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Dissertation Olympe de Gouges

Dissertation Olympe de Gouges

 Sujet : Sur le site "L'histoire par image", Charlotte Denöel, archiviste et docteur en histoire de l'art, présente La
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Sabrina Chikhaoui

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dissertation sur Olympe de Gouges DDFC

 

1ère/2nde

Rédaction

Sujet : Sur le site "L'histoire par image", Charlotte Denöel, archiviste et docteur en histoire de l'art, présente La D&claration des droits de la femme et de la citoyenne comme un “véritable manifeste du féminisme". Dans quelle mesure cette caractérisation vous paraît-elle correspondre à l'œuvre au programme? "Pourquoi la situation des femmes est-elle mineure, ou dévalorisée, ou contrainte, et cela de façon que l'on peut dire universelle, alors même que le sexe féminin est l'une des formes qui revêtent l'humanité et le vivant sexué", François Héritier dans Masculin/Féminin II. En 1789, en plein siècle des lumières, où a lieu la formation de la République. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen fut écrite par l'Assemblé National, notamment des hommes blancs.. Cependant, ce document exclut une partie de l'humanité: les femmes et les minorités. En réponse, Olympe de Gouges comme F.Héritier se questionne et essaye de démontrer une possibilité d'égalité au sein des Hommes. Même si, ce document devient rapidement une référence, la fondation des droits humains autour du monde, comme la Déclaration universelle des droits de l'homme par les Nations Unies en 1948. Par ailleurs, elle décide en 1791 d'écrit La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. A une époque où la femme est considérée...

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comme une étrnelle mineure, qui ne serais rien sans le contrôle d'un homme, sous la surveillance d'un époux. Seul le statut de veuve est préférable, puisqu'il laisse entrevoir une certaine liberté mais très limitée, c'est pourquoi Marie Gouze choisit ce statut la mort de son époux. A ce moment-là, elle change de nom pour Olympe de Gouges, cela évoque le classicisme de la Grèce Antique. Ainsi, Olympe de Gouges, dans son texte juridique, exige la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes du Régime, tout en se présentant sur la même construction de La Déclaration des Droits de L'homme et du Citoyen en 1789. Ce document marquera les esprits pendant des sciéles, mais surtout la pensée féministe, pour qu'il aparait comme le premier document évoquant l'égalité sur tous points sociaux des femmes et proclame l'universalisation des droits humains. De plus, Charlotte Denöle, qualifie ce document comme un "véritable manifeste, du féminisme" contrairement à beaucoup d'universitaires. Ainsi, on se demande si la DDFC peut-elle être réduite à un "manifeste du féminisme” ou n'est-elle pas plutôt un plaidoyer pour les droits humains universels ? Nous répondrons à cette question par, La DDFC, un réel manifeste féministe. Cependant, la DDFC est en réalité composite dans sa forme, son ton et son contenu. Pour finir, La nature composite fait de la DDFC un plaidoyer révolutionnaire. I/ La DDFC, un réel manifeste féministe a) Une voix de femme au service de la gente féminine: un plaidoyer féministe Tout d'abord, Olympe de Gouges dans son écrit, elle emploie le “Je”, celui de soi qui s'adresse aux autres et exprime librement ses idées: le "Je” féminin. La voix d'Olympe de Gouges résonne ainsi dans l'ensemble de l'œuvre. Elle propose un cadre d'émancipation pour les femmes. Même si les articles ont pour objectif premier de poser l'égalité entre les femmes et les hommes et de donner les moyens d'y parvenir en posant des modalités, ces droits se révèlent impuissants sans les deux adresses qui l'encadrent. On souhaite donc montrer que la rhétorique féminine d'Olympe de Gouges est nécessaire, puissante et permet le dialogue: le militantisme féministe. Elle veut s'adresser directement aux femmes tout en incluant les hommes. Puisque ce sont les deux "protagonistes" qui doivent faire vivre le texte, lui donner de l'importance et le rendre mature. Ainsi, si l'homme refuse de prendre en considération ce texte, le projet est voué à l'échec mais pas seulement, les femmes de hauts rang. En effet, dans la dédicace à la reine, Marie-Antoinette, l'auteure s'adresse de par égale à la reine, en négligeant les bonnes manières, le “respect" qu'un français doit manifester à sa souveraine. En employant le mot “Madame” et en insistant sur son envie de s'exprimer sans pudeur, “franchement”, sans adopter de langage flatteur envers la reine, contrairement aux courtisans. Olympe de Gouges s'affirme comme une femme libre de ses idées. Ainsi, par ce procéde, elle parle à la reine de femme à femme, tout en ignorant la distance sociale qui les sépare. Elle demande, exige à la femme la plus puissante du Royaume de France, d'utiliser son pouvoir pour propager l'envie de révolte, l'envie d'une évolution de la condition féminine. C'est une stratégie rhétorique que l'on retrouve aujourd'hui chez de nombreuses oratrices qui utilisent des slogans féministes afin de gagner l'auditoire dans sa cause. De même, dans le Contrat social de l'homme et de la femme. Elle s'adresse aux hommes, ou plutôt aux détracteurs potentiels, qu'elle qualifie comme, "les tartuffes, les bégueules, le clergé et toute la séquelle infernale". Elle évoque également les preuves de l'injustice à l'égard des femmes du Régime. Elle donne également une image d'elle-même : une femme indépendante, pleine d'audace, fonder sur des actes. De plus, elle se sent responsable de donner une mission à la reine, celle de soutenir la cause des femmes. La position de l'auteure face à la Reine de France refléte un caractére odacieux de sa démarche, elle met en avant plusieurs types d'arguments afin de rallier Marie-Antoinette à la cause féministe. Tout d'abord, elle lui rappelle qu'elle fut sa défenseuse lorsque celle-ci à été accusée de trahison. Puis, elle lui propose une manière de changer son image auprès des français. Elle montre à la Reine qu'elle trouvera un bénéfice à œuvrer pour l'égalité des genres. Ses arguments sont d'ordre moral, “On ne vous fera jamais de crime de travailler à la restauration des mœurs". Mais aussi d'ordre politique, “cette révolution ne s'opérera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable sort". Et d'ordre affectif, "Soutenez, Madame, une si belle cause; défendez ce sexe malheureux". Ainsi, elle s'adresse à la reine de femme à femme, c'est la prise de conscience d'une communauté de distinction qu' Olympe