Partie 2 : Critique acerbe des courtisans
La deuxième partie de "Les obsèques de la lionne" constitue le cœur de la critique de La Fontaine envers les courtisans. Cette section prend la forme d'une pause argumentative dans le récit, permettant à l'auteur de développer sa satire.
La Fontaine commence par s'adresser directement au lecteur, créant un lien intime qui renforce l'impact de sa critique :
Quote : "Je définis la cour un pays où les gens,"
Cette phrase introduit une longue description des courtisans, utilisant une série d'adjectifs qualificatifs pour souligner leur nature changeante et hypocrite.
Highlight : La Fontaine emploie des antithèses frappantes pour illustrer la duplicité des courtisans, comme "tristes" et "gais", ou encore l'opposition entre "être" et "paraître".
L'auteur pousse sa critique plus loin en animalisant les courtisans :
Vocabulary : Animalisation - Procédé littéraire consistant à attribuer des caractéristiques animales à des êtres humains.
Il les compare à des caméléons, soulignant leur capacité à changer selon les circonstances, et à des singes, évoquant leur tendance à imiter maladroitement.
Example : "Peuple caméléon, peuple singe du maître"
La gradation de la critique atteint son apogée lorsque La Fontaine réifie les courtisans, les réduisant à de simples mécanismes :
Vocabulary : Réification - Procédé consistant à transformer une abstraction en un objet concret.
Quote : "On dirait qu'un esprit anime mille corps :
C'est bien là que les gens sont de simples ressorts."
Cette comparaison puissante souligne le manque d'individualité et d'authenticité chez les courtisans, qui agissent comme des automates sous l'influence du roi.