III. La ville tentaculaire (v.19)
Le dernier vers, isolé, met en exergue l'essence même du poème : la ville tentaculaire. L'utilisation du présentatif "C'est" en fin de poème crée une présentation inversée, accentuant l'effet de surprise et d'importance. L'adjectif "tentaculaire" fait référence à une pieuvre, évoquant les multiples ramifications de la ville industrielle.
Quote: "C'est la ville tentaculaire"
Cette métaphore filée, associant la ville à un animal marin, fait écho au champ lexical marin utilisé tout au long du poème pour décrire l'environnement urbain. Verhaeren unifie ainsi l'ensemble de sa description en une image cohérente et puissante.
Highlight: Le dernier vers fait directement écho au titre du recueil "Les Villes tentaculaires", soulignant l'importance centrale de ce concept dans l'œuvre de Verhaeren.
En conclusion, Emile Verhaeren dépeint un paysage industriel à la fois fascinant par son gigantisme et inquiétant par son caractère envahissant. La description polysensorielle immerge le lecteur dans une scène urbaine bruyante et en perpétuel mouvement. La métaphore de la ville tentaculaire, présentée comme un monstre marin, cristallise l'ambivalence du poète face à l'industrialisation. Ce thème de la ville industrielle se retrouve également dans d'autres œuvres poétiques de l'époque, comme le poème "Zone" d'Apollinaire dans le recueil "Alcools".