de Gouges veut amener son interlocutrice. Elle écarte Marie-Antoinette de son rôle apolitique, de souveraine. En multipliant l'encouragement ("soutenez", "défendez", "croyez-moi") dans son écrit, la reine est une actrice politique de premier plan. Au-delà de la reine, c'est une relation de sororité qu' Olympe de Gouges cherche à établir avec toutes les femmes. Sororité qui vient du latin médiéval soror, le mot signifiait "communauté religieuse de femmes". Puis Rabelais lui donne une définition bien loin du couvent, "une communauté de femmes ayant une relation, des liens, qualité, état de soeurs". Une définition proche d'Olympe de Gouges, loin de la foi chrétienne, de la structure familiale et de la domination masculine. Ce concepte on le retrouve aujourd'hui avec le mouvement #Me too, "être soeurs, c'est êtres, ensemble, plus fortes". On retrouve ce concepte dans le livre Sororité de Chloé Delaume, qui invite à penser à la sororité, à repenser ce que signifie être une femme, questionner les rapports de force. Qui comme la DDFC, cette œuvre prend la forme de textes reflex actifs et de récits. b) Vers une nouvelle condition féminine L'auteure dresse le portrait de la condition féminine à travers le regard de trois catégories de femmes dans la société français du XVIIIe siècle. Qui a ses yeux sont a dépasser, au profit de la femme du futur. Effectivement, dans la deuxième partie du Postambule. Elle met en accusation les femmes, ce qui est paradoxal, car au lieu de les défendre elle l'est blâmée en affirmant qu'elles ont nui à la société. Elle met tout d'abord en avant la femme des élites sociales, une femme au pouvoir illusoire. Olympe de Gouges insiste sur la superficialité dont usent les femmes de l'aristocratie pour jouir d'un semblant de pouvoir. Un portrait peu élogieux, “l'effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société". Ici, l'auteure fait allusion aux pseudo-intrigues amoureuses menées par les femmes pour se construire un statut dans une société qui ne leur était pas favorable : “Elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas.". Olympe de Gouges, forge à la femme une image péjorative, assimiler implicitement à la prostitution. Elle critique les ruses des femmes de l'ancien régime, qui apparaissent comme des femmes intéressées, profiteuses, fourbes, trompeuses.. Ce tableau n'est pas sans rappeler celui que fait Abbé Prévost dans Manon Lescaut, un peu comme Sade il dénonce les infortunes de la vertu. De plus, pour l'auteure le pouvoir qu'exerce les femmes sur les hommes, sous la forme d'une "administration nocturne" est indigne. Cela ne fait que contraindre les femmes à faire usage de leur corps pour influer sur la société. Cependant, Olympe de Gouges ne condamne à aucun moment la liberté sexuelle. Mais, pour elle, faire de la politique ne devrait avoir aucun lien avec le corps et la sexualité. Qu'on retrouve dans l'œuvre de Abigail Assor, Aussi riche que le Roi qui à travers l'image de “pute", montre à quel point les femmes qui se réveillent et s'affranchissent énerve les hommes marocains. Puis, la femme des milieux modestes que l'auteure considére comme des femmes mal menées, exploitées, très souvent victimes des nobles qui profitent de leur crédulité pour les séduire, l'engrosser et les laisser seules avec son enfant, en butte à la misère et au déshonneur. Ce tableau n'est pas sans rappeler celui que fait Moliere dans Dom Juan, un homme qui part tout les moyens vas abusé de l'innocence de ces être pour les posséder, les détruire, presque comme un cycle de vie: posséde la femme, la détruire, puis elle fini sur le banc de la société. "Mais celle qui est née d'une famille pauvre, avec du mérite et des vertus, quel est son lot ? La pauvreté et l'opprobre", Olympe de Gouges évoque l'injustice qui prive les femmes, à compétences égales, d'emplois dans l'administration: "Si elle n'excelle pas précisément en musique ou en peinture, elle ne peut être admise à aucune fonction publique, quand elle en aurait toute la capacité.". Les seules compétences qui sont reconnues aux femmes sont la musique et la peinture. Ensuite, la femme du futur pour l'auteure est l'inverse des deux fgures précédentes ; elle est libre, indépendante, égale aux hommes, le droit d'aller s'instruire, de sortir de l'ignorence, sortir de la soumission, de la servitude, pouvoir voter, prendre la parole, faire un discours en public, postuler à tous les emplois, gérer son patrimoine. De plus, elle oublie pas de faire une éloge de toutes les potentielles femmes, “ déployez toute l'énergie de votre caractère". Elle démonte les préjugés qui fait des femmes le sexe opprimé et faible; “sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles". Pour finir, elle montre que l'égalité entre les sexes est fondée sur les mathématiques, puisque les femmes constituent la moitié de l'humanité, on retrouve cette idée dans l'article XVI: “La Constitution est nulle, si la majorité des individus qui compose la nation, n'a pas coopéré à sa rédaction". En définitive, Olympe de Gouges est une féministe forte, reconnue aujourd'hui comme une "proto-féministe", notament par l'inoguration de son buste à l'Assemblée nationale en 2016. Cela montre que son écrit était nécessaire en son temps, pour un changement radical avec l'Etat français et la devise "Liberté, égalité, fraternité" de la Révolution, ainsi pourquoi ne pas inclure les femmes ? C'est ce que Olympe de Gouges veut démontrer dans son ouvrage. II/ La DDFC est en réalité composite dans sa forme, son ton et son contenu a) La forme de la DDFC: une forme mixte Nous verrons maintenant comment la DDFC est en réalité composite dans sa forme. Effectivement, la DDFC n'est pas un manifeste au sens propre du terme, qui est par définition une déclaration écrite et publique dans laquelle une personne ou un groupe expose une conception politique. Ainsi, La DDFC est une déclaration écrite, structurée rhétoriquement, adressée publiquement à plusieurs destinataires, notamment les hommes et les femmes. Cependant, contrairement au Manifeste du Partie Communiste de Karl Marx ou encore le Manifeste du Symbolisme de Jean Moréas. Olympe de Gouges présente une œuvre composite. Effectivement, la DDFC est une œuvre qui 'appartient à aucune norme littéraire. Tout d'abord, elle présente la dédicace à la reine où elle propose à Marie-Antoinette de s'allier à sa cause, pour les droits des femmes dans un genre épistolaire. Puis, l'exhortation aux hommes où l'auteur met les hommes face aux préjugés sous la forme d'un texte satirique et pamphlétaire. Ensuite, le Préambule, le texte qui expose les motifs et les buts de la Déclaration sous