans les prisons, elle se rend compte des conditions de vie déplorables des détenus. Or, à cette époque, les médias, comme l'opinion publique ne s'inté- ressent guère au problème. Par conséquent, un budget trop restreint pour faire de réelles réformes est consacré aux prisons empêchant d'améliorer la situation. Observant également que la santé des détenus est préoccupante, la magistrat demande à ce qu'un camion radiologique passe dans tous les centres pour dépister les maladies, et crée également des centres médico-psychologiques au sein des maisons d'arrêt. Enfin, quelques bibliothèques et structures scolaires y sont ouvertes. Elle doit s'occuper également d'un dossier très délicat : celui du sort des prisonniers en Al- gérie. Elle se rend donc sur place mais le problème est compliqué : il s'agit de savoir si l'on garde prisonnier des centaines de personnes condamnées à mort alors que le Général de Gaulle a suspendu leur exécution en 1958. Pour trouver un compromis, ces détenus ont été transférés en métropole. En ce qui concerne le sort des femmes algériennes, la magistrat a demandé à ce qu'elles soient regrou- pées dans le même centre et puissent bénéficier de cours 2-présidente des mémoires de la Shoah Tout au long de sa vie, Simone Veil est restée hantée par ses souvenirs des camps de concentrations allemands et marquée par son matricule de déportée : 78 651. A la fin de sa vie, n'exerçant plus de fonction politique, elle décide de se consacrer à la Fondation pour la mémoire de la Shoah créée en 2000 afin de transmettre ce souvenir aux générations futures, mais aussi d'en améliorer la connaissance historique. En effet, elle en fut la première présidente, et à la fin de son mandat, Simone Veil en était restée présidente d'honneur. 3 – réconcilier l'Europe Enfin, Simone Veil a toujours voulu réconcilier l'Europe et faire la paix avec l'ancienne Al- lemagne nazie. « Au sortir de la guerre, nous [son mari et elle] avions la conviction qu'il fallait se réconcilier absolument avec les Allemands et que si nous ne le faisions pas, il y aurait une troisième guerre mondiale », confiait Simone Veil en 2008 dans une interview télévisée. C'est la raison pour laquelle elle se présente aux premières élections au suffrage universel du Parlement européen en 1978 sous l'impulsion du Président Valéry Giscard d'Estaing. Elle remporte les élections et devient donc la première Présidente de ce Parlement. Sa candidature est, pour elle, le symbole de la réunifi- cation franco-allemande. Pourtant elle renoncera à exécuter un second mandat, du fait de l'opposi- tion des gaullistes. Elle restera députée européenne jusqu'en 1993 et exécutera de nombreuses ac- tions en faveur de l'unité européenne. Enfin, Simone Veil a lutté en faveur de nombreuses causes comme le tabagisme ou encore l'augmentation du nombre de femmes dans la vie politique et ses actions ont marqué les esprits. Conclusion: Pour conclure, Simone Veil a mené une vie de combats au service de l'égalité. On retient particulièrement sa lutte pour l'interruption volontaire de grossesse, ayant permis l'amélioration de la condition de vie des femmes, mais également son dévouement pour l'amélioration des conditions de vie des détenus. Ainsi, Simone Veil a œuvré pour instaurer une égalité au sein de notre commu- nauté, mais de nombreuses choses doivent encore être modifiées pour que l'égalité des Hommes, comme l'égalité homme-femme par exemple, soit belle et bien présente en France, mais également dans le monde entier. Sources: https://www.francetvinfo.fr/politique/simone-veil/simone-veil-une-vie-de-combats_2262629.html https://www.ouest-france.fr/politique/simone-veil/simone-veil-une-femme-d-exception-aux-nom- breux-combats-5101319 www.lepoint.fr/politique/simone-veil-ou-la-memoire-de-la-shoah-30-06-2017-2139465_20.php https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/loi-sur-l-avortement-de-simone-veil-un- texte-au-depart-provisoire-devenu-emblematique_2262709.html http://www.liberation.fr/societe/2014/11/26/la-bataille-de-simone-veil-pour-le-droit-a-l- https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-05-mai-2016 avortement 1149560 http://www.elle.fr/Personnalites/Simone-Veil https://www.huffingtonpost.fr/2017/06/30/mort-de- simone-veil-lancienne-ministre-de-la-sante-est-decedee a 23009539/ http://www.liberation.fr/france/2017/06/30/simone-veil-une-femme-debout_1471459 http://www.atlantico.fr/rdv/politico-scanner/1972-2014-comment-francais-ont-evolue-ivg-sonfage- ifop-978807.html http://www.genethique.org/fr/decryptage-de-la-loi-veil-les-arguments-en-debat-62496.html https://www.womenonweb.org/fr/page/537/do-you-require-psychological-counseling-after-you- have-had-an-abortion

