Le retour vers l'enfance
Le texte bascule dans l'autobiographie avec ce fameux "Je revois". Colette se voit enfant, "silencieuse" et déjà enchantée par un "bonheur sauvage" - un bel oxymore qui montre la complexité de ses émotions d'enfant.
L'énumération des violettes créée un rythme intense : violettes blanches, bleues, à courte tige, à longue tige... Colette les personnifie avec tendresse ("laideronnes", "pauvresses parfumées") montrant sa vraie connaissance botanique héritée de sa mère.
Le texte se conclut par une magnifique apostrophe : "Ô violettes de mon enfance !" Les fleurs sont complètement humanisées avec leurs "petits visages innombrables" dont la "palpitation" évoque un battement de cœur. L'enfant prisonnière à l'école échangeait ses jouets contre ces bouquets - la nature était déjà sa vraie richesse.
À retenir : Colette offre à la fois un bouquet à celle qu'elle aime et une leçon de vie : c'est par l'écriture et l'attention aux détails que les souvenirs peuvent renaître.