Analyse du deuxième mouvement : une dispute tournant au comique de farce
Le deuxième mouvement (lignes 170 à 189) transforme la dispute verbale en une scène de farce physique. L'analyse met en évidence les éléments suivants :
Les didascalies indiquent une succession rapide de mouvements : "court", "se sauve", "courant", "se sauvant". Ces indications scéniques créent un comique de geste typique de la farce, même si la bastonnade annoncée n'a pas lieu.
Argan exprime sa colère par des phrases courtes et exclamatives, utilisant des insultes de plus en plus violentes : "chienne !", "pendarde !", "carogne !". Cette gradation verbale contraste avec le calme relatif de Toinette.
Highlight: Le contraste entre la rage d'Argan et le calme de Toinette accentue l'effet comique de la scène.
Toinette maintient son opposition de manière raisonnée, utilisant des négations : "non, je ne consentirai jamais à ce mariage" et "je ne veux point qu'elle épouse votre Thomas Diafoirus". Elle justifie son comportement en prétendant défendre l'honneur de son maître.
Les objets scéniques, comme la chaise et le bâton d'Argan, renforcent le comique de geste et contribuent à l'aspect visuel de la comédie.
Quote: "Il est de mon devoir de m'opposer aux choses qui vous peuvent déshonorer" - Toinette lignes171−172
Cette lecture linéaire du Malade imaginaire, acte 1 scène 5 démontre la maestria de Molière dans la création d'une comédie à la fois verbale et physique, critiquant subtilement les mœurs de son époque tout en divertissant son public.