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analyse lineaire prologue, juste la fin du monde.

20/04/2022

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Introduction :
Analyse linéaire : proloque
Jean-Luc Lagarce est un écrivain et un metteur en scène né en 1957 et mort prématurément du SIDA
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Jean-Luc Lagarce est un écrivain et un metteur en scène né en 1957 et mort prématurément du SIDA
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Analyse linéaire : proloque
Jean-Luc Lagarce est un écrivain et un metteur en scène né en 1957 et mort prématurément du SIDA

Introduction : Analyse linéaire : proloque Jean-Luc Lagarce est un écrivain et un metteur en scène né en 1957 et mort prématurément du SIDA à l'âge de 38 ans. Juste la Fin du Monde est une pièce écrite en 1990 et qui représente le retour d'un personnage prénommé Louis dans sa famille avec l'intention d'annoncer sa mort prochaine. La pièce est écrite dans une langue à mi-chemin entre la prose poétique et le vers libre, elle est construite en 5 parties : le prologue, la première partie, l'intermède, la deuxième partie et l'épilogue. Le prologue trouve son origine dans le théâtre grec, pro logos signifiant le discours [placé] avant et désignant à l'origine la première partie de la tragédie, avant la première apparition du chœur. Ce choix d'un prologue qui est un monologue de Louis par Lagarce permet de mettre au jour les liens ténus qu'il entretient avec l'héritage classique, même si ce prologue présente des particularités énonciatives. Problématique : En quoi ce prologue annonce-t-il la tragédie à venir ? Plan: -L1 à 4: Entrée en scène de Louis qui assure la parole dans le prologue et qui annonce qu'il va mourir. -L 5 à 8: retour sur les mois qui ont précédé la scène et évocation de la peur, l'angoisse, face à la...

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Légende alternative :