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volontaire de grossesse par le Parlement. Par la suite, elle devient première présidente du Parlement Européen, puis ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville. En 2007 elle accepte pour la première fois de raconter et de publier ses mémoires sous le titre de l'œuvre « Une Vie », qui se vendra à plus de 500 000 exemplaires. Simone Veil, présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, est admise, en novembre 2008, à l'Académie Française. Elle décédera finalement en 2017. II – La loi Veil, vers la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse L'interruption volontaire de grossesse, avant la loi de 1975 est réprimée par la loi. Le code pénal sanctionne par amende et emprisonnement le fait de subir, pratiquer mais également d'aider une interruption volontaire de grossesse. Les médecins pratiquant l'avortement peuvent être condamnés à une interdiction d'exercer et les femmes souhaitant mettre fin à leur grossesse sont contraintes de se rendre dans un pays étrangers ou de passer par une pratique clandestine. 1 −le manifeste des 343 et le procès de Bobigny La bataille pour le droit à l'avortement commence bien avant l'arrivée de Simone Veil au gouvernement. Le 5 avril 1971, 343 femmes réclament le droit à l'avortement dans le Nouvel Observateur. «Un million de femmes se font avorter chaque année en France... Je déclare que je suis l'une d'elles», écrivent Simone de Beauvoir, Delphine Seyrig, Catherine Deneuve, Françoise Sagan, Jeanne Moreau et d'autres encore. Le manifeste accélère le combat pour les droits des femmes, dans la rue mais aussi devant la justice. Le procès de Bobigny est un des procès qui font avancer le droit et la société. Il a eu lieu en octobre et novembre 1972, et a contribué à l'évolution vers la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse. Durant ce procès, une jeune fille, Marie-Claire Chevalier, est jugée pour avoir avorté, après avoir été violée à l'âge de 16 ans. La jeune fille et quatre autres femmes (sa mère, sa gynécologue et deux collègues de la mère de la jeune fille) sont jugées pour avoir avorté et pour complicité de cet acte. Leur avocate, Gisèle Halimi, les défendra tout au long du procès. Seule la jeune fille sera jugée coupable et condamnée à un an de prison. Ce procès a eu un énorme impact dans le texte de loi que nous allons aborder. 2- le texte de loi Le 13 décembre 1973, l'Assemblée nationale examine un projet de loi porté par le ministre de la Santé, Michel Poniatowski, autorisant l'interruption de grossesse «en cas de risque pour la santé physique, mentale ou psychique de la femme, d'un risque élevé de malformation congénitale ou d'une grossesse consécutive à un acte de violence». Le texte est finalement repoussé. Le projet de la loi Veil autorise l'interruption de grossesse avant la dixième semaine sur simple demande à un médecin. Simone Veil présente son texte de loi à l'assemblée le 26 novembre 1974. Au premier jour de l'ouverture des débats à l'Assemblée, Simone Veil prononce son discours dans un climat très tendu, et annonce : «Je voudrais vous faire partager une conviction de femmes. Je m'excuse de le faire devant une Assemblée constituée presque exclusivement d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement.» Parmi les 64 orateurs qui prennent la parole pendant les vingt-cinq heures de débats, les oppositions les plus virulentes viennent de la droite, actuellement au pouvoir. La gauche approuve le principe du projet, mais plusieurs députés discuteront âprement ses modalités. On remarque notamment Hélène Missoffe, l'une des rares femmes de l'hémicycle, et la première à prendre la parole après la ministre Veil. Elle affirme que «Se fermer les yeux, faire comme si le problème n'existait pas, est à la fois lâche, bête et stupide.» L'argument contre la loi Veil étant le plus partagé est celui du