Commentaire "roman" de rimbaud

Légende alternative :

qui représente l'aventure par la libération des codes sociaux bourgeois et marque une nouveauté dans cette société mais qui rappelle également la campagne. De plus Rimbaud cherche à créer une sorte de communication avec la nature qui permet au personnage, mais aussi au lecteur, de s'évader et surtout de vivre une expérience nouvelle. Nous pouvons la retrouver vers 5 à 8 "Les tilleuls sentent bon" et "des parfums", "l'air est parfois si doux qu'on ferme les paupières"; "le vent chargés de bruits"; "des parfums de vigne des parfums de bière...". On remarque également que cette expérience prend tout son sens grâce aux sensations du personnage notamment par l'odorat "sentent bon"; le touchés "l'air est parfois si doux qu'on ferme les paupières" ou encore l'ouïe "chargés de bruits". Le poète met en valeur les sens du personnage dans le but de nous faire ressentir la même chose que lui et surtout dans l'intention d'exalter les sentiments amoureux du personnage. Ce sont des éléments romantiques qui permettent d'installer une atmosphère apaisante pour ensuite mettre en valeur les émotions du personnage. D'autre part, Rimbaud fait également référence à l'aventure et à la découverte en utilisant un néologisme au vers 17 "Robinsonne". Cela permet au poète de caractériser le désir de l'ado à la découverte. Ensuite, nous pouvons remarquer la présence des désirs physiques et érotiques du personnage que Rimbaud met en évidence au vers 15 "on se sent comme aux lèvres un baiser" et au vers 16 "Qui palpite là, comme une petite bête" afin d'exprimer les envies érotiques du personnages. De surcroît, nous pouvons voir qu'il utilise également une 1 métaphore au vers 14 afin d'insister sur ces désirs "la sève est du champagne et vous monte à la tête". En effet, ici la sève est une métaphore du désir et la fin du vers exprime le fait que celui-ci rend le personnage un peu fou et confus dans ses pensées. De plus, Rimbaud fait référence à l'alcool plus précisément à l'ivresse qui s'ajoute aux pensées du personnage et amplifie sa confusion. C'est pourquoi cet ensemble représente le symbole de l'érotisme et met en valeur les désirs de l'adolescent. Ce symbole est d'autant plus représenté par un certain déséquilibre du rythme aux vers 15 et 16 car il n'y a pas de pause étant donné que le vers coupe le groupe "on se sent comme aux lèvres un baiser" et "Qui palpite là", il s'agit donc d'un rejet. Ainsi, le poète crée encore plus de déséquilibre afin de donner de l'ampleur et de l'importance au lexique de l'amour et aussi mettre davantage en évidence les désirs de l'adolescent. On peut également constater l'utilisation du pronom indéfinie "on" depuis le début du poème jusqu'au changement de pronom vers 21 "elle". En effet, ce changement soudain de pronom crée un élan et attribue un registre lyrique au poème. Ici, il s'agit d'un lyrisme sur les sentiments amoureux qui devient un temps fort et permet d'atteindre ici le paroxysme du sentiment. Le sentiment amoureux semble prendre enfin sa place dans le récit. On retrouve également la forme lyrique par la forte ponctuation dans les deux premières strophes vers 3 et vers 5. Enfin, nous pouvons constater un rythme particulier au vers 23 "Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...", le rythme s'accélère d'un seul coup et marque la rencontre de l'émotion et cela permet de mettre en valeur et d'illustrer davantage le lyrisme présent dans le poème. Mais il donne une vision satirique et ironique de cette rencontre. D'une part, nous pouvons constater que Rimbaud exprime une certaine satire sociale dans son poème. En effet, l'auteur se moque particulièrement de la bourgeoisie à travers son personnage comme par exemple au vers 3 "des cafés tapageurs aux lustres éclatants !". Cette satire envers la société bourgeoise ce manifeste également vers 7 "le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -", nous remarquons que la nature est ici évoquée par le nom "vent" mais qu'il y a également une opposition entre cette nature et la ville. Celle-ci renvoie notamment à la critique de Rimbaud sur la bourgeoisie. Ensuite, nous constatons, au vers 1" On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans", que le poète montre son personnage comme à la fois futile et innocent. Cela lui permet tout d'abord de rejeter le sérieux de la société mais surtout de casser les codes de la bourgeoisie. De plus, ces codes sont aussi appuyés par la présence d'un lieu très social dans le texte au vers 4 "On va sous les tilleuls de la promenade", ici est sous entendu le parc de la ville. Par cette allusion l'auteur à une intention très ironique dans le but de se moquer de nouveau de la société bourgeoise. Le pronom indéfinie "on" au vers 4 montre d'abord une vérité générale, puisqu'il s'agit bien des codes communs à toute la société. Rimbaud cherche ici à ironiser l'aventure un peu ridicule du personnage, comme nous pouvons le remarquer au vers 17 par le néologisme "Robinsonne", en montrant que