la forme d'une réécriture du préambule de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Et les articles qui proclamment l'égalité entre les sexe qui prend la forme d'une réecriture, au féminin, des 17 articles de la DDHC, dans le même style juridique. Ainsi, le Postambule où l'auteure parle de tous les actes au nom de l'égalité des genres sous la forme d'un discours éloquent qui vise à éveiller la conscience politique des femmes, un tableau satirique de la place des femmes dans la société française. Pour finir, le contrat social de l'homme et la femme qui prend trois formes: un contrat, engagement juridique, le genre de l'essai; réflexion philosophique, ton polémique et empathique et un récit anecdotique dans les dérnieres lignes. b) Le ton: un discours oralisé, de genre variés Deuxièmement, la rhétorique de l'engagement. Elle est résolue à convaincre ses lecteurs mais aussi ses adversaires. Elle utilise des procédés d'écriture variés qui relèvent de la rhétorique, un art de la rhétorique pour l'engagement au combat. En effet, la rhétorique de la volonté ou de l'invective. Olympe de Gouges ne cesse d'entrer dans un dialogue avec ses lecteurs et auditeurs par la mise en scène d'interlocuteurs multiples: la reine, les femmes et les hommes. Dans le but de susciter la rage, la volonté du combat chez les victimes et de susciter le sentiment de culpabilité chez les dominants. Ainsi, Olympe de Gouges utilise de nombreux procédés comme les impératifs, tournures injonctives, interrogatives, le présent de vérité générale qui doivent déclencher la colère et la honte: "Homme, es-tu capable d'être juste ?”, “Femme, réveille-toi (...) reconnais tes droits"... etc. De plus, elle use de la persuasion, elle peint des tableaux pathétiques afin de révéler les injustices dont sont victimes les minorités. Mais aussi de procédés de balancement binaire, de parallélismes, de chiasmes percutants comme "l'une est sans cesse prise pour exemple, et l'autre est éternellement l'exécration du genre humain”. De même, la violence de l'écriture pamphlétaire chez Olympe de Gouges qui a pour objectif de détruire l'adversaire comme dans l'exhortation des hommes. Effectivement, elle provoque l'adversaire en retournant l’argument naturaliste des hommes qui était valide en son temps, cela justifiait la position de la femme par sa différence naturelle. Elle se place sur le terrain des hommes afin de les inciter à “parcourir la nature”. Ou encore, "l'homme seul s'est fagoté du principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l'ignorance la plus crasse", dans cette extrait la domination des hommes sur les femmes est extrême, voir insultante comme l'hyperbole "l'ignorance la plus crasse". Cependant, Olympe de Gouges reçoit plusieurs critiques sur son œuvre est l'écriture décousue, qui montre un manque d'éducation. Mais cette voix féminine, son utilisation de la planche est puissante afin de s'adresser au peuple. c) La DDFC est plus que féministe, elle est humaniste Pour finir, en outre d'être un texte qui défend les droits des femmes de l'Ancien Régime, l'auteure accorde à son œuvre un investissement dans des luttes secondaires. En effet, l'œuvre d'Olympe de Gouges est intersectionnelle des causes où plusieurs formes de discriminations ou d'injustices qui se croisent dans la société et touchent les minorités. Ainsi, l'auteure milite pour le statut des prostituées, autorise le marriage des prêtres et se positionne contre l'esclavage et la discrimination envers les personnes noires. Alors, Olympe de Gouges se questionne sur les droits de l'Homme universel, en particulier les esclaves dans les colonies Européennes. D'abord, l'esclavage comme le définit la charte des Nation Unies, c'est lorsqu'une personne est traitée comme un objet, qu'on peut vendre, donner, voir tuer, éxploité pour autrui. Bien avant Olympe de Gouges, l'oppostion à l'esclavage apparu en Afrique au XIIIe siècle, dans la charte du Manden dont le passage le plus connue est, “l'essence de l'esclavage est éteinte ce jour, d'un mur à l'autre, d'une frontiére à l'autre du Manden". Par ailleurs, Olympe de Gouges fut horrifiée par le sort des esclaves, l'une des premières à exprimer publiquement dans de nombreux pamphlets comme la DDFC mais aussi ces pièces de théâtre notamment Zamore et Mirza ou l'Heureux Naufrage. Elle y dénonce les conditions de vie des hommes noirs. De plus, Olympe de Gouges expose une pensée humaniste au XVIIIe siècle. Le siècle des lumières reprend la tradition des humanistes antiques, tels que les stoïciens ou encore Socrate: croire en la raison de l'homme. En effet, comme à la Renaissance, elle introduit une nouvelle conception de l'homme. L'Homme est considéré comme grand et précieux, elle met l'accent sur l'individualisme, le respect de l'Autre. L'Homme n'existe plus seulement pour servir Dieu, ce dernier a créé les Hommes pour eux-même. Ainsi, l'auteure introduit la notion des droits de l'Homme, donc une notion universelle. Elle s'appuie sur cela pour remettre en question, étudier les conditions universelles. Celui du citoyen et de la citoyenne, qui n'existent que par la Nation. Par ailleurs, La DDFC d'Olympe de Gouges devient l'œuvre majeure de la Nation tout entière, presque associée à une Constitution universelle: "La Constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la nation n'a pas coopéré à sa rédaction", article XVI. Ainsi, si le Roi accepte la DDHC, Marie-Antoinette doit donc représenter les minorités par la DDFC. De plus, dans l’argumentation implicite de la DDFC, elle met en avant la notion de dignité humaine qu'on retrouve dans le Préambule de la charte des Nations Unies. La dignité est donc la valeur humaine de l'individu. Ainsi, la valeur intrinsèque d'une personne ne peut pas lui être enlevée. Cependant l'histoire connaît plusieurs exemples où on traite une personne uniquement par ses mérites en niant sa dignité comme pour les Indigènes pendant les conquête du Nouveau Monde. Mais, par exemple, Kant dans son œuvre Fondements de la Métaphysique des mœurs, l'homme est conçu comme acteurs qui à des buts, il est capable d'agir moralement, l'homme est capable de se donner ses propres lois morales. Pour Kant l'homme à donc une valeur absolue : “Agit de tel sorte que traite l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. Ainsi, il faut toujours respecter autrui, donc ne pas le soumettre à la contrainte, ce que Olympe de Gouges porte aussi. En définitive, La DDFC est composite dans sa forme, son ton et son contenu. C'est un texte plus que féministe, il est engagé et humaniste par ses fondements philosophique propre à l'humanisme: le droit naturel, la