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Ananlyse linéaire Horace, acte IV, scène .

20/04/2022

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Introduction : Au XVIIème siècle, de nombreuses pièces mettent en scène des intrigues où se
mêlent affrontements familiaux et sentimentaux.
Introduction : Au XVIIème siècle, de nombreuses pièces mettent en scène des intrigues où se
mêlent affrontements familiaux et sentimentaux.

Introduction : Au XVIIème siècle, de nombreuses pièces mettent en scène des intrigues où se mêlent affrontements familiaux et sentimentaux. C'est notamment le cas chez Corneille et plus précisément dans la pièce Horace publiée en 1640 qui s'inspire de l'histoire racontée par Tite-Live. Rome et Albe sont en guerre depuis un long moment. Pour mettre fin à cette guerre, trois champions de chaque ville s'affrontent : les Horace et les Curiace. Analyse linéaire : Horace Dans cet extrait de l'acte IV, scène 5, Horace le romain, frère de Camille vient d'achever le combat en tuant l'unique survivant Curiace, qui n'est autre que le fiancé de sa sœur Camille. Alors qu'il s'attend à la reconnaissance de sa sœur car il a accompli un exploit en honorant sa patrie, il reçoit sa malédiction. Cette dernière, qui aimait Curiace fait donc passer son cœur avant le devoir patriotique. Cet extrait se caractérise par un affrontement tragique et un déchaînement de la passion dans la mesure où Camille refuse de célébrer la victoire de son frère et exige le droit de pleurer son fiancé. Problématique : En quoi ce passage constitue-t-il le paroxysme de la crise à la fois personnelle et familiale qui touche les deux personnages ? Mouvements du texte : - vers 1267 à v 1277 : réplique...

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Légende alternative :

d'Horace qui reproche violemment à sa sœur de penser à Curiace au lieu d'honorer sa victoire. - vers 1278 à v 1294: réponse de Camille avec une égale violence : la sœur renie son lien de fraternité pour mettre son amour au-dessus de la royauté. Premier mouvement: - Camille répond aux propos victorieux de son frère par une phrase exclamative lyrique débutant par l'invocation « Ô » qui met en exergue la plainte et la louange de son fiancé mis en valeur par le déterminant possessif « mon », l'adjectif cher » et la diérèse sur le nom propre < Curiace >>. - La plainte de Camille est prise comme une offense par Horace comme le montrent la violence du vocabulaire utilisé « indigne, insupportable, audace, ardeur criminelle, vengeance » et l'emploi des phrases exclamatives. On a donc une opposition entre les personnages, perceptible par l'emploi des pronoms « Je » et déterminants possessifs ton, ta ». - Horace reproche à Camille ses sentiments comme le prouve le champ lexical de la passion « amour, cœur, passion, désirs, soupir, flammes » mais aussi son audace de les exprimer ainsi que le suggèrent la synecdoque bouche vers 1270 et 1272 ainsi que les impératifs notamment dans l'alexandrin scandé en deux hémistiches v 1273 Suis moins ta passion, règle mieux tes désirs ». - Horace multiplie les ordres donnés à sa sœur concernant sa conduite inacceptable à ses yeux : « Suis, règle, ne me fais plus, bannis-les, songe ». Le modalisateur doit »v 1275 et le subjonctif présent à valeur d'ordre v 1276 Qu'ils soient corroborent cette idée d'autorité du frère sur sa sœur. Horace considère que sa sœur trahit sa patrie et sa famille. - Le frère ordonne donc à sa sœur d'étouffer sa passion et d'être loyale envers lui et Rome. On peut noter une absence totale de mesure et de compréhension d'Horace avec l'adjectif « unique v 1277 qui rejette toute autre possibilité pour Camille. Deuxième mouvement : - Réponse de Camille : Elle répond aux impératifs de son frère par des impératifs également « Donne, rends-moi, ne cherche plus ». Le terme barbare au vers 1278 est très fort et il doit se comprendre au niveau de l'histoire romaine (celui qui n'est pas romain) et du point de vue du XVIIème siècle (manque d'humanité). Par cette apostrophe, Camille insulte donc son frère en lui reprochant son insensibilité. - Elle refuse donc d'accéder à la demande de son frère et elle se dévoile à lui en exposant ses raisons grâce à une proposition subordonnée circonstancielle de condition v. 1279 « Et si tu veux... » et une alternative v. 1280 construite sur un parallélisme de construction en deux hémistiches < Rends-moi mon Curiace, ou laisse agir ma flamme », le ton est impérieux. Dans la mesure où Horace ne peut ressusciter Curiace, il doit accepter la douleur de Camille. - A partir du vers 1281, Camille réaffirme ses sentiments joie, douleurs ». Le registre lyrique est utilisé avec les nombreuses marques de première personne « ma, mes, je ». - La force des sentiments de Camille est souligné par le parallélisme antithétique des deux hémistiches v. 1282 « Je l'adorais vivant, et je le pleure mort ». Camille rejette son devoir de loyauté fraternelle montré par l'impératif « Ne cherche plus ta soeur » v. 1283. Elle rompt ici tout lien familial pour mettre en valeur la loyauté à l'égard de son amant au vers suivant puisqu'on a en effet une opposition entre « soeur » et « amante ». - A l'offense que lui reproche son frère, Camille oppose l'offense qu'il lui a faite en tuant son amant (* amante offensée »). Camille se compare alors à une Furie, c'est-à-dire une figure de la mythologie, chargée de punir et de poursuivre les meurtriers. Elle promet de se venger rapidement montré par le complément circonstanciel de manière v. 1285 « à tes pas » et l'adverbe v. 1286 « incessamment ». - Camille reprend le reproche d'insensibilité avec la métaphore v. 1287 « tigre altéré de sang ». Les demandes d'Horace sont présentées comme inhumaines, sauvages et impossibles « Qui veux que dans sa mort je trouve encore des charmes ». Camille utilise une hyperbole au vers 1289 « Et que jusques au ciel élevant tes exploits » qui montre bien que célébrer la victoire de son frère consisterait à tuer une seconde fois son amant comme le prouve la chute v. 1290 « Moi-même je le tue une seconde fois ». amille refuse de rester dans un dilemme cornélien, son choix est donc tranché et sans appel en faveur de son amant quitte à trahir sa famille. Elle est un personnage entier et excessif comme son frère et elle choisit de trahit sa famille. - Sa tirade s'achève sur la malédiction qu'elle souhaite pour son frère comme le prouve le verbe au subjonctif qui exprime un vœu, un souhait v. 1291 « Puissent tant de malheurs... ». On constate une haine féroce de Camille qui souhaite que son frère soit accablé de malheurs et qu'il commette une faute (« quelque lâcheté ») qui entache (« souiller ») la gloire de sa victoire. Cette haine est soulignée par un vocabulaire particulièrement fort et péjoratif « malheurs, souiller, lâcheté, brutalité ». Camille ne veut pas honorer son frère et oublier Curiace mais elle souhaite que son frère chute et même dans la suite de la scène que Rome tout entière soit détruite. Conclusion: L'affrontement entre le frère et la sœur atteint son paroxysme dans ce passage en raison de l'intransigeance des deux personnages particulièrement excessifs. La crise que constitue cette scène s'achève par un acte particulièrement violent : le meurtre de Camille par son frère, excédé par ce qu'il considère comme une trahison (envers sa famille et sa famille). L'issue de cette scène n'est pas sans rappeler l'extrait de Roberto Zucco dans lequel le personnage éponyme finit par tuer de façon surprenante sa propre mère.