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11/02/2022
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L'HUITRE - FRANCIS PONGE INTRO: Le poème en prose que nous allons étudier aujourd'hui s'intitule « L'huitre » et est extrait du recueil « Le Parti pris des choses » de Francis Ponge. Ce recueil a été publié en 1942 durant la 2nd GM, alors qui rejoignait tout juste la résistance en 1941. Son recueil est un acte de résistance contre l'appauvrissement de la langue mais également pour prendre conscience de ce qui nous entoure. Son oeuvre joui d'ailleurs d'un fort succès qui sera salué par Camus et Sartre. Ponge s'intéresse à des éléments naturels comme la pluie, la mousse... à des objets sans vie : le cagot, le pain... Mais aussi à des êtres humains. Pour Ponge, la poésie est une quête du réel lui- même saisi dans toutes ses dimensions grâce à la puissance du langage et aux pouvoirs du poète. Ce poème traite du processus de la création poétique. Dans un 1er temps le poème l'huitre traite de l'aspect extérieur de l'huitre, puis de son aspect intérieur et enfin nous trouvons la pointe du poème. CONCLUSION: Dans ce poème, nous voyons comment Francis Ponge s'inscrit dans la problématique de la laideur en beauté et de la beauté en laideur. Et bien loin de les opposer, il y a une communication entre les deux....
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Lorsque la réalité ne convient plus, les auteurs la change. Nous pourrons donc nous demander de quelle façon le poète transpose l'aspect extérieur de l'huitre avec l'adjectif « rugueux » et son intérieur semblable à un « monde ». L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles: c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos. A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger: sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner. Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942) Titre : Déterminent défini annonce une descript° de l'huitre en général. Cela vient confirmer la 1ère phrase du poème. P1: L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, couleur moins unie, brillamment blanchâtre. d'une •Le présent de l'auxiliaire être définit la nature, l'essence même des choses. Donne l'impression que l'on cherche à cerner l'objet, sa taille, sa texture, sa couleur. Ponge commence par définir l'huitre par une analogie et la compare à un galet qui est un minéral "assez proche" puisque les 2 appartiennent au monde marin + sert de point de comparaison "grosseur d'un galet moyen" et une différenciat "d'une apparence plus rugueuse", "moins unie". •Présence des synesthésies (percept° du réel par 1 ou plusieurs sens afin d'ouvrir le perceptº à tous les sens et saisir ainsi toutes les facettes, dimensions de l'objet): ici il y a la vue avec l'apparence et la couleur mais aussi indirectement le toucher. •Refus ici de Ponge de valoriser l'objet car poétiser ce n'est pas rendre joli c'est rendre à la chose toute sa complexité, son sens, sa vérité, son étrangeté. •douceur du galet + unicité dureté + rugosité de l'huitre. P2: C'est un monde opiniâtrement clos. Phrase très courte = contraste avec la 1ère + joue sur le rythme = effet de rupture donc de surprise. "C'est un" = mise en valeur de la métaphore de l'huitre "comme un monde" or la 1ère phrase limitait une taille moyenne = le poète joue donc sur le contraste de cette affirmat et le caractère clos, fermé, silencieux de l'objet •"Opiniâtrement" = personnificatᵒ donnant à l'huitre une sorte d'entêtement à ne pas vouloir s'ouvrir. P3 Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. •Suite logique : Ponge envisage de manière prosaïque la façon dont l'objet vu est contraint de s'ouvrir. Ici phrase mode d'emploi d'un livre de cuisine. "Pourtant"= rupture, entêtement de l'homme à ouvrir le monde clos. •Expoitat des caractéristiques des 2 1ères phrases : Torchon pour se protéger de la rugosité de la phrase 1. Couteau ( personnificatº) déjà abimé par d'autres huitres doit multiplier les tentatives car l'huitre lui résiste "opiniâtrement". P4 : Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. •Suite logique de la lutte avec l'homme qui est réduit de manière synecdotique à des doigts personnifiés. •Blessures multiples = résistance, volonté de se défendre face à l'envahisseur. "C'est un" utilisé pour la 2nd x = associé à l'homme + conotatº négative opposée à "c'est un monde" de la 2ème phrase. •"c'est un travail grossier" = associe l'homme à l'énergie négative, l'artifice, la bêtise. P5 : Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos. •Montée du paroxysme et de la violence exercée sur l'huitre. •Le pluriel "des coups" s'oppose au singulier de "son" enveloppe. •Ici la rugosité initiale à disparue. La blancheur est présente sous forme de "ronds blancs" qui est une sorte de stigmate de son supplice car il donne à l'objet une dimension quasi religieuse. La violence de l'homme qui détruit la carapace de l'huitre répond à la dématérialisat surnaturelle de l'objet. P6: A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger: sous un firmament de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords. "A l'intérieur" souligne l'articulat° de texte entre dehors et l'intérieur de l'huitre. •5 sens présents : Vue : "vue", "verdâtre", "firmament" Odorat "odeur" Ouïe : "parler" Gout: "boire et à manger" Toucher: "visqueuse" •Lexique utilisé = descript° d'un paysage avec "les cieux", l'eau animé du flux et reflux. Ici le firmament qui est "solide" auquel sont rattachés les éléments dans l'huitre s'oppose à sa couleur et à la rugosité sombre et spatialise l'huitre pour en faire un monde. •"s'affaissent" = verticalité or au début horizontal avec le "galet" "s'affaissent" = annonce d'une chute, la dégradat° de ce monde par l'homme. La verticalité est réduite à une marre, un sachet dépoétisé par "visqueux" et "verdâtre". "flux et reflux" = moins une énergie qu'une odeur. •Se finit par ce qui peut être l'ultime poétisat° par la métaphore de la "dentelle", mais celle-ci est "noiratre". P7: Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner. Ce 3ème paragraphe s'ouvre sur une mise en valeur de l'adverbe "Parfois". •On peut relever que Ponge joue avec le verbe "perler": Suggère à la fois le coté liquide mais aussi la rareté du début de la phrase Ici la perle devient qqch de beau, mais étrange qui relève à la fois de l'objet dont on s'orne mais aussi du mot, de la formule qui orne l'esprit