raison, l'égalité sociale, réclame l'égalité des sexes et une intersectionnalité des causes: le combat pour d'autres luttes. Mais aussi, des procédés d'écritures mixtes par la rhétorique : l'interpellation et l'impératif, la persuasion et une écriture pamphlétaire: désarmer son adversaire par les mots comme son objection face à l'argumentation naturaliste des hommes. III/ La nature composite fait de la DDFC un plaidoyer révolutionnaire a) Un plaidoyer qui synthétise les valeurs de la Révolution: l'apparition des droits de l'Homme La DDFC est au cœur des idées, valeurs de la Révolution, du siècle des Lumières. La révolte contre l'autorité, de nombreux philosophes français tel que Montesquieu et Rousseau, se rebellent contre les anciennes autorités. Pour eux, l'individu seul doit pouvoir répondre à ses questions. La révolution contre l'autorité ou encore la désobéissance prend toutes les formes: au pouvoir de l'Eglise, à la noblesse, civil….. En 1789 la Révolution atteint son paroxysme. Tous éclairent les populations pour une société savante. Pour les penseurs de ce temps, l'exploitation et la pauvreté étaient selon eux la conséquence d'une ignorance profonde. Ainsi, d'après Olympe de Gouges, la révolution politique est la seule solution à un changement et à la création d'un équilibre entre les droits et les devoirs. Dans le Préambule de la DDFC l'équilibre entre devoir et droits des femmes et des minorités fait partie de l'argumentation implicite, puisque les minorités sont soumis aux devoirs, mais doivent jouir des mêmes droits pour cela elle s'appuie sur ‘L'Être suprême”. Le déisme, la conception que Dieu se trouve dans la nature et ses lois et non de manière surnaturelle, par exemple chez Aristote ont retrouvé la présence d'un “Dieu philosophique” proche de “l'Être suprême". Cela ramène donc le texte à la notion de raison et des droits naturels qui sont légitime et inviolable, puisqu'il est impossible de les perdre. De plus, les droits des hommes sont un point majeur du texte et de la pensée révolutionnaire. En ce siècle ont lutté pour la reconnaissance des droits naturels de tous citoyens dans le domaine politique, religieux et moral. Il s'agit donc pour Olympe de Gouges de lutte contre l'exploitation des colonies Europpéenes ( l'esclavage) et les femmes majoritairement. Par ailleurs, les hommes et femmes des lumières mettent bien en avant la différence entre l'état de nature et l'état civil. Cette distinction était déjà présentée par Thomas Hobbes. L'état de nature est l'homme avant qu'il ne vive en société politique, un état donc primaire. L'homme n'est pas encore soumis aux lois positives. D'autre part, l'état civil est donc l'homme régit par des lois positives. Cela permet de comprendre la pensée de O.Gouges et surtout Rousseau qu'on retrouve dans l'une de ses citations les plus connues, L'homme est né libre et partout il est dans le fer", Du contrat social. Le “fer” désigne la société politique de l'Ancien Régime. Cela montre le combat des auteurs des Lumières contre les sociétés hiérarchisées fondées sur le statut social. Revenons à Rousseau qui dans son ouvrage montre que l'état de nature de chacun permet la création de l'Etat, une organisation politique. Cela débouche à l'idée d'un peuple souverain, un modèle démocratique le pouvoir politique ne vient plus de Dieu mais du peuple que toutes personnes des Lumières revendique comme Olympe de Gouges. Pourtant, pendant la Révolution, Olympe de Gouges attaque les idées de la Révolution, les droits sont pour la "fraternité" alors où est "l'égalité” que demande l'auteure ? Ainsi, elle décide d'utiliser une écriture inclusive et des exemples montrent aux femmes ce qu'elles peuvent faire. En outre, Olympe de Gouges est bien une femme des lumiéres puisque l'amour est le moyene de rendre possible une révolution. On retrouve cette notion dans les Liaisons dangereuses, le libertinage montre les relations de l'Ancien Régime, La religieuse de Diderot ou le couvent est le jumeaux de la débauche . Par ailleurs, Cela rappelle l'idée de Locke, que le droit de se révolter doit apparaître au moment où l'Etat bafoue les droits des citoyens et des minorités: il y a un droit à la révolution. C'est donc à se moment la qu'est adopté la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et l'écriture de La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. On remarque aussi le choix de “déclaration", implicitement les auteurs de ces deux écrits ont voulu montrer que ces droits ne sont pas inventés mais ont toujours existés, on les a juste mis dans une forme solennel. De plus, dès 1786 Olympe de Gouges blâma la marginalisation des femmes et des minorités et de son oppression, dans l'Homme généreux. Elle fut tenace dans son combat comme le montre l'article 4: "Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société : tout ce qui n'est pas défendu par ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas". En définitive, Olympe de Gouges offre un plaidoyer révolutionnaire qui synthétise tous les points du siècle des lumières: La révolte, le nationalisme, l'idéologie, le retour à la nature, la religion naturelle et les droits des hommes. Elle décide que le mot d'ordre de la révolte des femmes: les deux sexes doivent participer activement et également à la vie politique du pays. Sans oublier le slogan fard : LIBERTE, EGALITE ET FRATERNITE . Pour conclure, nous avons montré que la DDFC est bien un manifeste féministe, puis La DDFC est composite dans sa forme, son ton et son contenu. C'est est texte plus que féministe, il est engagé et humaniste par ses fondements philosophiques propre à l'humanisme du siècle des Lumiéres: le droit naturel, la raison, l'égalité sociale, réclame l'égalité des sexes et une intersectionnalité des causes: le combat pour d'autres luttes. Mais aussi, des procédés d'écritures mixtes par la rhétorique : l'interpellation et l'impératif, la persuasion et une écriture pamphlétaire: désarmer son adversaire par les mots comme son objection face à l'argumentation naturaliste des hommes. De plus, nous avons vu qu'elle offre un plaidoyer révolutionnaire qui synthétise toutes l'idéologie des Lumières. On en déduit que les droits de l'Homme universel repose sur deux aspects majeurs : les valeurs générales, intemporelles, la liberté, la dignité et l'égalité. Puis, les expériences qui ont forgé à travers l'histoire les droits de l'Homme universel. Enfin, cette image de rébellion, cette dénonciation de l'injustice vécu par les minorités, on la retrouve dans Germinal d'Emile Zola. Qui met en scène la vie douloureuse des mineurs dans la lutte pour une justice sociale plus juste.

