Critique sociale et féminisme dans Les Liaisons dangereuses
La lettre 81 des Liaisons dangereuses permet à Choderlos de Laclos de développer une critique sociale acerbe de la condition féminine au 18e siècle. À travers le personnage de la Marquise de Merteuil, l'auteur dénonce l'éducation donnée aux jeunes filles, qui vise selon lui "qu'à les accoutumer à la servitude, et à les y maintenir".
Contexte historique : Le roman s'inscrit dans le débat sur l'éducation des femmes au siècle des Lumières.
Merteuil incarne une forme de féminisme avant l'heure, rejetant les conventions sociales qui limitent les femmes. Cependant, son approche est profondément individualiste :
"Mes principes ne sont pas, comme ceux des autres femmes, donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude."
Problématique : En quoi cette lettre est-elle une autobiographie de Merteuil révélant sa philosophie libertine ?
La Marquise se présente comme une exception, une femme qui a su s'élever au-dessus des contraintes de son sexe par la force de son intelligence et de sa volonté. Cette posture soulève des questions sur la possibilité d'émancipation des femmes dans la société de l'époque.
Highlight : Le texte met en lumière la critique de Laclos envers la condition féminine, tout en présentant un personnage féminin complexe et ambigu.