Dissertation Olympe de Gouges

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une autrice qui s'implique personnellement et s'engage dans son texte avec énergie. Elle ne se soucie pas des conséquences et est déterminée à faire changer la situation des femmes, quel qu'en soit le prix. Dans la dédicace à la reine, on peut remarquer cet engagement par la citation "Je me suis montrée avec la même énergie dans un temps où l'aveuglement des despotes punissait une si noble audace". Ici, elle explique qu'elle publie ses œuvres très révolutionnaires sous la monarchie absolue de Louis XVI, où il était très dangereux de dire ce que l'on pensait. Elle n'hésite pas à se mettre en danger, à s'exposer à la censure voir à risquer d'être emprisonnée. De même, toujours dans la dédicace à la reine, la citation "Je n'ai pas attendu, pour m'exprimer ainsi, l'époque de la liberté" révèle qu'elle se met au service des femmes et qu'elle est la première à s'impliquer pour leur cause. Elle ne montre aucune hésitation et s'adresse franchement à la reine sans tabou ni langue de bois. Elle porte un discours honnête sans l'hypocrisie habituelle de la noblesse et du patriarcat. Ainsi, elle ne se laisse pas impressionner par les hommes et leurs sanctions et mène à bien ce combat qui lui tient tant à cœur. Puis, Olympe de Gouges utilise tout l'art rhétorique pour légitimer ses propos et une variété des formes pour toucher le plus grand nombre. Cet art de bien parler, déjà utilisé par les grands philosophes de l'Antiquité est maîtrisé par cette activiste, elle l'utilise dans le but d'interpeller et de persuader les femmes comme les hommes. Pour cela, elle utilise de nombreux procédés rhétoriques et notamment des images parfois violentes et réalistes. Elle dit dans l'article dix "La femme a le droit de monter à l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune". Cette maîtrise parfaite de la langue française et des principes rhétoriques lui octroient une crédibilité de la part de l'assemblée, des hommes et surtout de la reine. La belle écriture montre aussi qu'elle est une femme cultivée, qui sait ce qu'elle veut et qui est légitime de partager ses idées. De plus, cela révèle qu'une femme aussi peut maitriser cet art rhétorique principalement exercé par les hommes et montre que les femmes ont la même intelligence que le "sexe supérieur" pour ainsi prouver leur égalité. Elle utilise donc cet outil pour faire valoir ses arguments et démontrer sa thèse Pauline PTTJS Enfin, l'auteure écrit pour porter à la connaissance et faire réfléchir. Elle souhaite décrire la situation, informer des problèmes. Pour cela, elle réécrit la déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui se transforme en la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et crée ainsi un texte fondateur basé sur des principes incluant les hommes et les femmes. Comme on peut le comprendre grâce à la citation avant le préambule "A décréter par l'Assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la prochaine législature", Olympe de Gouges aimerait que son texte soit adopté par l'assemblée et qu'il devienne au plus vite le nouveau pilier de la France. Pour elle, il est urgent et indispensable que chaque française et chaque français puisse prendre connaissance et comprendre les réels problèmes de la société à partir de son écrit. Elle veut amener les français du côté de la réflexion et de la raison, reflétant parfaitement l'esprit des Lumières. L'auteure espère de cette manière vaincre l'ignorance et la naïveté qui pèse sur la France. Pour conclure, l'écrit de combat est une parole engagée et de qualité, qui nécessite de toucher son destinataire et de se faire entendre. 2 Pour continuer, nous pouvons constater qu'Olympe de Gouges crie afin d'alerter ses destinataires. Elle veut d'abord se faire entendre, faire entendre sa voix par la force de la parole, pour déclencher une prise de conscience chez les hommes et chez les femmes. Elle n'hésite pas a s'adresser à eux sur un ton enflammé pour provoquer un électrochoc et les confronter à la réalité. Par exemple, dans le postambule, elle s'adresse directement aux femmes : "Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tous l'univers ; reconnais tes droits". Par cette exhortation aux femmes, Olympe de Gouges décrit l'urgence de la situation et alerte sur la prise de conscience nécessaire. Elle pense qu'il est essentiel que les femmes comprennent qu'elles ont des droits et qu'elles doivent les revendiquer. Elle s'adresse ensuite aux hommes sur le même ton animé dans l'exhortation aux hommes où elle leur pose la question rhétorique "Homme, es-tu capable d'être juste ?". Cette violente interpellation permet de faire réaliser aux hommes que le comportement qu'ils ont envers les femmes est illégitime et injuste. Olympe de Gouges élève donc la voix pour provoquer une prise de conscience générale. Elle révèle ensuite un profond désir d'attaquer et de dénoncer en utilisant les tonalités épiques et polémiques. Elle accuse l'homme d'être responsable des mots de la femme et le critique vivement de "bizarre, aveugle, boursouflé de science et dégénéré". Elle