Les étapes du deuil (Vers 6 à 16)
Dans cette section, Victor Hugo décrit son parcours à travers les différentes étapes du deuil, de la révolte à l'acceptation progressive. Le poète utilise des images fortes et des techniques littéraires variées pour exprimer la complexité de ses émotions.
Highlight: Le vers 6, "Vous tous à qui j'ai pris un être cher qui passe", marque une transition vers une phase de révolte et de déni.
Hugo exprime son désir initial de rejoindre sa fille, utilisant une image à la fois réaliste et symbolique : "Je voulais me briser le front sur le pavé". L'utilisation de l'imparfait "voulais" et l'allitération en "r" soulignent la durée prolongée de son désespoir.
Vocabulary: La métonymie "le front" est utilisée pour représenter l'intelligence et les pensées, suggérant le désir d'arrêter de penser à sa fille.
Les vers 7 à 16 sont dominés par des expressions de révolte et de déni. Le poète utilise des négations répétées et se décrit comme "terrible", montrant comment le chagrin le transforme profondément.
Example: "Puis je me révoltais, et, par moments, terrible, / Je fixais mes regards sur cette chose horrible" illustre cette phase de révolte.
Hugo pose une question rhétorique et métaphysique sur la responsabilité divine du mal, montrant sa lutte pour comprendre et accepter la perte.
Quote: "Et je disais : - Que Dieu me montre son ciel bleu !" - Cette ligne exprime le besoin de trouver un sens ou une consolation divine.
Le poète utilise des hyperboles et des périphrases pour décrire l'ampleur de son chagrin, le qualifiant de "malheur sans nom". Il emploie également des métaphores, comme celle du désespoir qui "se lève" telle une tempête, pour décrire son agitation morale.
Vers la fin de cette section, Hugo commence à exprimer ce qui pourrait être qualifié d'insinuation ou d'espoir naissant. Il utilise des propositions subordonnées conjonctives pour énumérer ses pensées obsessionnelles, imaginant des scénarios où sa fille serait encore présente.
Definition: La métempsychose, concept évoqué indirectement dans le poème, est la croyance en la transmigration de l'âme après la mort.