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Candide (analyse linéaire)

30/04/2023

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@ambrelmr_
INTRODUCTION
Français
Analyse linéaire: Candide
Présentation du texte :
→ Auteur : Voltaire est un auteur du XVIIIe siècle qui s'
@ambrelmr_
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→ Auteur : Voltaire est un auteur du XVIIIe siècle qui s'
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→ Auteur : Voltaire est un auteur du XVIIIe siècle qui s'

@ambrelmr_ INTRODUCTION Français Analyse linéaire: Candide Présentation du texte : → Auteur : Voltaire est un auteur du XVIIIe siècle qui s'inscrit dans le siècle des Lumières. → Œuvre: Candide est un conte philosophique publié en 1759 dans lequel Voltaire critique l'optimisme naïf et prône une vision éclairée sur le monde et ses imperfections. Dans cette œuvre, Voltaire témoigne également de sa confiance en l'homme et en sa capacité à s'améliorer. → Extrait : Dans ce chapitre 19, Candide quitte l'Eldorado et fait route vers Surinam, une colonie hollandaise située en Guyane. En chemin, il rencontre un esclave noir. Cette rencontre constitue un choc brutal et un retour à la réalité du mal : Candide ne peut plus se laisser aller à une quelconque croyance optimiste. Les lecteurs, à travers cet épisode, vont être confrontés à une réalité historique que Voltaire intègre à sa démonstration avec efficacité. Mouvements Nous pouvons distinguer 3 mouvements : - Lignes 1 à 3 (jusqu'à « main droite ») : Un bref instant de narration avant le dialogue : la découverte de l'esclave - Lignes 3 à 11 (jusqu'à « en Europe ») : Le début du dialogue, la description horrible de l'esclave - Lignes 11 à 21 : La suite du dialogue, un réquisitoire contre l'esclavage Problématique : Comment Voltaire dénonce-t-il l'esclavage ? ANALYSE Premier mouvement (lignes 1 à...

