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Commentaire - "Heureux qui, comme Ulysse"

16/12/2021

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Heureux qui, comme Ulysse
Durant la Renaissance, la mode, en France, est l'Italie, et plus
particulièrement les sonnets pour les poètes. Le
Heureux qui, comme Ulysse
Durant la Renaissance, la mode, en France, est l'Italie, et plus
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Durant la Renaissance, la mode, en France, est l'Italie, et plus
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Heureux qui, comme Ulysse Durant la Renaissance, la mode, en France, est l'Italie, et plus particulièrement les sonnets pour les poètes. Le sonnet est une forme complexe et exigeante : c'est un poème composé de deux quatrains et de deux tercets, souvent écrit en alexandrins. Cette technique est née en Italie au début de la Renaissance. Joachim du Bellay, un poète français du XVIème siècle, donc de la Renaissance, fait partie du groupe de la Pléiade, un groupe ayant pour objectif de concurrencer et même de dépasser la littérature antique et la littérature italienne. Quoi de mieux, pour rivaliser avec l'Italie que d'utiliser une technique littéraire qui lui est propre, le sonnet ? C'est donc un véritable défi pour lui que de recourir à cette forme. Mais « Heureux qui, comme Ulysse >> ne relève pas seulement de la prouesse technique : Du Bellay exprime ici un sentiment personnel et intime, la nostalgie de son pays natal, alors que le poète est à Rome, ville chère aux humanistes. On va donc étudier comment s'expriment la nostalgie et les regrets de du Bellay. Pour répondre à cette question, on va avoir besoin de deux parties : premièrement, nous montrerons que le poète parle beaucoup de voyage; deuxièmement, nous insisterons sur la mélancolie du texte. Du Bellay exprime ses regrets...

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en parlant de voyage car il évoque le voyage d'Ulysse mais aussi car il nous raconte le sien, à Rome, à travers son poème. Tout d'abord, le poète français, dans ce texte parle beaucoup de voyage, c'est même le thème principal, et plus particulièrement du voyage d'Ulysse, le personnage central du poème de l'Odyssée. Ainsi, le sonnet, dès le premier vers évoque son nom : « Heureux qui, comme Ulysse a fait un beau voyage » (v.1) qui est mis en valeur par la césure à l'hémistiche (à la moitié de l'alexandrin). Ensuite, dans le second vers, c'est un autre voyageur, célèbre et mythique, qui est évoqué : << Ou comme celui-là qui conquit la toison » (v.2) .Pour mettre en valeur Jason, Du Bellay recourt cette fois à une périphrase, qui occupe presque la totalité de l'alexandrin. En parlant de voyage, Joachim du Bellay se rappelle son exil, car les deux voyageurs évoqués sont revenus glorieux, « heureux » ; on ressent donc, dès le début, une nostalgie car l'adjectif placé en tête de vers semble dire que tous les voyageurs n'ont pas été aussi bien traités par le sort. Deuxièmement, du Bellay évoque, à travers ces références humanistes, son propre voyage à Rome, que tout savant de la Renaissance se doit de visiter . Ce poème est donc également une sorte d'autobiographie; on retrouve donc un côté personnel, comme le prouvent les marques de la première personne qui sont présents dans toutes les strophes, à l'exception de la première : << Quand reverrai-je » (v.5) ou « Plus mon Loir gaulois » (v.14). Cela nous prouve que l'histoire n'est pas concentrée que sur Ulysse ou Jason mais aussi sur l'auteur. À travers cette histoire, il exprime ses sentiments et il préfère largement le petit village d'où il vient à la majesté de « la ville éternelle >>. Ensuite, l'histoire est très mélancolique grâce au lexique affectif et grâce aux figures de style comme les comparaisons et les antithèses. L'auteur raconte cette histoire, son propre voyage, avec beaucoup de mélancolie via plusieurs procédés comme le lexique affectif, qui montre le regret du pays natal de du Bellay, et plus particulièrement de son « petit >> village: il aime son village malgré les défauts qu'il peut avoir, en l'occurrence, son caractère modeste : (...) « mon petit village ». Ici, la petitesse est redoublée par l'emploi de l'adjectif associé au nom « village » qui désigne une petite ville. Cet adjectif nous semble mélioratif et donne une vision plutôt attachante de ce dernier. Ce n'est pas le seul adjectif, le poète en utilise plusieurs, de la même manière, en rendant les adjectifs péjoratifs, mélioratifs comme : « ma pauvre maison ». Certains mots ne « mentent » pas, lorsqu'il utilise par exemple, l'interjection « Hélas » qui décrit bien l'état de l'auteur : on sait tout de suite qu'il est dans un état de tristesse et de regrets. Enfin, les figures de style sont beaucoup utilisées, celles-ci renforcent le côté mélancolique. Les deux figures de style principales sont la comparaison et l'antithèse. La comparaison commence dès le premier vers : « comme Ulysse >> et se poursuit tout au long du poème notamment avec le comparatif << plus que » qui désigne une supériorité. Les oppositions sont également présentes grâce à l'antithèse comme « gaulois » et « latin » : « Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin » il choisit le mot « gaulois » sûrement car le lieu qu'il regrette, son village natal, est situé en « Gaule » (France). On relève également l'opposition entre << marbre » et « ardoise » : « Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine » (v. 12). Le « marbre » est un matériau noble alors que « l'ardoise » est une pierre sans grande qualité ; cette opposition se retrouve également au niveau des adjectifs : « dur » et « fine », comme au niveau du genre : le << marbre » est masculin alors que « ardoise « est un nom commun féminin. On comprend ici qu'il préfère son village de Gaule à Rome qu'il ne trouve pas aussi attirante que ce qu'il avait étudié. Le poème se termine, en effet, sur l'adjectif « angevine », qui est un terme géographique mais qui évoque aussi un être surnaturel, très positif, « l'ange » : Du Bellay, en quittant sa modeste terre natale a perdu beaucoup plus qu'il n'a gagné. Ce poème exprime donc un sentiment de perte. Pour conclure, nous voyons que ce texte a plusieurs façons d'exprimer la nostalgie: on sent que l'auteur a voulu que l'on ressente ce regret et surtout cette nostalgie de son petit village attachant. L'histoire est très touchante et on peut s'identifier à lui en pensant à nos origines. De plus, il a pu faire tout cela à travers un sonnet réussi voire parfait. Ce poème peut donc concurrencer les poèmes italiens, tout en dévoilant les sentiments que Joachim du Bellay partage avec son lecteur. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m'est une province, et beaucoup davantage ? Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux, Que des palais Romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine : Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin, Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, Et plus que l'air marin la doulceur angevine.