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comme une étrnelle mineure, qui ne serais rien sans le contrôle d'un homme, sous la surveillance d'un époux. Seul le statut de veuve est préférable, puisqu'il laisse entrevoir une certaine liberté mais très limitée, c'est pourquoi Marie Gouze choisit ce statut la mort de son époux. A ce moment-là, elle change de nom pour Olympe de Gouges, cela évoque le classicisme de la Grèce Antique. Ainsi, Olympe de Gouges, dans son texte juridique, exige la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes du Régime, tout en se présentant sur la même construction de La Déclaration des Droits de L'homme et du Citoyen en 1789. Ce document marquera les esprits pendant des sciéles, mais surtout la pensée féministe, pour qu'il aparait comme le premier document évoquant l'égalité sur tous points sociaux des femmes et proclame l'universalisation des droits humains. De plus, Charlotte Denöle, qualifie ce document comme un "véritable manifeste, du féminisme" contrairement à beaucoup d'universitaires. Ainsi, on se demande si la DDFC peut-elle être réduite à un "manifeste du féminisme” ou n'est-elle pas plutôt un plaidoyer pour les droits humains universels ? Nous répondrons à cette question par, La DDFC, un réel manifeste féministe. Cependant, la DDFC est en réalité composite dans sa forme, son ton et son contenu. Pour finir, La nature composite fait de la DDFC un plaidoyer révolutionnaire. I/ La DDFC, un réel manifeste féministe a) Une voix de femme au service de la gente féminine: un plaidoyer féministe Tout d'abord, Olympe de Gouges dans son écrit, elle emploie le “Je”, celui de soi qui s'adresse aux autres et exprime librement ses idées: le "Je” féminin. La voix d'Olympe de Gouges résonne ainsi dans l'ensemble de l'œuvre. Elle propose un cadre d'émancipation pour les femmes. Même si les articles ont pour objectif premier de poser l'égalité entre les femmes et les hommes et de donner les moyens d'y parvenir en posant des modalités, ces droits se révèlent impuissants sans les deux adresses qui l'encadrent. On souhaite donc montrer que la rhétorique féminine d'Olympe de Gouges est nécessaire, puissante et permet le dialogue: le militantisme féministe. Elle veut s'adresser directement aux femmes tout en incluant les hommes. Puisque ce sont les deux "protagonistes" qui doivent faire vivre le texte, lui donner de l'importance et le rendre mature. Ainsi, si l'homme refuse de prendre en considération ce texte, le projet est voué à l'échec mais pas seulement, les femmes de hauts rang. En effet, dans la dédicace à la reine, Marie-Antoinette, l'auteure s'adresse de par égale à la reine, en négligeant les bonnes manières, le “respect" qu'un français doit manifester à sa souveraine. En employant le mot “Madame” et en insistant sur son envie de s'exprimer sans pudeur, “franchement”, sans adopter de langage flatteur envers la reine, contrairement aux courtisans. Olympe de Gouges s'affirme comme une femme libre de ses idées. Ainsi, par ce procéde, elle parle à la reine de femme à femme, tout en ignorant la distance sociale qui les sépare. Elle demande, exige à la femme la plus puissante du Royaume de France, d'utiliser son pouvoir pour propager l'envie de révolte, l'envie d'une évolution de la condition féminine. C'est une stratégie rhétorique que l'on retrouve aujourd'hui chez de nombreuses oratrices qui utilisent des slogans féministes afin de gagner l'auditoire dans sa cause. De même, dans le Contrat social de l'homme et de la femme. Elle s'adresse aux hommes, ou plutôt aux détracteurs potentiels, qu'elle qualifie comme, "les tartuffes, les bégueules, le clergé et toute la séquelle infernale". Elle évoque également les preuves de l'injustice à l'égard des femmes du Régime. Elle donne également une image d'elle-même : une femme indépendante, pleine d'audace, fonder sur des actes. De plus, elle se sent responsable de donner une mission à la reine, celle de soutenir la cause des femmes. La position de l'auteure face à la Reine de France refléte un caractére odacieux de sa démarche, elle met en avant plusieurs types d'arguments afin de rallier Marie-Antoinette à la cause féministe. Tout d'abord, elle lui rappelle qu'elle fut sa défenseuse lorsque celle-ci à été accusée de trahison. Puis, elle lui propose une manière de changer son image auprès des français. Elle montre à la Reine qu'elle trouvera un bénéfice à œuvrer pour l'égalité des genres. Ses arguments sont d'ordre moral, “On ne vous fera jamais de crime de travailler à la restauration des mœurs". Mais aussi d'ordre politique, “cette révolution ne s'opérera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable sort". Et d'ordre affectif, "Soutenez, Madame, une si belle cause; défendez ce sexe malheureux". Ainsi, elle s'adresse à la reine de femme à femme, c'est la prise de conscience d'une communauté de distinction qu' Olympe de Gouges veut amener son interlocutrice. Elle écarte Marie-Antoinette de son rôle apolitique, de souveraine. En multipliant l'encouragement ("soutenez", "défendez", "croyez-moi") dans son écrit, la reine est une actrice politique de premier plan. Au-delà de la reine, c'est une relation de sororité qu' Olympe de Gouges cherche à établir avec toutes les femmes. Sororité qui vient du latin médiéval soror, le mot signifiait "communauté religieuse de femmes". Puis Rabelais lui donne une définition bien loin du couvent, "une communauté de femmes ayant une relation, des liens, qualité, état de soeurs". Une définition proche d'Olympe de Gouges, loin de la foi chrétienne, de la structure familiale et de la domination masculine. Ce concepte on le retrouve aujourd'hui avec le mouvement #Me too, "être soeurs, c'est êtres, ensemble, plus fortes". On retrouve ce concepte dans le livre Sororité de Chloé Delaume, qui invite à penser à la sororité, à repenser ce que signifie être une femme, questionner les rapports de force. Qui comme la DDFC, cette œuvre prend la forme de textes reflex actifs et de récits. b) Vers une nouvelle condition féminine L'auteure dresse le portrait de la condition féminine à travers le regard de trois catégories de femmes dans la société français du XVIIIe siècle. Qui a ses yeux sont a