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Analyse linéaire - Candide de Voltaire

23/05/2023

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"Candide
- Voltaire
Le texte que nous nous proposons d'étudier est un extrait du conte
philosophique Candide ou l'Optimisme
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Le texte que nous nous proposons d'étudier est un extrait du conte
philosophique Candide ou l'Optimisme
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- Voltaire
Le texte que nous nous proposons d'étudier est un extrait du conte
philosophique Candide ou l'Optimisme

@lescnediens.fr "Candide - Voltaire Le texte que nous nous proposons d'étudier est un extrait du conte philosophique Candide ou l'Optimisme de Voltaire publié en 1759. Voltaire a particulièrement marqué le siècle des Lumières, c'est un dramaturge du XVIIIe siècle, philosophe français et un grand humaniste qui s'est battu toute sa vie pour la liberté d'opinion. Candide est un conte en prose où Voltaire critique le philosophe Leibniz qui pense que le mal est toujours compensé par un bien, mais pour Voltaire cela conduit plutôt au fatalisme et à des inégalités. Dans cet extrait, le héros, Candide, en route vers Surinam une colonie hollandaise en Guyane pour retrouver Cunégonde, rencontre un esclave noir mutilé. Mais je vais tout d'abord passer à la lecture Introduction : Problématique et plan: La problématique que nous étudierons est : Comment ce texte argumentatif dénonce-t-il l'esclavage ? Et à fin de répondre à cette question nous analyserons cet extrait à partir de trois mouvements : des lignes 1 à 8, Candide fait la rencontre de l'esclave qui lui explique les raisons de son état, puis les lignes 8 à 17 l'esclave dénonce ironiquement l'esclavage et l'hypocrisie de la religion et enfin les lignes 18 jusqu'à la fin du texte Candide dénonce la philosophie optimiste. Mouvement 1: Dès le début, Candide est frappé de constater que l'esclave est pratiquement nu comme le...

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souligne la négation restrictive "n'ayant plus que la moitié de son habit" à savoir un caleçon. Et l'accumulation se poursuit puisqu'il manque aussi à cet homme "la jambe gauche et la main droite". Le fait que le narrateur juxtapose les descriptions vestimentaires à celles des mutilations et donc sans aucune hiérarchisation, cela fait ressortir l'horreur de la situation. Face à cet homme, Candide tout comme le lecteur est pris de pitié et de compassion comme le montre l'adjectif "pauvre homme" et l'interjection "Eh ! mon Dieu !" et il souhaite savoir pourquoi cet homme est ici et dans cet état. À cela, l'esclave répond qu'il attend son maître Vanderdendur, nom hollandais qui signifie "vendeur à la dent dure" qualifiant ironiquement l'attitude du maître qui est sans cœur. De plus, le fait que ce nom soit hollandais ça sert à implicitement désigner les hollandais comme responsables de l'esclavage. En ce qui concerne son état, l'esclave affirme que Vanderdendur en est le responsable mais que c'est "l'usage" comme si c'était normal. Cette idée d'acceptation des faits et répétée avec le parallélisme "quand nous...on nous coupe" construit avec le pronom impersonnel "on" qui renforce l'universalité de ce traitement horrible : tous les maîtres sont cruels. Cependant l'esclave est soumis et ne se plaint pas face à sa situation atroce. Mais l'homme tient tout de même à préciser que "c'est à ce prix" que les Européens mangent du sucre. En effet, le prix commercial alléchant du sucre se fait au prix de sacrifices humains. La noblesse européenne est donc ici dans le viseur de Voltaire. Après avoir expliqué les raisons de son état, le nègre de Surinam tient à dénoncer le principe de l'esclavage mais le discours accusateur de celui-ci se double de la voix de Voltaire qui se cache derrière la voix de l'esclave. Mouvement 2: Ainsi, l'esclave parle de ses parents qui ont été trompés par les colons et marchands et qui l'ont donc vendus pour seulement "dix écus" en pensant lui offrir une vie prospère comme le montre le champ lexical du bonheur : "mon cher enfant", "adore", "heureux", "fortune". La crédulité des parents est aussi renforcée quand ils qualifient les colons de "bénis". "seigneurs" et "fétiches" comme des divinités. L'interjection "Hélas" souligne l'erreur dans laquelle étaient ses parents et la phrase "je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne." sert à démentir les propos de la mère avec ironie. Enfin il emploi une énumération grotesque d'animaux "les chiens, les singes et les perroquets" qui sont dits "mille fois moins malheureux " que les esclaves, pour mettre en exergue l'injustice faite aux noirs qui sont encore moins bien traités que des bêtes. L'esclave s'attaque ensuite à l'hypocrisie de la religion. Il énonce un syllogisme : pour l'église catholique nous sommes tous des enfants d'Adam, Les Noirs sont donc les cousins des Blancs, par conséquent les Noirs devraient être traités par les Blancs comme des frères. Voltaire relève ici l'hypocrisie des blancs qui n'appliquent pas la religion qu'ils enseignent. Il critique également le rôle de l'église catholique dans la dépossession de la culture et de la religion initiale des esclaves africains. Mouvement 3: Après cette découverte de l'esclavage, Candide renonce à l'optimisme que lui avait enseigné maître Pangloss, pour lui il est impossible de trouver quoi que ce soit de bon dans toute cette "abomination" comme il le dit. Il redéfinit même la définition de l'optimisme par "c'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal" comme si l'optimisme n'est qu'une sorte de folie furieuse. Le texte se finit par Candide qui entre dans la ville en pleurant bouleversé par sa rencontre. Conclusion : En conclusion, cet extrait nous montre que c'est Voltaire qui s'exprime par l'intermédiaire de l'esclave. C'est pourquoi nous pouvons dénoter de l'ironie, notamment quand Voltaire traite de l'hypocrisie de la religion. Il met à jour le caractère ignoble et infamant de l'esclavagisme. En mêlant descriptions pathétiques et ironie, il s'évertue à secouer la bonne conscience des Européens. La rencontre avec le nègre de Surinam est également l'occasion de dénoncer l'optimisme de Pangloss. Donc ce texte s'inscrit bien dans le combat des philosophes des Lumières contre l'intolérance et l'injustice. On peut notamment faire un rapprochement avec le texte "De l'esclavage des Nègres"de Montesquieu qui emploi également l'ironie pour critiquer l'esclavagisme.