mort, qui est à la fois attendue et redoutée. - L9 à 31: Louis retrace la façon dont est venu le désir de retourner auprès des siens. - L 32 à la fin : Louis affirme sa volonté de rester maître de lui-même et responsable. Analyse: - Premier mouvement: l'annonce de la mort imminente -L1-groupe adverbial et un groupe nominal « plus tard, l'année d'après complément circonstanciel de temps, annoncent un futur proche j'allais mourir et futur je mourrai » et s'opposent ainsi au présent d'énonciation qui suit j'ai près de trente-quatre ans», brouillant d'emblée les repères temporels. Ainsi, si les mentions temporelles sont nombreuses dès l'ouverture de la pièce, elles instaurent pourtant le flou. -Le thème est celui de la mort grâce à la répétition du verbe * mourir ». -L2 L'annonce de la mort est mise en valeur par le placement entre tirets et ancre le personnage et la pièce dans le tragique où il fait face à un destin écrit qu'il ne peut modifier. On peut se poser la signification du groupe prépositionnel à mon tour > : - Soit il s'agit d'un regard décalé sur sa propre mort, indiquant une forme de détachement: en mourant, Louis ne fait que rejoindre tous les morts des autres temps, ne fait qu'accomplir une part obligée du destin de caque homme. - Soit il s'agit d'une référence à un autre mort précis dont on peut questionner l'identité. Un proche de l'auteu dont on sait qu'au moment où il écrit la pièce il se sait atteint du SIDA et a perdu des proches. La pièce s'ancrerait donc dans le biographique. - Soit il s'agit d'une référence aux nombreux morts du SIDA dans les années 90 et chez les homosexuels. Les premières lignes du prologue sont par ailleurs surprenantes en raison de la double affirmation de Louis : « j'ai près de trente-quatre ans maintenant et c'est à cet âge que je pourrai », le faisant en quelque sorte parler comme déjà mort, au présent d'énonciation. - Deuxième mouvement : retour sur les mois d'angoisse Le deuxième mouvement s'ouvre sur l'indice temporel « l'année d'après » qui est lié à un verbe à l'imparfait * j'attendais » qui indique que son existence est organisée » autour de l'attente de la catastrophe finale. Le complément de temps de nombreux mois » indique qu'une annonce de mort a été faite quelques temps auparavant. Aux lignes 6-7, les trois propositions subordonnées infinitives de complément circonstanciel de manière « à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir» indiquent l'absence d'énergie ou de volonté et la confusion. De plus, deux propositions sont à la forme négative. La connaissance de la mort prochaine prive donc l'être d'une partie de ses forces vitales. Louis s'éloigne du héros tragique qui s'agite en vain face à sa destinée. Il est un héros tragique dégradé, qui subit sans réaction, avec résignation. Le troisième complément à la forme affirmative « à tricher » induit une connotation négative. La reprise du complément circonstanciel de temps de nombreux mois » produit un effet d'insistance, paradoxalement, le peu de temps qu'il reste au personnage semble être vécu comme un temps long et pesant. La reprise du verbe « attendre produit le même effet. - Troisième mouvement: décision du retour auprès de la famille L 9 à 14: le passage s'ouvre sur l'indication temporelle « l'année d'après, insistant sur l'état d » esprit du personnage et sur l'importance du temps pour lui : à la fois le temps qui file (et l'emmène à la mort) et le temps qui stagne (l'insupportable attente). On voit ici apparaître le pronom personnel indéfini« on » qui prend ici une valeur universelle. Louis s'inclut parmi les hommes, bien vivants. On assiste donc à une sorte de retour de la vitalité, un retour à la vie. Cette idée est confirmée grâce au verbe de mouvement « bouger », même si ce mouvement est léger et contenu comme le prouvent le groupe prépositionnel « à peine », l'adverbe « imperceptiblement et la proposition infinitive complément circonstanciel de manière « sans vouloir faire trop de bruit ou commettre un geste trop violent ». Le retour à la vie se fait donc dans la crainte. Le suspens s'installe face aux groupes nominaux danger extrême >> et « l'ennemi ». L 15 à 25: après une dernière reprise de l'année d'après », la décision prise est enfin annoncée. L'emploi du verbe « décider » associer au pronom personnel de la première personne dit le retour de la vitalité et de la volonté. Si le pronom personnel COI « les» peut sembler énigmatique, il désigne néanmoins de façon évidente des êtres liés au passé de Louis : on le remarque grâce aux termes traces » et à l'emploi de deux verbes construits à partir du préfixe re» « retourner» « revenir ». C'est donc le retour auprès d'une famille longtemps délaissée que 'envisage Louis, mais aussi un retour vers lui-même suggéré par les expressions « revenir sur mes pas » et << aller sur mes traces » qui montre que Louis se recentre sur lui-même, qu'il manifeste une volonté de se comprendre, de se pister ». La dernière expression utilisée « faire le voyage » est symbolique puisque le but n'est plus de retrouver les autres ou de se retrouver soi-même mais de se mettre ne mouvement et d'accomplir un voyage. Une proposition subordonnée infinitive « pour annoncer... » de but précise la raison de ce retour. La difficulté que Louis rencontrera dans son projet peut se lire aux sept compléments circonstanciels de manière qui suivent * lentement, avec soin, avec soin et précision...lentement, calmement, d'une manière posée ». Si le projet semble mûrement réfléchi, l'accumulation de ces compléments montre une volonté de justesse dans la parole qui va bloquer la parole. On comprend au premier et au deuxième complément, que Louis va être précautionneux. Le « soin » n'est pas sans évoquer l'univers médical et le terme « précision» peut paraître ironique dans la mesure où Louis n'est pas ici très précis, explicite et qu'il ne le sera guère plus au cours de la pièce. Son manque d'assurance est d'ailleurs montrée ligne 24 par le modalisateur entre tirets -ce que je crois- >; 125 à 31: la question rhétorique négative « et n'ai-je pas toujours été...un homme posé ? » insiste sur le caractère calme de Louis, son côté discret et incertain évoqué à travers les nombreuses répétitions « n'ai-je pas toujours été » lignes 25 et 26 et dire» lignes 29 et 30; Ce n'est qu'à la ligne 31 (donc après 30 lignes) que le complément d'objet direct des verbes annoncer » et « dire » arrive enfin « ma mort prochaine et irrémédiable » ce dernier adjectif confère à l'événement un caractère inéluctable et souligne le côté funeste et tragique du destin de Louis. - Dernier mouvement: rester maître et responsable. Dans le dernier mouvement, Louis laisse apparaître sa volonté de maîtriser l'annonce de sa mort, comme tout le reste d'ailleurs comme le prouvent toutes les expressions qui soulignent le rapport à soi-même « moi-même, l'unique, moi-même, mon propre maître ainsi que le champ lexical de la volonté « voulu, voulu et décidé, décider, responsable, l'unique maître ». En ce sens, il contre le caractère tragique de la fatalité en cherchant depuis toujours à être son propre maître. Le dernier mouvement de ce prologue joue encore une fois sur le contraste entre la volonté d'être maître de la situation et la faiblesse, la fragilité de Louis, montré par le champ lexical de l'illusion: paraître, peut-être, paraître pouvoir, l'illusion ». Le lecteur sent que Louis a conscience qu'il ne peut s'agir que d'une illusion, comme si ce combat de la volonté contre le destin était perdu d'avance. Le flou demeure également quant aux destinataires de cette annonce, même si nous savons qu'il s'agit de la famille de Louis, désignée par [les] autres, eux mais qui est désigné derrière les toi, vous, elle, ceux-là [encore que je ne connaisse pas]». On peut supposer qu'il s'agit de son frère, le public/les hommes, la mère, la sceur et sans aucun doute Catherine, la belle-sceur que Louis n'a pas encore rencontrée. Conclusion: Ce prologue qui permet à Louis de présenter au lecteur l'idée directrice de la pièce, construit un personnage dans une situation de crise dans la mesure où une crise est un moment crucial annonçant le changement. Vivant, presque mort, solitaire qui veut retourner auprès des siens, désireux de dire mais aussi de protéger, Louis est un personnage de l'entre-deux et l'esthétique de la pièce souligne cet entre-deux.