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Dissertation sur "La Princesse de Clèves"

27/04/2022

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DISSERTATION Amàlia Saraiva 1ère 7
Madame de Lafayette est une célèbre écrivaine du XVIIème siècle. C'est une
femme de lettre qui se cache d
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Madame de Lafayette est une célèbre écrivaine du XVIIème siècle. C'est une
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DISSERTATION Amàlia Saraiva 1ère 7 Madame de Lafayette est une célèbre écrivaine du XVIIème siècle. C'est une femme de lettre qui se cache derrière ses œuvres qu'elle ne signe pas ou qu'elle dédie à des hommes puisque, en ces temps-ci les femmes de lettres étaient mal vues. En revanche, Mme de Lafayette est connue de tous et raconte principalement des histoires d'amour où une femme se marie à un homme qu'elle n'aime pas et qui tombe amoureuse d'un autre. C'est le cas du roman de fiction historique La princesse de Clèves, parut en 1678. L'histoire se déroule sous l'impulssion de la cour du roi Henri II et narre une histoire d'amour impossible entre Mme de Clèves et M. de Nemours. Cet amour mène à une passion coupable et destructrice des personnages ainsi que la perte de Monsieur et Madame de Clèves. Ainsi, La Princesse de Clèves, s'achève par ces mots : « Sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables ». Dans quelle mesure le roman de Mme de Lafayette est-il une « planche d'anatomie morale » ? Cette question interpelle, notamment sur le terme « planche d'anatomie morale » qui ne désigne pas le fonctionnement du corps humain comme dans « planche d'anatomie humaine >> mais plutôt le fonctionnement du...

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cerveau et des pensées de ce livre qui sont les éléments les plus intéressants et intriguants de cette œeuvre. À quelle point le roman de Mme de Lafayette est un décryptage mais également une science de la pensée et du contrôle des sentiments ? Nous verrons dans un premier temps que les personnages principaux ont tous une vision intérieure différente de l'amour, puis il est intéressant d'étudier le pouvoir et l'impact de la raison qui s'oppose ou non aux sentiments amoureux. Enfin, il est important de voir que, en addition avec la raison, le cœur mène à l'affliction et à la perte des protagonistes. Dans cette conception d'un amour différent se trouve l'idée d'une passion dévorante et d'un amour instantané et profond de M. de Clèves pour Mlle de Chartres. Il tombe amoureux d'elle au premier regard, « Il fut tellement surpris de sa beauté qu'il ne put cacher sa surprise [...] » (page 31 / lignes 280,281). Son sentiment de surprise dès l'instant où il l'a voit dépasse ses pensées, c'est un oup de foudre immédiat pour la jeune demoiselle qu'il ne peut s'empêcher d'extérioriser aux autres << M. de Clèves la regadait avec admiration, et il ne pouvait comprendre qui était cette belle personne qu'il ne connaissait point. » (page 31/ lignes 286 à 288). C'est un homme possessif et jaloux qui veut prouver à toute la cour son attachement pour Mlle de Chartres et le fait qu'il se trouve digne d'elle et de l'aimer. << Le prince de Clèves n'avait pas donné des marques moins publiques de sa passion qu'avait fait le chevalier de Guise. » (page 38 / lignes 459,460). Cet amour profond pour Mademoiselle de Chartes le pousse même à devoir montrer son amour au grand publique et ainsi montrer qu'il mérite plus qu'un autre de se marier avec elle. En supplément de cet jalousie, il veut un amour réciproque et ne veut pas se contenter du respect et du dévouement qu'elle a pour lui. C'est sa manière de penser, il souhaite d'elle un amour semblable au sien. « Ce qui troublait sa joie était la crainte de ne lui être agréable, et il eût préféré