Deuxième mouvement : Aveux d'Araminte et réaction de Dorante
Dans cette partie de l'analyse linéaire de l'acte 3 scène 12 des Fausses Confidences, Marivaux fait évoluer la situation dramatique vers le dénouement. Les aveux d'Araminte marquent un tournant décisif dans la relation entre les personnages.
Araminte, confrontée à ses propres sentiments, laisse échapper des indices de son amour pour Dorante. Sa réplique "Vous donner mon portrait ! Songez-vous que ce serait avouer que je vous aime ?" révèle involontairement ses véritables émotions.
Example : L'utilisation de l'exclamation et de l'interrogation rhétorique souligne le trouble d'Araminte.
Dorante, saisissant cette opportunité, presse Araminte de reconnaître ses sentiments. Il utilise des arguments logiques et émotionnels pour la convaincre d'assumer son amour.
Quote : "Ah ! Madame, qu'importe ? Avouez-le, à présent que vous le pouvez sans en rougir et sans m'en rendre plus coupable !"
Le dialogue s'intensifie, alternant entre les tentatives d'Araminte de maintenir les apparences et les efforts de Dorante pour obtenir un aveu explicite. Marivaux joue habilement avec les non-dits et les sous-entendus pour créer une tension dramatique croissante.
Highlight : Les jeux de langage et les doubles sens sont caractéristiques du style de Marivaux dans Les Fausses Confidences.
La scène culmine avec l'aveu final d'Araminte, qui cède à ses sentiments et à la pression de Dorante. Ce moment marque le triomphe de la sincérité sur les conventions sociales, préparant ainsi le dénouement heureux de la pièce.