La confusion de Raymonde et autres quiproquos
La deuxième partie de la scène introduit Raymonde, "sortant comme une folle" de la chambre où la tournette l'a transportée. Sa confusion est marquée par une succession d'interrogatives et d'exclamatives "Qu′est−cequis′estpasseˊ?...Ouˋsuis−je?...". Son aparté au public crée une complicité avec les spectateurs, caractéristique du vaudeville.
L'arrivée de Rugby, un Anglais stéréotypé et lubrique (son nom évoque déjà un sport britannique), ajoute un nouvel élément comique. Son anglais approximatif ("alloh boy!", "no body here!") renforce son décalage dans cet environnement français.
Le cri final de Raymonde "Ciel ! Mon mari !..." annonce un nouveau quiproquo : elle voit en réalité Poche, un employé sosie de son mari. Prise de panique, elle se réfugie dans la chambre de Rugby, préparant ainsi un autre quiproquo prometteur.
🔑 Comprendre l'œuvre : Cette pièce illustre parfaitement comment Feydeau exploite l'espace scénique (portes, escaliers, tournette) pour créer surprise et rebondissement, faisant de "La puce à l'oreille" un chef-d'œuvre du vaudeville français.