Analyse des deuxième et troisième strophes
Dans les deuxième et troisième strophes de "La Ballade des pendus", François Villon approfondit les thèmes du pardon et de la décomposition physique, tout en renforçant l'appel à la compassion des vivants.
La deuxième strophe met l'accent sur l'aspect religieux du pardon. Villon fait référence à "le fils de la Vierge Marie" et à la "grâce", soulignant l'importance de la miséricorde divine dans la quête de rédemption des pendus.
Highlight: L'opposition entre le corps et l'âme est particulièrement mise en évidence dans le vers "Nous sommes morts, âme ne nous harie".
La troisième strophe est particulièrement macabre, avec des descriptions détaillées de la décomposition des corps. Villon utilise un champ lexical riche pour dépeindre l'horreur de la scène :
Vocabulary: Champ lexical de la décomposition : "desséchés", "noircis", "débués", "lavés", "cavés".
Ces descriptions graphiques servent à renforcer l'appel à la pitié des vivants, en montrant la dégradation ultime qui attend tous les êtres humains.
Exemple: "Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre" est une image frappante qui illustre l'état des corps des pendus.
Tout au long de ces strophes, Villon maintient une tension entre la description physique de la mort et l'appel spirituel au pardon, créant ainsi un poème sur la mort profondément émouvant et réflexif.