dépasser, au profit de la femme du futur. Effectivement, dans la deuxième partie du Postambule. Elle met en accusation les femmes, ce qui est paradoxal, car au lieu de les défendre elle l'est blâmée en affirmant qu'elles ont nui à la société. Elle met tout d'abord en avant la femme des élites sociales, une femme au pouvoir illusoire. Olympe de Gouges insiste sur la superficialité dont usent les femmes de l'aristocratie pour jouir d'un semblant de pouvoir. Un portrait peu élogieux, “l'effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société". Ici, l'auteure fait allusion aux pseudo-intrigues amoureuses menées par les femmes pour se construire un statut dans une société qui ne leur était pas favorable : “Elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas.". Olympe de Gouges, forge à la femme une image péjorative, assimiler implicitement à la prostitution. Elle critique les ruses des femmes de l'ancien régime, qui apparaissent comme des femmes intéressées, profiteuses, fourbes, trompeuses.. Ce tableau n'est pas sans rappeler celui que fait Abbé Prévost dans Manon Lescaut, un peu comme Sade il dénonce les infortunes de la vertu. De plus, pour l'auteure le pouvoir qu'exerce les femmes sur les hommes, sous la forme d'une "administration nocturne" est indigne. Cela ne fait que contraindre les femmes à faire usage de leur corps pour influer sur la société. Cependant, Olympe de Gouges ne condamne à aucun moment la liberté sexuelle. Mais, pour elle, faire de la politique ne devrait avoir aucun lien avec le corps et la sexualité. Qu'on retrouve dans l'œuvre de Abigail Assor, Aussi riche que le Roi qui à travers l'image de “pute", montre à quel point les femmes qui se réveillent et s'affranchissent énerve les hommes marocains. Puis, la femme des milieux modestes que l'auteure considére comme des femmes mal menées, exploitées, très souvent victimes des nobles qui profitent de leur crédulité pour les séduire, l'engrosser et les laisser seules avec son enfant, en butte à la misère et au déshonneur. Ce tableau n'est pas sans rappeler celui que fait Moliere dans Dom Juan, un homme qui part tout les moyens vas abusé de l'innocence de ces être pour les posséder, les détruire, presque comme un cycle de vie: posséde la femme, la détruire, puis elle fini sur le banc de la société. "Mais celle qui est née d'une famille pauvre, avec du mérite et des vertus, quel est son lot ? La pauvreté et l'opprobre", Olympe de Gouges évoque l'injustice qui prive les femmes, à compétences égales, d'emplois dans l'administration: "Si elle n'excelle pas précisément en musique ou en peinture, elle ne peut être admise à aucune fonction publique, quand elle en aurait toute la capacité.". Les seules compétences qui sont reconnues aux femmes sont la musique et la peinture. Ensuite, la femme du futur pour l'auteure est l'inverse des deux fgures précédentes ; elle est libre, indépendante, égale aux hommes, le droit d'aller s'instruire, de sortir de l'ignorence, sortir de la soumission, de la servitude, pouvoir voter, prendre la parole, faire un discours en public, postuler à tous les emplois, gérer son patrimoine. De plus, elle oublie pas de faire une éloge de toutes les potentielles femmes, “ déployez toute l'énergie de votre caractère". Elle démonte les préjugés qui fait des femmes le sexe opprimé et faible; “sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles". Pour finir, elle montre que l'égalité entre les sexes est fondée sur les mathématiques, puisque les femmes constituent la moitié de l'humanité, on retrouve cette idée dans l'article XVI: “La Constitution est nulle, si la majorité des individus qui compose la nation, n'a pas coopéré à sa rédaction". En définitive, Olympe de Gouges est une féministe forte, reconnue aujourd'hui comme une "proto-féministe", notament par l'inoguration de son buste à l'Assemblée nationale en 2016. Cela montre que son écrit était nécessaire en son temps, pour un changement radical avec l'Etat français et la devise "Liberté, égalité, fraternité" de la Révolution, ainsi pourquoi ne pas inclure les femmes ? C'est ce que Olympe de Gouges veut démontrer dans son ouvrage. II/ La DDFC est en réalité composite dans sa forme, son ton et son contenu a) La forme de la DDFC: une forme mixte Nous verrons maintenant comment la DDFC est en réalité composite dans sa forme. Effectivement, la DDFC n'est pas un manifeste au sens propre du terme, qui est par définition une déclaration écrite et publique dans laquelle une personne ou un groupe expose une conception politique. Ainsi, La DDFC est une déclaration écrite, structurée rhétoriquement, adressée publiquement à plusieurs destinataires, notamment les hommes et les femmes. Cependant, contrairement au Manifeste du Partie Communiste de Karl Marx ou encore le Manifeste du Symbolisme de Jean Moréas. Olympe de Gouges présente une œuvre composite. Effectivement, la DDFC est une œuvre qui 'appartient à aucune norme littéraire. Tout d'abord, elle présente la dédicace à la reine où elle propose à Marie-Antoinette de s'allier à sa cause, pour les droits des femmes dans un genre épistolaire. Puis, l'exhortation aux hommes où l'auteur met les hommes face aux préjugés sous la forme d'un texte satirique et pamphlétaire. Ensuite, le Préambule, le texte qui expose les motifs et les buts de la Déclaration sous la forme d'une réécriture du préambule de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Et les articles qui proclamment l'égalité entre les sexe qui prend la forme d'une réecriture, au féminin, des 17 articles de la DDHC, dans le même style juridique. Ainsi, le Postambule où l'auteure parle de tous les actes au nom de l'égalité des genres sous la forme d'un discours éloquent qui vise à éveiller la conscience politique des femmes, un tableau satirique de la place des femmes dans la société française. Pour finir, le contrat social de l'homme et la femme qui prend trois formes: un contrat, engagement juridique, le genre de l'essai; réflexion philosophique, ton polémique et empathique et un récit anecdotique dans les dérnieres lignes. b) Le ton: un discours oralisé, de genre variés Deuxièmement, la rhétorique de l'engagement. Elle est résolue à convaincre ses