le bonheur de lui plaire à la certitude de l'épouser sans en être aimé. » (page 42,43 / lignes 574 à 577). Il l'aime c'est une évidence et il la désire plus que tout, ici on peut voir que M. de Clèves se met aussi à la place de celle qu'il épousera par la suite, car malgrès ses sentiments pour elle, il souhaite avant tout le bonheur de Mile de Chartres et que tous ses sentiments soient réciproques. L'amour de M. de Clèves est réel mais le coup de foudre entre Mme de Clèves et M. de Nemours est une preuve irréfutable de la présence de la passion amoureuse qui imprègne les âmes des deux protagonistes. << Elle se tourna, et vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours, [...] » (page 49 / lignes 742,743) et « [...] mais il n'était pas difficile de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement. » (page 49 / lignes 748,749). Ces citations montrent les tous premiers regards posés sur cet homme dont Mme de Clèves avait seulement entendu parler et qu'elle n'avait jamais vue auparavant. C'est aussi la première fois qu'elle ne put s'emepêcher d'être étonnée face à son charme et sa préstence. Ici, on peut parler d'un coup de foudre amoureux pour M. de Nemours mais malheureusement pas pour son mari M. de Clèves. Ce coup de foudre est réciproque de la part de M. de Nemours, un homme qui aime les belles femmes et qui aime également jouer sur ses atouts. << M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté, que, lorsqu'il fut proche d'elle et qu'elle lui fit la révérence, il ne put s'empêcher de donner des marques de son admiration. » (page 49 / lignes 750 à 752). II pose lui aussi son regard sur cette femme dont il connaissait très bien l'identité et qui était de toute beauté. Ses sentiments le submergent de l'intérieur et il ne peut donc pas les cacher,« son admiration » pour elle l'en témoigne. L'aclchimie entre les deux âmes d'égage une énergie qui dépasse leur corps respectif, celle-ci se propage dans toute la salle. « Le roi et les reines se souvinrent qu'ils ne s'étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître. » (page 49 / lignes 754 à 756). Le roi et les reines sont spectateurs de cette scène qui ne les laissent pas indifférents et qui prouve une fois de plus cet amour instantané et sincère. Néanmoins, cette rencontre lors du bal entre Mme de Clève et M de Nemours se passe bien après le mariage de celle-ci avec M. de Clèves, ce qui présage instantanément un amour impossible et plus globalement deux histoires d'amour vouées à l'échec. M de Nemours est l'un des premier à constater qu'il n'y a pas de possibilité pour lui de pouvoir être avec Mme de Clèves et vivre une histoire d'amour même si lors du XVIIème siècle, se tromper était quelque chose de normal surtout dans la Cour où tout le monde se connaissait. << Mme de Clèves lui paraissait d'un si grand prix qu'il se résolut de manquer plutôt à lui donner des marques de sa passion que de se hasarder de la faire connaître au public. » (page 61/lignes 1035 à 1037). À cet instant, M. de Nemours se rend compte de la passion qu'il a pour elle et se résout dans ce passage à ne pas la faire grandir mais également à la garder secrète et ne pas la montrer à la Cour. C'est une réflexion et une réaction sage en ce début de passion pour elle car il n'oublit pas qu'elle est déjà mariée avec un autre homme. Bien avant M. de Nemours c'est évidemment Mme de Clèves qui réalise qu'elle en aime un autre. Elle prend donc directement ses distances avec M de Nemour et de manière générale avec la Cour car elle craint que ses sentiments pour le Duc ne cessent de grandir. << Elle ne se trouva pas la même disposition [...] elle ne lui en parla point. » (page 61 / ligne. 