Analyse du deuxième et troisième mouvement
Cette page poursuit l'analyse linéaire du préambule d'Olympe de Gouges, se concentrant sur les deuxième et troisième mouvements du texte.
Dans le deuxième mouvement, l'auteure continue d'utiliser l'impératif pour diriger les actions des hommes :
- "Remonte", "consiste", "étudie", "jette un coup d'œil" - Ces verbes à l'impératif énumèrent ce que les hommes devraient faire pour comprendre l'égalité naturelle des sexes.
Highlight: Olympe de Gouges invite les hommes à observer la nature dans toute sa diversité pour réaliser l'absurdité de leur domination.
L'auteure utilise des techniques stylistiques pour renforcer son argumentation :
- Anaphore de l'adverbe "partout" pour souligner l'omniprésence de l'égalité dans la nature
- Métaphore du "chef-d'œuvre immortel" pour décrire la perfection de la nature
- Hyperbole pour accentuer la beauté et l'harmonie naturelles
Definition: Anaphore - Répétition d'un mot ou d'un groupe de mots au début de phrases ou de vers successifs.
Le troisième mouvement présente un portrait satirique et critique des hommes :
- Utilisation du langage familier "fagoteˊ" pour ridiculiser les hommes
- Accumulation d'adjectifs péjoratifs "bizarre,aveugle,boursoufleˊdesciencesetdeˊgeˊneˊreˊ" créant une gradation ascendante
- Caricature de l'homme comme "despote" et "ignorant"
Quote: "L'homme seul s'est fagoté un principe de cette exception"
Vocabulary: Gradation - Figure de style consistant à disposer une suite de termes dans un ordre croissant ou décroissant.
Olympe de Gouges conclut en provoquant les hommes, suggérant que les femmes pourraient même leur être supérieures intellectuellement. Cette analyse linéaire démontre comment l'auteure utilise habilement la rhétorique pour défendre les droits des femmes et remettre en question la domination masculine au siècle des Lumières.
Example: La phrase "Sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles" est une hyperbole et une périphrase caricaturant la femme comme détentrice de toutes les intelligences, renversant ainsi les préjugés de l'époque.