Conclusion de l'analyse linéaire d'Incendies : La lettre aux jumeaux
Dans la dernière partie de la scène 38 d'Incendies, Wajdi Mouawad fait converger les adresses de Nawal à ses deux enfants, Jeanne et Simon. Cette section finale de la lettre offre une réflexion profonde sur l'origine de leur histoire et les complexités de l'amour et de la haine.
Highlight: Nawal aborde directement la question de l'origine de l'histoire de ses enfants, proposant des hypothèses contrastées allant de l'horreur à l'amour.
La lettre explore la dualité entre l'amour et la haine, suggérant que ces émotions opposées peuvent être intrinsèquement liées. Nawal fait référence au père des jumeaux, décrit comme "sanguinaire et violeur", incarnant cette dualité troublante.
Quote: "Peut-être que cette histoire prend-elle sa source dans l'amour qui a lié le sanguinaire et le violeur à sa victime."
Cette réflexion évoque les thèmes de la tragédie antique, en particulier le cycle des Atrides, soulignant la profondeur littéraire de l'œuvre de Wajdi Mouawad.
La lettre se termine sur une note libératrice, où Nawal cherche à affranchir ses enfants du poids de cette histoire familiale complexe. Elle les encourage à se réapproprier leur identité et à trouver leur place dans la famille.
Example: L'utilisation répétée du verbe "dites" à l'impératif illustre cette volonté de Nawal de voir ses enfants s'affirmer et se définir par eux-mêmes.
En conclusion, cette scène finale d'Incendies sert d'épilogue puissant, offrant une réflexion sur l'héritage familial, la résilience et la possibilité de transcender un passé douloureux. Wajdi Mouawad clôt ainsi sa pièce sur une note à la fois poétique et profondément humaine, laissant le spectateur méditer sur les thèmes universels de l'amour, de la haine et de la réconciliation.