La ville poétisée (vers 15 à 24)
Dans cette dernière section, Apollinaire offre une description poétique d'une rue parisienne spécifique, située entre la rue Aumont-Thiéville et l'avenue des Ternes. Il crée une structure circulaire, commençant et terminant par l'utilisation de la première personne du singulier.
Le poète emploie des techniques narratives et descriptives pour donner vie à cette scène urbaine :
• Utilisation de verbes d'action : "J'ai vu", "j'aime"
• Adjectifs évocateurs : "neuve et propre"
• Reprises pronominales : "elle était", "y passent", "y aboie", "y gémit"
Definition: Reprise pronominale - Utilisation de pronoms pour remplacer des noms déjà mentionnés, afin d'éviter les répétitions.
Apollinaire intègre le champ lexical du monde industriel et du travail, évoquant les "sirènes", "cloches", "enseignes", ainsi que "les directeurs et ouvriers et les belles sténo-dactylographes". Il capture ainsi l'essence de la vie quotidienne dans une rue parisienne du début du 20e siècle.
Le poète met en évidence la monotonie du monde du travail tout en lui conférant une qualité presque musicale :
Quote: "du lundi au matin au samedi soir quatre fois par jour"
L'utilisation d'un alexandrin mimétique du rythme de la sirène illustre la fusion entre forme poétique et contenu moderne.
En conclusion, "Zone" d'Apollinaire représente une analyse linéaire magistrale de la transition entre tradition et modernité poétique. Ce poème Zone Apollinaire offre un commentaire composé sur la vie urbaine contemporaine, tout en réinventant les codes de l'écriture poétique.