L'éloge du soleil dans le poème
Baudelaire présente le soleil comme une entité protectrice et bienfaisante. La périphrase "Ce père nourricier" confère à l'astre une dimension bienveillante et créatrice de vie.
Le poète souligne plusieurs aspects positifs du soleil :
- Sa capacité à combattre les maladies : "ennemi des chloroses"
- Son pouvoir de faire fleurir la végétation, comparé aux vers poétiques
- Sa présence active et puissante, marquée par des verbes d'action
Analyse littéraire : Dans la deuxième strophe du poème "Le Soleil" de Baudelaire, l'astre solaire est omniprésent et actif, créant un contraste avec la première strophe et installant une atmosphère printanière et champêtre.
Baudelaire développe également le pouvoir transformateur du soleil. Ce thème est illustré par :
- Le champ lexical de la jeunesse : "rajeunir", "jeune fille"
- Le vocabulaire de l'insouciance : "gais", "doux"
- Des effets sonores : allitérations en "s" et "f", assonances en "e" et "i"
La polysémie du mot "moisson" est particulièrement significative : elle représente à la fois les champs cultivés et les vers du poète, établissant un parallèle entre création naturelle et création poétique.
Le soleil possède aussi une dimension quasi-divine avec sa capacité à "ennoblir le sort des choses les plus viles", rappelant la célèbre formule baudelairienne : "Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or". Cette idée de transmutation est fondamentale dans l'analyse du "Soleil" de Baudelaire.
Le poème présente également le soleil comme une figure royale mais humble, qui brille pour tous sans distinction sociale, visitant aussi bien "les palais" que "les hôpitaux", "sans bruit et sans valets".