Le pouvoir du tyran grâce au peuple
Cette section démontre comment le pouvoir du tyran repose entièrement sur la complaisance du peuple.
La Boétie utilise le paradoxe pour souligner que le tyran n'est qu'un homme ordinaire :
Citation: "Ce maître n'a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n'a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu'il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire."
Analyse: L'auteur crée une rupture en insistant sur la banalité physique du tyran, pour mieux souligner que son pouvoir vient uniquement du peuple.
Une série de questions rhétoriques met en évidence la responsabilité du peuple :
"D'où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n'est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s'il ne vous les emprunte ?"
Argumentation: La Boétie utilise ici une argumentation par l'absurde pour démontrer que le tyran n'a aucun pouvoir propre.
Le texte insiste sur le fait que le peuple fournit lui-même les moyens de son oppression, devenant complice de sa propre servitude.
Highlight: La thèse centrale du Discours de la servitude volontaire est que le pouvoir tyrannique ne peut exister sans le consentement tacite des opprimés.