Le temps et l'attente dans le prologue
Dans cette partie du prologue de "Juste la fin du monde", Lagarce explore la perception du temps par Louis face à sa mort imminente. Le complément circonstanciel de temps "l'année d'après" revient de manière anaphorique, soulignant la fatalité de la maladie.
L'utilisation répétée de l'imparfait, notamment avec "j'attendais", montre que toute l'existence de Louis est tournée vers l'attente de la catastrophe finale. L'anaphore "de nombreux mois" indique que cette attente dure depuis longtemps.
Example : "j'attendais d'en avoir fini" illustre comment le temps est devenu pesant pour Louis, oscillant entre la peur de la mort et son attente.
Le texte présente une accumulation de compléments d'objet direct et de négations, formant un rythme ternaire : "à ne rien faire", "à ne plus savoir". Cela suggère que la connaissance de sa mort prochaine prive Louis d'une partie de ses forces vitales.
Highlight : Louis s'éloigne de l'image du héros tragique traditionnel qui s'agite en vain face à sa destinée. Il apparaît plutôt comme un héros tragique dégradé, subissant son sort avec résignation.
La perception du temps par Louis est modifiée par la conscience de sa fin proche. Le temps semble à la fois passer jusqu'à sa mort et stagner, créant une tension dramatique au cœur du prologue de "Juste la fin du monde".