Troisième mouvement : La chute et l'identification
Le troisième et dernier mouvement du poème "Le Crapaud" de Tristan Corbière constitue la chute de l'œuvre, où le poète s'identifie explicitement au crapaud. Cette partie finale est essentielle pour comprendre la problématique et le message global du poème.
Le vers "Bonsoir - ce crapaud-là c'est moi" est la clé de voûte du poème. Corbière révèle ici sans ambiguïté que le crapaud est une métaphore de lui-même en tant que poète maudit.
Quote: "Bonsoir - ce crapaud-là c'est moi."
Cette identification directe entre le poète et le crapaud est le point culminant du poème. Elle résume l'essence même du concept de poète maudit : un artiste rejeté par la société, incompris, mais possédant une beauté et un talent intérieurs.
Highlight: Cette auto-identification au crapaud est un exemple parfait de l'auto-dérision et de la provocation caractéristiques de Corbière et du mouvement littéraire des poètes maudits.
Le poète utilise l'image du crapaud qui s'en va "froid, sous sa pierre" pour évoquer son propre isolement et son rejet par la société. Cette image finale renforce le sentiment de solitude et d'incompréhension qui caractérise le poète maudit.
Example: L'image du crapaud retournant sous sa pierre peut être interprétée comme une métaphore du poète se retirant du monde qui le rejette.
En conclusion, ce poème est un résumé puissant de la condition du poète maudit. À travers l'image du crapaud, Corbière exprime sa propre expérience d'artiste marginalisé, tout en revendiquant fièrement cette identité. Ce faisant, il s'inscrit pleinement dans la tradition des poètes maudits, aux côtés d'autres figures comme Baudelaire ou Rimbaud.