Analyse du premier mouvement
Le premier mouvement de l'extrait présente la Nature comme une offrande et une promesse d'aventure. Colette utilise une structure rythmique particulière pour évoquer les souvenirs d'été de son enfance.
Highlight: L'anaphore du mot "étés" et le rythme ternaire créent une sorte d'incantation poétique qui plonge le lecteur dans l'atmosphère du souvenir.
L'auteure met l'accent sur l'expérience sensorielle, en particulier la vue et le toucher, pour recréer la vivacité de ces souvenirs d'enfance. L'emploi du pluriel pour "étés" suggère la répétition et l'importance de ces expériences dans la formation de la sensibilité de l'auteure.
Example: "Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits..."
Colette présente ensuite son amour pour l'aube comme un cadeau de sa mère, Sido. Cette relation privilégiée avec la nature, encouragée par la figure maternelle, prend une dimension presque sacrée.
Quote: "Car j'aimais tant l'aube, déjà, que ma mère me l'accordait en récompense."
L'utilisation de l'imparfait "j′aimais","accordait" souligne le caractère rituel de ces expériences, tandis que l'adverbe "déjà" établit un lien entre l'enfant du passé et l'adulte qui écrit, montrant la continuité de cette sensibilité à la nature.
Cette analyse du premier mouvement met en lumière la façon dont Colette construit son récit pour célébrer le monde de l'enfance et sa connexion intime avec la nature, thèmes centraux de la célébration du monde dans son œuvre.