1046 à 1049). Dans ce passage Mme de Clèves tente encore de garder ses sentiments pour elle afin ne pas causer la perte de son union avec M. de Clèves mais également parce qu'elle sait que la relation qui peut se créer entre M. de Nemours et elle n'est pas saine d'une part enver M. de Clèves qui l'aime jusqu'à en mourir mais surtout pour elle et son bien-être. Enfin, Mme de Chartres, la mère de Mme de Clèves se rend aussi compte du contexte très embarrassant dans lequel sa fille se trouve. Ne souhaitant pas lui en parler elle garde ce constat pour elle avant de lui en parler quelque instant avant son décès « Mais Mme de Chartres ne le voyait que trop, [...] d'être aimée d'un homme fait comme M. de Nemours pour qui elle avait de l'inclination. » (page 61 / lignes 1049 à 1054). C'est une mère qui voit tout et qui connait bien sa fille. Elle sait donc pertinemment que tout cela est une erreur, c'est pour cela qu'elle préfère se taire et réfléchir aux différents conseils qu'elle lui donnera par la suite. La vision différente de l'amour dans cette œeuvre est le fond de carte sur lequel s'appuyer car en opposition aux sentiments amoureux, c'est la raison et donc tout l'aspect psychologique qui entre en jeu. En premier lieu, la raison d'une mère est bien souvent la plus importante. C'est le cas pour Mme de Chartres une mère dévouée pous sa fille jusqu'à son dernier souffle. Elle souhaite le meilleur pour sa fille et n'hésite pas à faire preuve de rigeur dans l'éducation de sa fille et surtout dans le choix de celui qu'elle épousera << Mme de Chartes, qui était extrêmement glorieuse, ne trouvait presque rien digne de sa fille. » (page 30/ lignes 262 à 268). Ici, l'adjectif «digne» est un terme légèrement prétencieux qui montre qu'elle souhaite réellement le meillieur pour sa fille surtout avant qu'elle soit liée à un homme par le mariage. Madame de Chartres veut absolument faire le choix d'un mari qui mérite sa fille de part sa beauté et son intelligence. Mme de Clèves considère tout bonnement sa mère comme étant sa confidente. Mme de Chartes se sert donc des confessions de sa fille pour lui apprendre de nombreuses leçons de vie comme on apprend à son enfant à lire ou à écrire par exemple. « Je ne sais, ma fille, ajouta Mme de Chartres, si vous ne trouverez point que je vous ai plus appris de choses que vous n'aviez envie d'en savoir.» (page 60/lignes 1015 à 1017); Il est possible d'imaginer dans cet extrait le nombe important de conseils que Mme de Chartres à donner à sa fille et qui lui ont servi ou lui serviront par la suite. Elle a exercé son rôle de mère comme il se doit et cette citation le prouve, il y a une forme de regret car elle pense lui avoir apprit peut-être trop de chose mais elle sait pertinemment qu'elle a fait le bon choix en lui racontant tout cela. C'est une mère lucide qui choisit de ne pas garder sa fille dans l'ignorance après avoir constaté qu'elle a des entiments pour M. de Nemours. Elle prend ainsi la décision de lui en parler quelque minute avant sa mort, « Adieu, ma fille, lui dit-elle, finissons une conversation qui nous attendrit trop l'une et l'autre, et souvenez-vous, si vous pouvez, de tout ce que je viens de vous dire. » (page 72/ ligne 1341 à 1344). Voilà que jusqu'à son dernier souffle, Mme de Chartres conseille sa fille grâce à sa réflexion et son intelligence qui fait que chaque chose qu'elle a pu lui dire est vraie et que Mme de Clèves doit prendre exemple sur tout ce qu'elle a appri de sa mère. La célèbre expression « Telle mère, telle fille. » prend tout son dans le livre. Suite à la mise en garde de sa mère elle se résonne et fait des choix pour éviter d'amplifier ses sentiments pour le Duc de Nemours. << Mme de Clèves consentit volontiers [...] et il partit sans avoir le plaisir de savoir qu'elle n'irait pas. » (page 65 lignes 1152 à 1155); Mme de Clèves prend consciemment la décision de s'éloigner de la Cour pour être éloignée de