meurtre du nouveau-né. Pour étayer cet argument, Jean Foyer, député de la majorité de droite, montant à la tribune, annonce «Le temps n'est pas loin où nous connaîtrons en France ces "avortoirs", ces abattoirs où s'entassent des cadavres de petits hommes et que certains de mes collègues ont eu l'occasion de visiter à l'étranger.». Pour appuyer ces paroles, le député de droite Alexandre Bolo déclare : «Vous instaurez un nouveau droit, celui de l'euthanasie légale.». Mais cet argument est contredit par certaines personnes répondant que c'est pour cette raison qu'à partir de la 12ème semaines de grossesse, l'avortement est interdit. Avant, l'embryon n'est pas considéré comme une personne vivante, étant trop peu développé. Les opposants à cette loi mettent en avant le risque d'une banalisation et d'une utilisation abusive de celle-ci. «Les femmes vont avorter comme elles mettent des chaussures » disent-ils. Cependant, aucune étude ne démontre que les femmes associent l'avortement à un moyen de contraception lambda, bien au contraire. Un aspect psychologique est également mis en avant. Les femmes peuvent regretter un avortement, pouvant ressentir de la culpabilité. Néanmoins cela reste généralement rare et la plupart des femmes ont plutôt tendance à ressentir du soulagement. Le débat reste encore très vif aujourd'hui au sein de la population. Des opposants à la loi ont également voulu retourner Simone Veil contre son propre camp en posant la question suivante <<et si les mères de Martin Luther King et Simone Veil avaient avorté ?».ce à quoi réponde un site internet: «et si les mères de Joseph Staline ou Pol Pot avaient avorté ?» Le projet de loi est finalement approuvé en première lecture le 29 novembre 1974. Le 13 décembre 1974, le projet de loi arrive au Sénat où Simone Veil défend de nouveau sa loi. Pendant les débats, on entend notamment Jacques Henriet, fermement opposé au projet de loi, il annonce: «La femme est libre de disposer de son corps mais pas de l'embryon qu'elle porte, maillon de la grande chaîne de l'évolution.» Vient ensuite la question liée aux moyens de contraception. Si ces femmes ne voulaient pas d'enfants «<elles n'avaient qu'à se protéger.». L'argument laisse penser que seule la femme est totalement responsable, alors qu'aucun moyen de contraception n'est efficace à 100%. Après le vote du Sénat le 20 décembre, le texte est étudié en deuxième lecture à l'Assemblée, pour être au final accepté le 17 janvier 1975. C'est alors une loi provisoire pour cinq ans. Une deuxième sera adoptée le 31 décembre 1979,pour que l'avortement soit définitivement légalisé. Mais c'est seulement en 1983 que l'IVG sera remboursé par la Sécurité Sociale. 3- conséquences A la suite de la mise en place de la loi, beaucoup sont le nombre de femmes n'étant plus obliger de risquer leur vie afin d'avorter. En 2003 on estime 42 millions d'avortement dans le monde. De nombreuses femmes expriment leur gratitude envers cette loi. Ainsi de nombreux témoignages démontrent l'impact qu'à put avoir la loi dans la vie de certaines femmes. En effet lorsqu'on demande « quel changement cette loi à telle apporté ? », Marinette une jeune femme de 25 ans affirme qu'elle lui a permis d'apporter « La liberté de pouvoir choisir en sécurité. ». C'est une personne ayant déjà recouru à l'avortement dû à une grossesse non désirée. Lorsqu'on lui demande <<Comment cela a-t-il transformé votre vie ? ».Celle-ci répond clairement «Cela ne l'a pas transformée. Ne pas avorter l'aurait fait.». III - Ses autres combats 1 - amélioration des conditions de vie des détenus En 1954, pour devenir magistrat, il faut d'abord exécuter différents stages, notamment au parquet pendant deux ans. A l'issue de cette période de formation, Simone Veil est reçue au concours et est alors affectée à la direction de l'administration pénitentiaire. Elle occupe ce poste pendant sept ans. Au cours de ses contrôles dans les prisons, elle se rend compte des conditions de vie déplorables des détenus. Or, à cette époque, les médias, comme l'opinion publique ne s'inté- ressent guère au problème. Par conséquent, un budget trop restreint pour faire de réelles réformes est consacré aux prisons empêchant d'améliorer la situation. Observant également que la santé des détenus est préoccupante, la magistrat demande à