L'adoration mutuelle entre le poète et la nature
La deuxième partie du poème (vers 11-20) se concentre sur l'admiration des "arbres-sages" envers le poète. Hugo crée une atmosphère différente, plus solennelle et profonde, en contraste avec la légèreté des fleurs.
Highlight: La personnification des arbres en tant que sages vénérables ajoute une dimension de respect et de sagesse à la relation entre le poète et la nature.
L'énumération des différentes espèces d'arbres (ifs, tilleuls, érables, saules, chênes) crée un effet de gradation et d'amplification, soulignant la diversité et la richesse de la nature. Les arbres sont décrits avec des attributs humains, renforçant l'idée d'une nature vivante et consciente.
Quote: "Comme les ulémas quand paraît le muphti, / Lui font de grands saluts et courbent jusqu'à terre / Leurs têtes de feuillée et leurs barbes de lierre,"
Cette comparaison avec des figures religieuses (ulémas et muphti) élève le poète au rang de guide spirituel, soulignant son rôle d'intermédiaire entre le monde naturel et l'humanité.
Le poème se conclut sur l'image du poète comme "rêveur", confirmant sa fonction de visionnaire et d'interprète de la nature. Cette analyse de "Le poète s'en va dans les champs" révèle la profondeur de la vision hugolienne de la poésie et de la nature, thèmes centraux des Contemplations.