Analyse linéaire de la Scène 3, partie 2 de Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce

Légende alternative :

et louis est le mal aimé, il a un sentiment d'être exclu de la famille. Verbes & prendre soin » et adverbes < plus sawent » et « mieux encore » montrent que la fami- lle a due multiplier les actes de sollicitude de prévenance pour compenser ce manque d'amour. Louis attends des paroles d amour et non des actes censés prouver l'a- Sfection. § 2: gradation ternaire ascendante + choix typo graphique donne de l'intensite à ces phrases. Passa- ge au passé composé →le renoncement d'Antoine est encore present. Polysimie du verbe "céder": capituler, "renoncer à toute resistance armée souligne le conflit latert entre les frères présents dès l'enfance. Euphemisine: : "ce n'est rien "ce n'était rien", "choses infi- -mes "sont infirmés, contredits par "mais je garde cela surtour en mémoire" - Antaire est tiraille entre le fait. qu'il ne peut revendiquer ("prétendre") sa part de mal- -heur et la souffrance qui est encore la sienne. Polysémie du verbe "pretendre" - revendiquer, être pré -tentieux, "avoir des ambitions exagérées "montre qu'Antoi- -ne a enregistre inconsciemment une injonction, ne sois. pas prétentieux "-Sois modeste, simple.... L'adjectif "raisonnable" →→injonction parentale. Les qui- llemets marquent bien la distance ol' Antoine qui a -subi cet ordre, comme le montre la répétition du "devir" = "je devais me montrer "-"Je devais faire" -> toute l'en- fance d'Antoine a été déterminée par louis et son mat- heur de n'être pas assez aimé. Antoine se moque du malheur et de la fragilite de louis- par le sarcasme : "je devais jouir du spectacle apaisant enfin to surre légèrement prolongée - image d'un malade imaginaire. Suite AL. 7 Ironie tragique : Antoine se montre ici cruel en toute innocence: il ignore ce que le spectateur sait: Louis va mou +\\ | || | || | ||||||| rir § 3 : le malheur de louis a crée dans la famille une ambiance de suspicion, de défiance et a rendu chacun responsable de Louis et responsable de surveiller l'autre pour Louis : répétition + verbe pronominal. Pu la verite de louis éclate à travers l'expresion: "md-= heur soi disant". La place de l'adjectif est inhabituelle. On attends plutôr un "soi-disant malheur" - met en relief l'adjectif, qui signifie: se disant soi-même. → Louis est donc présente comme celui qui utilise le DIRE pour men- tir, pour tromper l'autre (écho de la métaphore de la- noyade). Antoine passe du passé "fut", que Louis est un menteur de aujourd'hui voit ce jeu Ce role lui sert à se dérober aux devoirs et aux respon- passé "fut" au présent pour affirmer qui joue un rôle" : "tout le mon- clairement". sabilites (d'aire notamment). Il prouve sa lâcheté qui consiste à se "proteger "-"fuir". : § 4 Antoine utilise la voix passive: "rien on toi n'est jamais atteint " ▷ qui rend louis responsable - il est in-- sensible, plutôt que d'utiliser la voir active : les autres n'atteignent jamais rien en toi qui rend les autres responsables L'idée que los est insensible glisse vers celle qu'il ne souffre pas (ironie tragique). "Si tu avais mal, tu ne le dirais pas" -Détablit lien -logique entre souffrance et silence. C'est un argument. d'expérience, tire de sa propre souffrance. Celui qui se dit heureux!!! "souffre c'est Antoine. Pour Antoine, le malheur de louis est un masque qu'il porte sur le visage :"le malheur sur le visage". Le thème "du masque de l'auteur rappelle les origines du théâtre Suite AL. 7 en Grèce antique tout les acteurs portaient un masque. le masque du malheur est compté au masque du ce- tin la parole d'Antoire lui échappe: il semble ici se tra hir: lui ausi joue un rôle, celui de l'imbécile Polysémie du nom "allume": manière de se comporter, bouger. distinction, d'élégance. → affirme ici un autre enjeu de la relation fraternelle. Louis est un écrivain qui fréquente des milieux lettres, raffines = complexe d'A- ntoine qui n'est qu'ouvrier. Conclusion: .En conclusion, nous pouvons dire que la parole d'Aé toine se libère dans cette scène. Il révèle sa lecture de l'i Estoire familiale. Cette lecture renverse les rôles : ce n'est plus louis qui a été malheureux, mais lui-même. Antoine re- proche à son aire d'avoir joue, dans l'enfance, le beau role du "malheureux louis", ce qui l'a obligé à jouer le nole secondaire du "raisonnable Antoine". Antoine en vient à faire de son frère le portrait d'un homme qui porte un -masque et qui se dérobe sans cesse. I'histoire familiale se complique alors pour le spectateur qui ne sait plus. qui est la victime" et le "coupable". Pourtant, alors qu'An- toine a souffert d'être enfermé dans un rôle, il n'arri ve pas à se défaire du passé et il n'envisage Louis qu'à- travers les souvenirs, l'enfance et ainsi, enferme à son tour, son frère dans l'identitée figée du soi disant mal- -heureux". Les deux personnages, aussi bien louis qu'Antor- semblent pris au piège d'un rôle tragique, conda- mnes à jouer sous nos yeux, le rôle des frères ennemis Ces personnages entrent alors en résonance avec le my- the des frères fratricides : on peut penser à Abel et Caïn dans la bible et à Etéocle et Polynice, fils d'Oedipe. ne,