Livre V : De la société et la conversation
Dans ce chapitre, La Bruyère aborde l'art de vivre en société et le concept de l'honnête homme. Il utilise des anti-portraits satiriques pour transmettre son message sur les comportements à éviter en société.
Exemple: Théodecte V,12 est décrit comme un personnage égocentrique et tapageur : "Il rit, il crie, il éclate; on bouche ses oreilles, c'est un tonnerre."
Exemple: Arrias VIII,9 est présenté comme prétentieux et irrespectueux : "Arrias a tout lu, a tout vu."
Exemple: Acis V,7 est critiqué pour son langage incompréhensible : "Voilà la source de votre pompeux galimatias."
Ces portraits rappellent le travail de caricature de Molière dans Le Misanthrope, où Célimène amuse ses convives en pointant le ridicule de certains courtisans. La Bruyère, comme Molière dans Les Précieuses ridicules, souligne l'importance de la parole et critique les excès de langage.
Vocabulaire: Le quiproquo, procédé théâtral plaisant à lire, est souvent suivi d'une chute amusante dans l'œuvre.
La Bruyère rejoint ainsi d'autres auteurs classiques comme La Fontaine, qui dans ses Fables met en garde contre certains traits de caractère peu flatteurs des humains.