lecteurs mais aussi ses adversaires. Elle utilise des procédés d'écriture variés qui relèvent de la rhétorique, un art de la rhétorique pour l'engagement au combat. En effet, la rhétorique de la volonté ou de l'invective. Olympe de Gouges ne cesse d'entrer dans un dialogue avec ses lecteurs et auditeurs par la mise en scène d'interlocuteurs multiples: la reine, les femmes et les hommes. Dans le but de susciter la rage, la volonté du combat chez les victimes et de susciter le sentiment de culpabilité chez les dominants. Ainsi, Olympe de Gouges utilise de nombreux procédés comme les impératifs, tournures injonctives, interrogatives, le présent de vérité générale qui doivent déclencher la colère et la honte: "Homme, es-tu capable d'être juste ?”, “Femme, réveille-toi (...) reconnais tes droits"... etc. De plus, elle use de la persuasion, elle peint des tableaux pathétiques afin de révéler les injustices dont sont victimes les minorités. Mais aussi de procédés de balancement binaire, de parallélismes, de chiasmes percutants comme "l'une est sans cesse prise pour exemple, et l'autre est éternellement l'exécration du genre humain”. De même, la violence de l'écriture pamphlétaire chez Olympe de Gouges qui a pour objectif de détruire l'adversaire comme dans l'exhortation des hommes. Effectivement, elle provoque l'adversaire en retournant l’argument naturaliste des hommes qui était valide en son temps, cela justifiait la position de la femme par sa différence naturelle. Elle se place sur le terrain des hommes afin de les inciter à “parcourir la nature”. Ou encore, "l'homme seul s'est fagoté du principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l'ignorance la plus crasse", dans cette extrait la domination des hommes sur les femmes est extrême, voir insultante comme l'hyperbole "l'ignorance la plus crasse". Cependant, Olympe de Gouges reçoit plusieurs critiques sur son œuvre est l'écriture décousue, qui montre un manque d'éducation. Mais cette voix féminine, son utilisation de la planche est puissante afin de s'adresser au peuple. c) La DDFC est plus que féministe, elle est humaniste Pour finir, en outre d'être un texte qui défend les droits des femmes de l'Ancien Régime, l'auteure accorde à son œuvre un investissement dans des luttes secondaires. En effet, l'œuvre d'Olympe de Gouges est intersectionnelle des causes où plusieurs formes de discriminations ou d'injustices qui se croisent dans la société et touchent les minorités. Ainsi, l'auteure milite pour le statut des prostituées, autorise le marriage des prêtres et se positionne contre l'esclavage et la discrimination envers les personnes noires. Alors, Olympe de Gouges se questionne sur les droits de l'Homme universel, en particulier les esclaves dans les colonies Européennes. D'abord, l'esclavage comme le définit la charte des Nation Unies, c'est lorsqu'une personne est traitée comme un objet, qu'on peut vendre, donner, voir tuer, éxploité pour autrui. Bien avant Olympe de Gouges, l'oppostion à l'esclavage apparu en Afrique au XIIIe siècle, dans la charte du Manden dont le passage le plus connue est, “l'essence de l'esclavage est éteinte ce jour, d'un mur à l'autre, d'une frontiére à l'autre du Manden". Par ailleurs, Olympe de Gouges fut horrifiée par le sort des esclaves, l'une des premières à exprimer publiquement dans de nombreux pamphlets comme la DDFC mais aussi ces pièces de théâtre notamment Zamore et Mirza ou l'Heureux Naufrage. Elle y dénonce les conditions de vie des hommes noirs. De plus, Olympe de Gouges expose une pensée humaniste au XVIIIe siècle. Le siècle des lumières reprend la tradition des humanistes antiques, tels que les stoïciens ou encore Socrate: croire en la raison de l'homme. En effet, comme à la Renaissance, elle introduit une nouvelle conception de l'homme. L'Homme est considéré comme grand et précieux, elle met l'accent sur l'individualisme, le respect de l'Autre. L'Homme n'existe plus seulement pour servir Dieu, ce dernier a créé les Hommes pour eux-même. Ainsi, l'auteure introduit la notion des droits de l'Homme, donc une notion universelle. Elle s'appuie sur cela pour remettre en question, étudier les conditions universelles. Celui du citoyen et de la citoyenne, qui n'existent que par la Nation. Par ailleurs, La DDFC d'Olympe de Gouges devient l'œuvre majeure de la Nation tout entière, presque associée à une Constitution universelle: "La Constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la nation n'a pas coopéré à sa rédaction", article XVI. Ainsi, si le Roi accepte la DDHC, Marie-Antoinette doit donc représenter les minorités par la DDFC. De plus, dans l’argumentation implicite de la DDFC, elle met en avant la notion de dignité humaine qu'on retrouve dans le Préambule de la charte des Nations Unies. La dignité est donc la valeur humaine de l'individu. Ainsi, la valeur intrinsèque d'une personne ne peut pas lui être enlevée. Cependant l'histoire connaît plusieurs exemples où on traite une personne uniquement par ses mérites en niant sa dignité comme pour les Indigènes pendant les conquête du Nouveau Monde. Mais, par exemple, Kant dans son œuvre Fondements de la Métaphysique des mœurs, l'homme est conçu comme acteurs qui à des buts, il est capable d'agir moralement, l'homme est capable de se donner ses propres lois morales. Pour Kant l'homme à donc une valeur absolue : “Agit de tel sorte que traite l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. Ainsi, il faut toujours respecter autrui, donc ne pas le soumettre à la contrainte, ce que Olympe de Gouges porte aussi. En définitive, La DDFC est composite dans sa forme, son ton et son contenu. C'est un texte plus que féministe, il est engagé et humaniste par ses fondements philosophique propre à l'humanisme: le droit naturel, la raison, l'égalité sociale, réclame l'égalité des sexes et une intersectionnalité des causes: le combat pour d'autres luttes. Mais aussi, des procédés d'écritures mixtes par la rhétorique : l'interpellation et l'impératif, la persuasion et une écriture pamphlétaire: désarmer son adversaire par les mots comme son objection face à l'argumentation naturaliste des hommes. III/ La nature composite fait de la DDFC un plaidoyer révolutionnaire