place sans peine l'homme en opposition au siècle des Lumières favorable à la circulation des idées. De plus, face à ces hommes au comportement contre nature, l'auteure montre le chemin à suivre dans le postambule en affirmant "réunissez-vous sous les étendards de la philosophie". Elle incite ici les femmes à se révolter face à la tyrannie de l'homme, et à se battre pour faire valoir leurs droits. On peut dire qu'elle agit comme un tribun du peule qui harangue la foule. Cet état d'esprit s'assimile également à un chef de guerre qui organise un rude combat. Son attitude polémique témoigne donc de sa volonté de fer à changer les mentalités de son époque. Enfin, Olympe de Gouges défend les droits de la raison et les droits naturels. Elle met en avant dans son œuvre l'absence de la tyrannie de l'homme envers la femme dans la nature. En effet, dans la nature, on ne peut pas trouver d'inégalité entre les sexes. Elle déclare même dans le préambule avoir "résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme". Pour l'auteurs, ces droits sont imprescriptibles, Pauline PTTJS on ne peut pas les retirer aux femmes et la raison demande impérativement de les reconnaître. En évoquant les droits naturels, Olympe de Gouges fait un appel à la raison, à la logique et à la réflexion puisque ces droits sont incontestables. Elle fait donc ici un plaidoyer pour l'égalité en réclamant pour les femmes des droits qu'il est naturel qu'elles obtiennent et qu'elles ne devraient pas avoir à demander. Ce que l'homme a considéré comme une évidence est remis en cause. 3 La parole engagée critique et remet en cause mais elle sert également à montrer la voie pour évoluer et les moyens d'y parvenir. Pour terminer, nous pouvons dire que Olympe de Gouges marche en avant pour guider ses contemporains. Premièrement, il est vraie qu'elle est pionnière et a des conceptions avancées. En effet, Olympe de Gouges est considérée comme la première féministe française, c'est elle qui lance le mouvement. Elle se montre prophétique sur la condition féminine et défend des idées féministes encore défendues aujourd'hui. On peut donc dire qu'elle est très en avance sur son temps dans son œuvre et c'est tout son livre qui est pionnier. De plus, elle se projette vers un autre avenir, un avenir plus heureux. Par exemple dans le postambule, elle affirme aux femmes "vous verrez bientôt", ce qui révèle que la victoire est quasiment une certitude pour l'auteure et que très tôt et avant tout le monde, elle exprimait déjà un profond désir de se battre pour les femmes et surtout, un désir de gagner. Puis, Olympe de Gouges fait des propositions concrètes afin que ses destinataires puissent matérialiser son projet et envisager le futur. Par exemple, dans le contrat social entre l'homme et la femme, les propositions concrètes sont très nombreuses. Elle affirme notamment "Lorsqu'il y aura une loi qui autorisera la femme du pauvre à faire adopter au riche ses enfants, les liens de la société seront plus resserrés, et les mœurs plus épurés". Elle propose ici une loi concrète pour améliorer l'institution du mariage comme la reconnaissance et la responsabilité du père envers son enfant légalement, même hors mariage. Elle demande aussi que la femme puisse déclarer son enfant et évoquer le nom du père. Elle exprime une nécessitée de changer la loi et assure d'un progrès qu'apporterait une loi égalitaire, établissant l'harmonie entre les hommes et les femmes. Enfin, Olympe de Gouges encourage et donne des conseils aux femmes pour combattre les résistances et passer par dessus les obstacles. Elle veut tout faire pour que les femmes y parviennent et pour cela, elle leurs donne le chemin à suivre. Par exemple, dans le postambule, elle évoque "les étendards de la philosophie" pour encourager les femmes à se servir de leur force intellectuelle, la seule arme qui d'après elle est capable de faire valoir leurs droits. Egalement dans le postambule, elle dit aux femmes "il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n'avez qu'à le vouloir". Cette citation a pour but de faire comprendre aux femmes que la clef de la réussite réside dans leur volonté, elles ont la capacité d'accomplir ce rêve d'égalité, elles ont simplement besoin de s'affirmer et de prendre de l'assurance. Olympe de Gouges cherche donc à les motiver et à leurs redonner confiance en elles car sans cela, elle ne parviendrons pas à renverser cet ordre établi. Pour conclure, Olympe de Gouges est une écrivaine engagée pour la cause des femmes. Grâce à son œuvre qui mêle style juridique, écriture pamphlétaire et énergie du plaidoyer, Pauline PTTJS 4 elle parvient à défendre ses idées avec une conviction et une force de caractère exceptionnelle. On peut donc dire que les propos de Flora Tristan s'assimilent parfaitement à la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. D'autres auteurs se sont battus pour la cause féminine, comme Choderlos de Laclos, au XVIIIème siècle, dans sa fiction de l'éducation des femmes où il confie aux femmes "n'attendez point le secours des hommes auteurs de vos mots". Il estime que les femmes doivent commencer leur combat sans attendre.