Suite de l'analyse de l'acte 2 scène 5 du Malade imaginaire
La scène se poursuit avec un quiproquo comique lorsque Thomas Diafoirus s'adresse à Angélique en pensant parler à sa future belle-mère. Cette confusion met en lumière la critique de Molière envers les mariages arrangés.
Highlight: Le quiproquo montre que dans les mariages de raison, les époux sont interchangeables selon les intérêts des familles.
Thomas Diafoirus entame ensuite un compliment lyrique à Angélique, parodiant le style amoureux de l'époque. Son discours est rempli de références érudites et d'analogies forcées, démontrant son manque d'originalité et de sincérité.
Citation: "Mademoiselle, ne plus ne moins que la statue de Memnon rendait un son harmonieux lorsqu'elle venait à être éclairée des rayons du soleil, tout de même me sens-je animé d'un doux transport à l'apparition du soleil de vos beautés..."
Analyse: Le champ lexical de l'amour utilisé par Thomas est artificiel, puisqu'il ne connaît pas Angélique. Son discours anticipe déjà leur mariage, soulignant l'absurdité de la situation.
Toinette conclut la scène avec une nouvelle remarque ironique, soulignant le décalage entre l'éducation reçue et le manque de sens pratique de Thomas.
Citation: "Voilà ce que d'étudier ! on apprend à lire de belles choses"
Cette scène du Malade imaginaire illustre brillamment la critique de Molière envers la pédanterie médicale et les conventions sociales de son époque, tout en offrant un comique de situation et de langage savoureux.