ce qu'un camion radiologique passe dans tous les centres pour dépister les maladies, et crée également des centres médico-psychologiques au sein des maisons d'arrêt. Enfin, quelques bibliothèques et structures scolaires y sont ouvertes. Elle doit s'occuper également d'un dossier très délicat : celui du sort des prisonniers en Al- gérie. Elle se rend donc sur place mais le problème est compliqué : il s'agit de savoir si l'on garde prisonnier des centaines de personnes condamnées à mort alors que le Général de Gaulle a suspendu leur exécution en 1958. Pour trouver un compromis, ces détenus ont été transférés en métropole. En ce qui concerne le sort des femmes algériennes, la magistrat a demandé à ce qu'elles soient regrou- pées dans le même centre et puissent bénéficier de cours 2-présidente des mémoires de la Shoah Tout au long de sa vie, Simone Veil est restée hantée par ses souvenirs des camps de concentrations allemands et marquée par son matricule de déportée : 78 651. A la fin de sa vie, n'exerçant plus de fonction politique, elle décide de se consacrer à la Fondation pour la mémoire de la Shoah créée en 2000 afin de transmettre ce souvenir aux générations futures, mais aussi d'en améliorer la connaissance historique. En effet, elle en fut la première présidente, et à la fin de son mandat, Simone Veil en était restée présidente d'honneur. 3 – réconcilier l'Europe Enfin, Simone Veil a toujours voulu réconcilier l'Europe et faire la paix avec l'ancienne Al- lemagne nazie. « Au sortir de la guerre, nous [son mari et elle] avions la conviction qu'il fallait se réconcilier absolument avec les Allemands et que si nous ne le faisions pas, il y aurait une troisième guerre mondiale », confiait Simone Veil en 2008 dans une interview télévisée. C'est la raison pour laquelle elle se présente aux premières élections au suffrage universel du Parlement européen en 1978 sous l'impulsion du Président Valéry Giscard d'Estaing. Elle remporte les élections et devient donc la première Présidente de ce Parlement. Sa candidature est, pour elle, le symbole de la réunifi- cation franco-allemande. Pourtant elle renoncera à exécuter un second mandat, du fait de l'opposi- tion des gaullistes. Elle restera députée européenne jusqu'en 1993 et exécutera de nombreuses ac- tions en faveur de l'unité européenne. Enfin, Simone Veil a lutté en faveur de nombreuses causes comme le tabagisme ou encore l'augmentation du nombre de femmes dans la vie politique et ses actions ont marqué les esprits. Conclusion: Pour conclure, Simone Veil a mené une vie de combats au service de l'égalité. On retient particulièrement sa lutte pour l'interruption volontaire de grossesse, ayant permis l'amélioration de la condition de vie des femmes, mais également son dévouement pour l'amélioration des conditions de vie des détenus. Ainsi, Simone Veil a œuvré pour instaurer une égalité au sein de notre commu- nauté, mais de nombreuses choses doivent encore être modifiées pour que l'égalité des Hommes, comme l'égalité homme-femme par exemple, soit belle et bien présente en France, mais également dans le monde entier. Sources: https://www.francetvinfo.fr/politique/simone-veil/simone-veil-une-vie-de-combats_2262629.html https://www.ouest-france.fr/politique/simone-veil/simone-veil-une-femme-d-exception-aux-nom- breux-combats-5101319 www.lepoint.fr/politique/simone-veil-ou-la-memoire-de-la-shoah-30-06-2017-2139465_20.php https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/loi-sur-l-avortement-de-simone-veil-un- texte-au-depart-provisoire-devenu-emblematique_2262709.html http://www.liberation.fr/societe/2014/11/26/la-bataille-de-simone-veil-pour-le-droit-a-l- https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-05-mai-2016 avortement 1149560 http://www.elle.fr/Personnalites/Simone-Veil https://www.huffingtonpost.fr/2017/06/30/mort-de- simone-veil-lancienne-ministre-de-la-sante-est-decedee a 23009539/ http://www.liberation.fr/france/2017/06/30/simone-veil-une-femme-debout_1471459 http://www.atlantico.fr/rdv/politico-scanner/1972-2014-comment-francais-ont-evolue-ivg-sonfage- ifop-978807.html http://www.genethique.org/fr/decryptage-de-la-loi-veil-les-arguments-en-debat-62496.html https://www.womenonweb.org/fr/page/537/do-you-require-psychological-counseling-after-you- have-had-an-abortion