II. Une invitation à changer de regard
Victor Hugo utilise diverses stratégies poétiques pour amener le lecteur à reconsidérer sa perception de l'araignée et de l'ortie, et plus largement, de tous les êtres marginalisés.
1. Une rhétorique de la persuasion
Le poète emploie une structure argumentative pour convaincre le lecteur. L'anaphore de "parce que" introduit une série de raisons justifiant son amour pour ces créatures méprisées. Cette répétition crée un effet d'accumulation qui renforce son argumentation.
Example: "Parce qu'elles sont maudites, chétives, / Noirs êtres rampants ;"
Hugo utilise également des figures de style comme la personnification pour humaniser l'araignée et l'ortie. Il leur attribue des sentiments et des caractéristiques humaines, facilitant l'empathie du lecteur.
Quote: "Parce qu'elles sont les tristes captives / De leur guet-apens ;"
2. Un appel à la compassion universelle
Dans la dernière partie du poème, Hugo s'adresse directement aux "passants", c'est-à-dire aux lecteurs, les exhortant à faire preuve de compassion envers ces créatures rejetées.
Quote: "Passants, faites grâce à la plante obscure, / Au pauvre animal."
Il élargit ensuite son propos pour inclure tous les êtres souffrants, suggérant que la laideur et la douleur méritent aussi notre pitié.
Highlight: Le poète affirme que tout être, même le plus repoussant en apparence, aspire à l'amour et à la reconnaissance.
La conclusion du poème offre une vision universelle de l'amour, suggérant que même les créatures les plus méprisées sont capables d'amour si on leur en donne l'occasion.
Quote: "La mauvaise bête et la mauvaise herbe / Murmurent : Amour !"
Ainsi, à travers ce poème, Victor Hugo invite le lecteur à dépasser ses préjugés et à adopter une vision plus inclusive et compatissante du monde qui l'entoure. Cette analyse de "J'aime l'araignée et j'aime l'ortie" révèle la profondeur de la réflexion du poète sur la nature de l'amour et de la compassion, thèmes centraux des Contemplations.