Analyse littéraire : Gargantua, chap.23 (la bonne éducation de Ponocrates)

Légende alternative :

Mouvement 1: (Lignes 1 à 15) - "Les routines matinales" de Gargantua avec ses anciens précepteurs - Ligne 1 - Gargantua paraît déterminer, motiver d'apprendre et de s'améliorer → une valeur humaniste transmise pour rendre l'homme meilleur. • Le polyptote avec "voulut et "volonté" Ligne 3 Rabelais montre que l'éducation des moines sophistes n'est pas efficace et inutile pour quiconque : • La gradation "stupide, sot et ignorant" Ligne 4 et 5 Le champs lexical du quotidien avec “son temps”, "quotidiennement", “huit et neuf heures”, “jour" → toutes les journées de Gargantua sont planifiées et disciplinées. Ligne 3 et 5 - L'auteur dénonce l'éducation moyenâgeuse et archaïques donnée par les sophistes, une éducation qui n'est plus d'actualité. • La répétition de vieux avec "vieux précepteurs", "vieux professeurs" Ligne 6 - Rabelais fait référence à la bible, au psaume de David. Rabelais montre que l'éducation que donnent les moines sophistes n'est pas favorable à la religion. Ligne 7 - Une énumération de verbes à l'imparfait : "agitait", "sautillait", "se vautrait" → le compare a un animal sauvage, dépourvu de bon sens, Gargantua se ridiculise. Rabelais s'amuse du fait que sa première éducation n'a pas été concluante, elle la laisse sans intelligence et n'a pas élevé son esprit. Succession de connecteurs logiques : "après", "puis", "pendant ce temps", "au moment de", "ensuite” → sa journée est rythmée par une suite d'actions et de disciplines efficaces, son éducation a été faite avec de simples répétitions inutiles. Ligne 9 et 11 Les termes "peigne d'almain" et "perte de temps” → l'auteur expose le fait que Gargantua n'a aucun savoir être dans sa façon de se comporter. De plus avoir une bonne hygiène de vie est essentiel que ce soit mentalement et physiquement. C'est une valeur humaniste que veut transmettre Rabelais. Ligne 12 et 13 - Suite de termes vulgaires → Rabelais souhaite montrer que ce ne sont pas des choses à faire, l'image de Gargantua renvoie de nouveau à celle d'un animal, il est dépourvu de réflexion. l'auteur dénonce une mauvaise éducation de la part des moines sophistes. Ligne 14: Hyperbole de "belles" → donne une mauvaise image. Rabelais voulait une fois de plus transmettre une valeur humaniste que tout doit être équilibré dans tous les domaines. Mouvement 2: (Ligne 16 à 26) - La prière et les études - Ligne 17 - Adjectif “empantouflé” → désigne un livre de messe très décoré. Rabelais se moque des traditions et de la religion. Ligne 16 et 17 - Un champ lexical de la quantité : "pesant tant de graisse", "grand panier", "gros bréviaire", onze quintaux et six livres” → met en lien avec la nourriture. Les métaphores relatives à la nourriture prouvent que Gargantua n'est pas concentré et se moque du côté sacré. Ligne 19 - La comparaison "emmitouflé dans son paletot comme une huppe” → l'auteur se moque de gens d'Église, car ils ont beaucoup de pouvoir sur la population. Ligne 21 L'hyperbole: "examinait avec tellement d'attention" → rend Gargantua ridicule car il est niais et ignorant. Ligne 23 L'allitération en “gr”: se moque des chapelets et de la religion. Gargantua est même plus attentionné que les hommes d'Église. Cela dénonce son ignorance flagrante, un manque de discernement, dû à son éducation qui l'a embrigadé. Ligne 25 - Adjectif “méchante” → son accès à la culture et la connaissance est limitée, donc manque cruellement de discernement et d'opinion, ce qui le rend plus facilement manipulable. Ligne 26 - "son âme restait à la cuisine" → correspond un peu à la morale de l'extrait, c'est sur un ton plus léger et de l'humour. CONCLUSION - L'extrait du chapitre 11 dépeint la 1ere éducation de Gargantua et la critique. Le héros manque d’esprit critique, de savoir être, d'hygiène de vie et d'accès à la connaissance qui sont des idées humanistes. Rabelais fait beaucoup de références à la nourriture tout en gardant un ton léger et comique dans sa critique.