a) Un plaidoyer qui synthétise les valeurs de la Révolution: l'apparition des droits de l'Homme La DDFC est au cœur des idées, valeurs de la Révolution, du siècle des Lumières. La révolte contre l'autorité, de nombreux philosophes français tel que Montesquieu et Rousseau, se rebellent contre les anciennes autorités. Pour eux, l'individu seul doit pouvoir répondre à ses questions. La révolution contre l'autorité ou encore la désobéissance prend toutes les formes: au pouvoir de l'Eglise, à la noblesse, civil….. En 1789 la Révolution atteint son paroxysme. Tous éclairent les populations pour une société savante. Pour les penseurs de ce temps, l'exploitation et la pauvreté étaient selon eux la conséquence d'une ignorance profonde. Ainsi, d'après Olympe de Gouges, la révolution politique est la seule solution à un changement et à la création d'un équilibre entre les droits et les devoirs. Dans le Préambule de la DDFC l'équilibre entre devoir et droits des femmes et des minorités fait partie de l'argumentation implicite, puisque les minorités sont soumis aux devoirs, mais doivent jouir des mêmes droits pour cela elle s'appuie sur ‘L'Être suprême”. Le déisme, la conception que Dieu se trouve dans la nature et ses lois et non de manière surnaturelle, par exemple chez Aristote ont retrouvé la présence d'un “Dieu philosophique” proche de “l'Être suprême". Cela ramène donc le texte à la notion de raison et des droits naturels qui sont légitime et inviolable, puisqu'il est impossible de les perdre. De plus, les droits des hommes sont un point majeur du texte et de la pensée révolutionnaire. En ce siècle ont lutté pour la reconnaissance des droits naturels de tous citoyens dans le domaine politique, religieux et moral. Il s'agit donc pour Olympe de Gouges de lutte contre l'exploitation des colonies Europpéenes ( l'esclavage) et les femmes majoritairement. Par ailleurs, les hommes et femmes des lumières mettent bien en avant la différence entre l'état de nature et l'état civil. Cette distinction était déjà présentée par Thomas Hobbes. L'état de nature est l'homme avant qu'il ne vive en société politique, un état donc primaire. L'homme n'est pas encore soumis aux lois positives. D'autre part, l'état civil est donc l'homme régit par des lois positives. Cela permet de comprendre la pensée de O.Gouges et surtout Rousseau qu'on retrouve dans l'une de ses citations les plus connues, L'homme est né libre et partout il est dans le fer", Du contrat social. Le “fer” désigne la société politique de l'Ancien Régime. Cela montre le combat des auteurs des Lumières contre les sociétés hiérarchisées fondées sur le statut social. Revenons à Rousseau qui dans son ouvrage montre que l'état de nature de chacun permet la création de l'Etat, une organisation politique. Cela débouche à l'idée d'un peuple souverain, un modèle démocratique le pouvoir politique ne vient plus de Dieu mais du peuple que toutes personnes des Lumières revendique comme Olympe de Gouges. Pourtant, pendant la Révolution, Olympe de Gouges attaque les idées de la Révolution, les droits sont pour la "fraternité" alors où est "l'égalité” que demande l'auteure ? Ainsi, elle décide d'utiliser une écriture inclusive et des exemples montrent aux femmes ce qu'elles peuvent faire. En outre, Olympe de Gouges est bien une femme des lumiéres puisque l'amour est le moyene de rendre possible une révolution. On retrouve cette notion dans les Liaisons dangereuses, le libertinage montre les relations de l'Ancien Régime, La religieuse de Diderot ou le couvent est le jumeaux de la débauche . Par ailleurs, Cela rappelle l'idée de Locke, que le droit de se révolter doit apparaître au moment où l'Etat bafoue les droits des citoyens et des minorités: il y a un droit à la révolution. C'est donc à se moment la qu'est adopté la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et l'écriture de La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. On remarque aussi le choix de “déclaration", implicitement les auteurs de ces deux écrits ont voulu montrer que ces droits ne sont pas inventés mais ont toujours existés, on les a juste mis dans une forme solennel. De plus, dès 1786 Olympe de Gouges blâma la marginalisation des femmes et des minorités et de son oppression, dans l'Homme généreux. Elle fut tenace dans son combat comme le montre l'article 4: "Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société : tout ce qui n'est pas défendu par ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas". En définitive, Olympe de Gouges offre un plaidoyer révolutionnaire qui synthétise tous les points du siècle des lumières: La révolte, le nationalisme, l'idéologie, le retour à la nature, la religion naturelle et les droits des hommes. Elle décide que le mot d'ordre de la révolte des femmes: les deux sexes doivent participer activement et également à la vie politique du pays. Sans oublier le slogan fard : LIBERTE, EGALITE ET FRATERNITE . Pour conclure, nous avons montré que la DDFC est bien un manifeste féministe, puis La DDFC est composite dans sa forme, son ton et son contenu. C'est est texte plus que féministe, il est engagé et humaniste par ses fondements philosophiques propre à l'humanisme du siècle des Lumiéres: le droit naturel, la raison, l'égalité sociale, réclame l'égalité des sexes et une intersectionnalité des causes: le combat pour d'autres luttes. Mais aussi, des procédés d'écritures mixtes par la rhétorique : l'interpellation et l'impératif, la persuasion et une écriture pamphlétaire: désarmer son adversaire par les mots comme son objection face à l'argumentation naturaliste des hommes. De plus, nous avons vu qu'elle offre un plaidoyer révolutionnaire qui synthétise toutes l'idéologie des Lumières. On en déduit que les droits de l'Homme universel repose sur deux aspects majeurs : les valeurs générales, intemporelles, la liberté, la dignité et l'égalité. Puis, les expériences qui ont forgé à travers l'histoire les droits de l'Homme universel. Enfin, cette image de rébellion, cette dénonciation de l'injustice vécu par les minorités, on la retrouve dans Germinal d'Emile Zola. Qui met en scène la vie douloureuse des mineurs dans la lutte pour une justice sociale plus juste.