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3 (jusqu'à « main droite »)) : Un bref instant de narration avant le dialogue : la découverte de l'esclave - « rencontrèrent » (1.1) = passé simple VS « manquait » (1.3) = imparfait → Le narrateur fait se succéder le passé simple (temps de la narration), et l'imparfait (temps de la description). @ambrelmr_ « un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire @ambrelmr_ Français Analyse linéaire: Candide d'un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite » (1.1-3) = juxtaposition →Cette juxtaposition des faits sans aucune hiérarchisation fait ressortir l'horreur de la situation. - « n'ayant plus que la moitié de son habit » (1.2) = négation restrictive + «< manquait » (1.3) = verbe exprimant la privation → Le portrait qui est fait de l'esclave est caractérisé par le dénuement. << ce pauvre homme » (1.3) = groupe nominal → Le narrateur montre son empathie envers l'esclave. Transition: Cet homme ne pouvant aisément se tenir debout du fait de son infirmité (= faiblesse) suscite l'effarement. Deuxième mouvement (lignes 3 à 11 (jusqu'à « en Europe »)) : Le début du dialogue, la description horrible de l'esclave - « Eh» (1.3) = interjection + mon Dieu ! » (1.3) = exclamation → Traduisent le même sentiment d'effarement. « mon ami » (1.4) = apostrophe →Souligne à nouveau l'empathie de Candide pour l'esclave. « que fais-tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ? » (1.4-5) = interrogation → Cet effarement provoque le questionnement du narrateur. S'ouvre alors un dialogue qui va apporter des explications et exposer les raisons pour lesquelles un homme se trouve dans une telle situation. – «‹ Vanderdendur » (1.5) = allitérations en /d/ et en /r/ → L'homme appartient à un négociant dont le nom évoque, par la présence de sonorités dures, la cruauté et le présente comme un « vendeur à la dent dure ». Cet homme le réduit en esclavage. « qui t'a traité ainsi » (1.6), « je te vois » (1.5), « que fais-tu là » (1.4) = tutoiement VS « monsieur » (1.7) = vouvoiement @ambrelmr_ @ambrelmr_ Français Analyse linéaire : Candide → L'opposition entre le vouvoiement et le tutoiement souligne l'infériorité de l'esclave. « c'est l'usage » (1.7) + « on nous donne » (1.7), « on nous coupe » (1.8-9) = pronom impersonnel + présent de vérité générale Traduit l'acceptation des faits, d'une situation qui devrait être considérée comme inacceptable. L'esclave est soumis, résigné face à sa situation qui est pourtant d'une atrocité criante. Il ne fait que se soumettre à une loi supérieure. - << on nous donne » (1.7), « on nous coupe » (1.8-9) = pronom impersonnel → Souligne l'universalité de ce traitement horrible. L'esclave n'est pas victime d'un maître particulièrement cruel, mais de l'ensemble des maîtres qui appliquent ces règles impitoyables. << Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main : quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe » (1.9-10) parallélisme = → Effet d'accumulation qui montre que les choses se déroulent selon un mécanisme choquant et récurrent. En effet, cela ôte tout caractère exceptionnel à ces châtiments cruels. → Voltaire n'a pas inventé ces châtiments. Certaines expressions sont reprises presque mot pour mot du Code Noir en vigueur à l'époque. Le Code Noir stipulait qu'un esclave devait recevoir deux habits de toile par an et que l'esclave fugitif avait le << jarret coupé ». - « C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. » (1.9-10) = double destination → Le « vous » ne s'adresse pas seulement à Candide mais à l'ensemble des européen dont le plaisir culinaire (le sucre est un produit de luxe, un produit superflu) engendre des souffrances humaines. Le plaisir culinaire se fait au détriment de l'humain. La conclusion de cette première partie du dialogue est terrible. @ambrelmr_ Français Analyse linéaire: Candide Transition : Le discours direct du "nègre de Surinam" se double de la voix de Voltaire. On observe donc un phénomène de double énonciation : la voix accusatrice de Voltaire se cache derrière celle de l'esclave. Troisième mouvement (lignes 11 à 21) : La suite du dialogue, un réquisitoire contre l'esclavage - << Cependant » (1.11) = adverbe @ambrelmr_ →→ Marque la liaison entre le discours de l'esclave et un réquisitoire contre l'esclavage. << lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée » (1.11-12) = proposition subordonnée circonstancielle de temps + « elle me disait : « Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu a l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. » » (1.12–15) = discours direct → L'esclave retranscrit le discours que lui a tenu sa mère lorsqu'elle l'a vendu aux esclavagistes. << Mon cher enfant », « adore », « heureux », « honneur », « fortune » (1.12-15) = champ lexical du bonheur → Témoignent de la crédulité des parents qui croient en un bonheur illusoire. Les colons exploite cette crédulité. - · « bénis », « fétiches », « adore » (1.19) = vocabulaire religieux Renforce la crédulité des parents colonisés qui perçoivent les colons comme de véritables divinités. - << dix écus patagons » (1.12) VS « fortune >> (1.15) = antithèse Dénonce les marchands qui trompent les familles noires en leur faisant miroiter (= promettre) fortune et bonheur. « Hélas ! » (1.15), = interjection - @ambrelmr_ → Souligne l'erreur dans laquelle se trouvaient ses parents. - · « je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. » (1.15–16) @ambrelmr_ Français Analyse linéaire: Candide = négation + conjonction de coordination exprimant l'opposition → L'esclave reprend la parole pour démentir les propos de sa mère (précédemment rapportés) avec ironie. - · « Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. » (1.16-17) = énumération + comparaison → Fait de cet homme le dernier et le plus malheureux d'une longue liste. Ce qui pourrait passer pour une hyperbole (« mille fois moins malheureux que nous ») n'en est malheureusement pas une. - « Je ne suis pas généalogiste, mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible. » (1.19-21) = syllogisme (= raisonnement déductif rigoureux qui lie des prémisses à une conclusion (ex : « Si tout B est A et si tout C est B, alors tout ( est A »)) → L'esclave use d'un procédé argumentatif pour mettre en évidence la contradiction des catholiques qui n'appliquent pas les principes qu'ils défendent. – « nous sommes tous enfants d'Adam » (1.18), « nous sommes tous cousins issus de germains » (1.20) = répétition + champ lexical de la famille. → Dénonce l'hypocrisie du discours évangélisateur et met en évidence le mensonge biblique. - << Les fétiches hollandais qui m'ont converti » (1.17-18) = proposition relative Permet de critiquer le rôle de l'église chrétienne dans la dépossession des esclaves africains, non seulement déplacés et coupés de leur terre et de leur famille, mais également dépossédés de leur culture et de leur religion initiale. - << Or » (1.20) = conjonction de coordination exprimant l'opposition + << plus horrible » (1.21) = comparaison → L'esclave exprime, en conclusion, son indignation quant aux traitements qui leur sont réservés. @ambrelmr_ CONCLUSION Français Analyse linéaire : Candide Réponse à la problématique : Ce texte montre l'horreur de l'esclavage. Il s'agit d'un réquisitoire puissant et ironique. L'argumentation indirecte permet de dénoncer l'hypocrisie et les rouages du système esclavagiste européen. Le lecteur est amené à réfléchir grâce au raisonnement logique, sensé et lucide de l'esclave et son récit au discours direct. La description réaliste et pathétique de l'esclave en piteux état suscite de plus son émotion et sa compassion. Ouverture Olympe de Gouges, dans le postambule à sa DDFC, s'attaque elle aussi aux colons esclavagistes. Elle dénonce à la fois leurs tentatives pour faire échouer la promulgation de lois en faveur des Noirs et leur pratique de l'esclavage. @ambrelmr_ : | TEXTE CANDIDE ; En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. << Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ? - J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. - Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ? - Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main : quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : « Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste : mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible. ; e manière plus for @ambrelmr_ Voltaire, Candide, Chapitre XIX (1759)