finalement il se conforme aux codes bourgeois. Par ailleurs, on observe un retour au point départ sans métamorphose de la part de l'adolescent au vers 29 "ce soir là... ... - vous rentrez aux cafés éclatants", qui permet une nouvelle fois au poète de se moquer des normes sociales auxquelles le personnage s'attache après sa brève aventure. Enfin, la critique de la bourgeoisie est accentuée par l'aspect cliché et surtout caricatural que l'on constate par l'antithèse vers 19 "charmants" et 2 vers 20 "effrayant". De surcroît, Rimbaud utilise une figure de style particulière telle que l'hypallage au vers 20 "faux col effrayant" dans le but de se moquer de la famille bourgeoise et surtout en faire un tableau caricatural. D'autre part, le poète nous donne une vision appauvrie et ironique de cette aventure. En effet, tout d'abord Rimbaud appauvrit la vision de la nature et ainsi l'aventure du personnage d'abord au vers 4 avec l'adjectif "verts" puis au vers 5 "bons" en appauvrissant son langage mais aussi par des stéréotypes poétique. De plus, le symbole de l'alcool que nous relevons au vers 8 "des parfums de vigne et des parfums de bière" rappelle la trivialité de la ville qui entache la douceur de la nature évoquée juste au-dessus vers 6 "l'air est parfois si doux". Il s'agit donc ici d'un élément poétique dont Rimbaud se sert pour donner l'impression que la nature est contaminée par la ville et donc que l'aventure de son personnage l'est également. Ensuite, il souhaite appauvrir également son vocabulaire et réduire ses sens dans le but d'accroître la vision réduite de la nature. On peut tout d'abord le remarquer par la répétition de l'adjectif "petit" au vers 9" un tout petit chiffon" et 10 "d'une petite branche", mais aussi par l'utilisation d'une métaphore vers 9 et 10 "un tout petit chiffon d'azur sombre". Cela montre un manque de vision poétique de la part de l'auteur mais également une certaine pauvreté de la perception qu'il cherche à transmettre aussi aux lecteurs. Rimbaud cherche à apporter un effet comique à son poème. Dans cet objectif, il utilise un moyen particulier au vers 16 "Qui palpite là, comme une petite bête". En effet, nous pouvons remarquer qu'il y a ici une allitération en "t" qui apporte une sonorité vive au vers et surtout créer un effet burlesque. Celui-ci est soutenu par l'image "comme une petite bête" qui dégrade notamment l'image d'un sujet sérieux. Le poète utilise une comparaison comique avec le vers 16 "comme une petite bête" afin d'appauvrir le sentiment amoureux du personnage. L'allitération confirme l'effet burlesque et ironique que l'auteur met ici en évidence. Enfin, nous retrouvons le retour au point de départ qui s'enchaîne rapidement. Cela conclut une courte période éphémère d'aventure. Nous pouvons dire que le final de ce poème, au vers 31 et 32, est décevant, on ne comprend pas l'importance des sentiments amoureux et cela montre également une distance ironique. De cette manière, Rimbaud ironise cette aventure et la rend même presque ridicule et futile. En conclusion, d'une part, Rimbaud nous montre tout d'abord le désir d'aventure du personnage. Pour cela, il évoque la nature et apporte une certaine communication avec elle. Il représente notamment l'aventure par la libération des codes sociaux. De plus, il apporte une expérience qu'il nous fait vivre avec son personnage en exprimant les sensations du personnage. Ensuite, le poète exprime les désirs physiques et érotiques du personnage en utilisant par exemple des métaphores ou encore en faisant références à l'alcool qui est ici le symbole de l'érotisme. Il met également ses désirs en évidence en créant un certain déséquilibre de rythme dans le poème. Enfin, Rimbaud joue ici avec le lyrisme dans le but de mettre en évidence le sentiment amoureux du personnage mais surtout montrer que son personnage découvre ses sentiments et vit ainsi une sorte d'aventure. D'autre part, Rimbaud exprime une satire sociale dans son poème. Il critique principalement la société bourgeoise et les codes sociaux qui lui sont propres. Le poète ironise beaucoup cette aventure afin de se moquer toujours plus. De plus, il généralise en 3 quelque sorte son ironie pour montrer que son aventure est ridicule et que l'adolescent respecte bien les codes de la société. Rimbaud, apporte également un aspect très caricatural à cette société bourgeoise. Ensuite, on remarque qu'il appauvrit son langage et son vocabulaire mais surtout sa vision du monde et évoque une nouvelle fois l'élément de l'alcool dans le but de rendre cette aventure éphémère et la rendre surtout comique et ironique. Enfin, Rimbaud réduit également sa vision poétique ainsi que sa perception des choses pour ridiculiser cette aventure. Pour amplifier cette ironie, il use d'un effet burlesque pour rendre comique le sérieux des sentiments amoureux. Le retour au point de départ à la fin du poème est une stratégie de l'auteur pour montrer le manque de sérieux de cette aventure et prouver qu'elle est éphémère pour la rendre ironique et comique. 4