Préambule et Articles 1-2 de la DDFC
Le préambule et les deux premiers articles de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges constituent une réécriture critique de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. L'auteure utilise habilement la structure et le vocabulaire du texte original pour revendiquer l'égalité entre hommes et femmes et dénoncer l'exclusion de ces dernières.
Le préambule s'ouvre sur une énumération inclusive : "Les mères, les filles, les sœurs", mettant en avant le rôle maternel des femmes tout en les présentant comme "représentantes de la Nation". Le ton solennel et affirmatif est renforcé par l'utilisation de termes juridiques et politiques.
Olympe de Gouges emploie l'ironie et un vocabulaire polémique pour souligner les conséquences néfastes de l'ignorance et du mépris des droits des femmes. Elle pastiche la DDHC en remplaçant systématiquement "homme" par "femme", remettant ainsi en question la prétendue universalité du texte original.
Les articles 1 et 2 affirment l'égalité fondamentale entre hommes et femmes, en s'appuyant sur la notion de droits naturels chère aux philosophes des Lumières. L'auteure reprend les valeurs fondamentales de liberté, propriété, sûreté et résistance à l'oppression, tout en soulignant ironiquement l'absence de ces droits pour les femmes dans la réalité.
Citation : "Le sexe supérieur en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles" - Cette phrase illustre l'utilisation de l'ironie par Olympe de Gouges pour remettre en question la prétendue supériorité masculine.
Définition : La DDFC (Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne) est un texte rédigé en 1791 par Olympe de Gouges pour revendiquer l'égalité des droits entre hommes et femmes, en réponse à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.