Analyse du deuxième mouvement : La confusion de Raymonde
Le deuxième mouvement (lignes 13 à 21) se concentre sur la confusion de Raymonde après que la tournette l'a transportée dans une autre chambre. La didascalie la décrit "sortant comme une folle", soulignant sa perte totale de repères.
Ses questions affolées ("Qu'est-ce qui s'est passé ?... Où suis-je ?") et ses exclamations répétées ("Oh mon Dieu !", "filons ! filons !") traduisent son désarroi. L'aparté "au public" brise l'illusion théâtrale et crée une complicité avec les spectateurs, caractéristique du genre du vaudeville.
L'irruption de Rugby, client anglais au nom évocateur et à l'accent caricatural, ajoute une couche supplémentaire au comique de situation. Ses appels en anglais ("alloh boy!", "no body here!") tombent dans le vide, renforçant son caractère déplacé dans ce décor français.
La pièce atteint son paroxysme comique avec l'exclamation typique "Ciel! Mon mari !....Mon mari dans l'escalier !", créant un second quiproquo lorsque Raymonde aperçoit Poche, sosie de son mari. Pour éviter d'être vue, elle se précipite dans la chambre de Rugby, engendrant un nouveau quiproquo avec ce personnage aux intentions douteuses.
🔍 Observation clé : La phrase "Ciel, mon mari !" est emblématique du triangle amoureux classique du vaudeville - le mari, la femme et l'amant(e) - et illustre parfaitement comment la signification de "La puce à l'oreille" repose sur les relations adultères et leurs conséquences comiques.