Spleen et Idéal : Le Cœur des Fleurs du Mal
La section "Spleen et Idéal" est centrale dans "Les Fleurs du Mal" de Baudelaire. Elle explore la dualité entre l'aspiration à la perfection et le sentiment d'accablement existentiel.
L'Idéal selon Baudelaire se manifeste sous deux formes principales :
-
L'idéal artistique :
Dans le poème "L'Albatros", Baudelaire compare le poète à un prince des nuées, soulignant l'élévation et l'isolement de l'artiste.
-
L'idéal amoureux :
Le poème "À une passante" illustre la quête d'un amour idéal, fugace et inaccessible.
Quote: "Le poète est semblable aux princes des nuées" - extrait de "L'Albatros", symbolisant la grandeur et la solitude du poète.
Cependant, ces idéaux sont sources de souffrance et engendrent le Spleen, un sentiment profond de tristesse, de vide et d'ennui.
Vocabulary: Le terme "Spleen" vient de l'anglais médical et désigne la rate, mais Baudelaire l'utilise pour exprimer une mélancolie profonde.
Baudelaire décrit son spleen dans plusieurs poèmes, notamment :
- "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans"
- "Pluviôse irrité contre la ville entière"
La mort, thème récurrent, est particulièrement présente dans la 6e section du recueil. Le poème "Rêve d'un curieux" illustre cette fascination : "J'allais mourir. C'était dans mon âme amoureuse..."
Cette oscillation entre idéal et spleen, entre élévation et chute, constitue le cœur battant des "Fleurs du Mal", offrant une analyse profonde de la condition humaine.