Deuxième mouvement : Appel à la révolte
Dans cette partie, Laclos intensifie son discours en appelant les femmes à la révolte contre leur condition. Il présente deux scénarios possibles face au "tableau fidèlement tracé" de leur situation.
Le premier scénario est celui de l'indifférence. Si les femmes restent "de sang-froid" face à ce tableau, Laclos les renvoie à leurs "occupations futiles", suggérant que leur cas est sans espoir. Il utilise une citation de Sénèque pour renforcer cette idée : "Le mal est sans remède, les vices se sont changés en mœurs."
Example : L'utilisation du champ lexical de la maladie ("mal", "remède") pour décrire la condition féminine renforce l'idée que cette situation est anormale et nécessite un traitement.
Le deuxième scénario, celui que Laclos espère provoquer, est celui de la révolte. Il utilise une gradation émotionnelle puissante : "si vous rougissez de honte et de colère, si des larmes d'indignation s'échappent de vos yeux, si vous brûlez du noble désir de ressaisir vos avantages".
Highlight : Le contraste entre "sans émotions" et le champ lexical des émotions ("honte", "colère", "indignation", "désir") souligne l'importance de la réaction émotionnelle pour initier le changement.
Laclos met en garde les femmes contre les "trompeuses promesses" des hommes, les exhortant à ne pas attendre de secours de ceux qui sont à l'origine de leurs maux. Il affirme que seule une "grande révolution" menée par les femmes elles-mêmes pourra mettre fin à leur esclavage.
Quote : "Cette révolution est-elle possible ? C'est à vous seules à le dire [puisqu'elle dépend de votre courage]."
Cette conclusion puissante place la responsabilité du changement entre les mains des femmes elles-mêmes, les appelant à faire preuve de courage pour transformer leur condition.