Conclusion et réflexion sur l'écriture dans La Prose du Transsibérien
La fin de cet extrait de "La Prose du Transsibérien" voit Cendrars réfléchir sur sa propre pratique poétique, offrant un aperçu de son développement en tant qu'artiste. Le poète se décrit comme "déjà si mauvais poète / Que je ne savais pas aller jusqu'au bout", une auto-critique qui révèle sa conscience aiguë des défis de l'écriture.
Cette réflexion métapoétique s'inscrit dans le mouvement littéraire des avant-gardes du début du 20e siècle, qui cherchaient à redéfinir les frontières de l'art et de la littérature. Cendrars, en exposant ses doutes et ses limitations, participe à cette remise en question des conventions poétiques.
Definition: Métapoétique - réflexion du poète sur sa propre pratique d'écriture au sein même du poème.
L'évocation des "caractères cunéiformes" et de la "légende de Novgorode" montre l'intérêt de Cendrars pour les cultures anciennes et exotiques, sources d'inspiration pour sa poésie. Ces références créent un contraste saisissant avec la modernité de Moscou et du voyage en train, illustrant la tension entre tradition et innovation qui caractérise l'œuvre de Cendrars.
Le poème se clôt sur une image d'envol, avec les "pigeons du Saint-Esprit" et les mains du poète qui s'envolent "avec des bruissements d'albatros". Cette métaphore suggère la libération créatrice et l'aspiration à une nouvelle forme de poésie, plus libre et audacieuse.
Cette fiche de lecture de La Prose du Transsibérien montre comment Cendrars, à travers le récit de son voyage à Moscou, explore non seulement sa propre identité de poète en devenir, mais aussi les possibilités offertes par une nouvelle forme d'expression poétique, libre des contraintes traditionnelles.