M. de Nemours. Sa réflexion lui fait prendre la bonne décision même si M. de Nemours n'est pas non plus allé au bal. Par la suite elle s'éclipse à la campagne, toujours afin d'être loin de celui qu'elle aime. Mme de Clèves fait preuve de détermination pour s'imposer le fait d'être fidèle à son mari qu'elle n'aime pas et use de bonnes paroles pour s'en convaincre de plus en plus. << J'avoue, répondait-elle que les passions peuvent me conduire, mais elles ne s'aurait m'aveugler. » (page 216 / ligne 1083 à 1084) Dans cette citation il y a une forme de rigeur avec la fin de la phrase « ne saurait m'aveugler », ainsi sa raison et finalement plus forte que son cœur et elle est décidée à ne pas continuer sa vie avec M. de Nemours suite à la mort de M. de Clèves. Grâce à sa force mentale et tous ses choix pris avec décision que jusqu'à la fin de sa vie qui fut assez courte, elle ne cesse de s'éloigner de plus en plus du Duc. « Elle passait une partie de l'année dans cette maison religieuse, et l'autre chez elle. » (page 226 lignes/1344 et 1345) La remise en question de la Princesse de Clèves la pousse finalement à quitter définitivement la Cour et M. de Nemours en vivant ses derniers jours seule dans une maison religieuse ou chez elle à la campagne. Elle prouve une fois de plus une fidélité immense envers son défunt mari, il est même possible d'interpréter que c'est une preuve d'amour envers lui car pendant leur époque très peu de femmes et d'hommes auraient fait un tel choix. Contrairement à Mme de Clèves et à l'envie qu'elle avait initialement de cacher son amour, M. de Nemours est un homme pour qui la passion empêche une quelconque raison. Il fait d'ailleurs preuve d'immaturité à certains moments. « [...] il ne put résister à l'envie de le dérober à un mari qu'il croyait tendrement aimer [...] » (page 103 / lignes 778 et 779) M. de Nemours est fou amoureux de Mme de Clèves si bien qu'il vole la peinture de son mari pour pouvoir continuer à admirer sa beauté. À cet instant, il n'est plus digne d'elle pensant en plus que face à tous les invités il ne serait pas soupçonné plutôt qu'un autre. Il devient impulssif et a la volonté et le désir de l'admirer à chaque instant. Toujours dans l'indignité, il n'a presque plus de respect pour lui même et de tenue pour se contenir de certaines choses, « Il passa la nuit entière dans le jardin, et il trouva quelque consolation à voir du moins les mêmes objets qu'elle voyait tout les jours.» (page 195/ lignes 457 à459). Il est submergé d'un un amour et d'une passion si violente qu'il est resté toute une nuit afin de l'admirer à travers une fenêtre de la maison de campagne de Mme de Clèves à Coulomier. Le bout de phrase « il trouva quelque consolation à voir du moins les mêmes objets qu'elle » montre l'obsession qu'il a pour elle à se rabaisser à regarder les mêmes objets qu'elle, car pour lui regarder ces objets le rapproche encore plus d'elle et l'éloigne de la raison puisqu'il n'écoute que son cœur. On ne peut parler de manque de dignité et de maturité sans parler d'égoïsme. Ce fut déjà une part d'égoïsme la fois où il a dérobé le tableau de Mme de Clèves à M. de Clèves mais c'est un homme qui devient aveugle face à ce qui pourrait empêcher d'atteindre ses désirs. Il est tellement prit par cet égoïsme qu'il en oublie au final celle qu'il aime et si son comportement pourrait la déranger ou non. « M. de Nemours était bien aise de faire durer un temps qui lui était agréable, et oubliait les intérêtes de son ami. » (page 138 / lignes 353 à 354); M. de Nemours tente encore de passer du temps en compagnie de Mme de Clèves qui elle, renonce à vouloir lui parler, il ne pense qu'à lui à cet instant et n'a qu'une seule envie en tête passer du temps avec elle. La raison qui émane de ce personnage est une raison qui le pousse encore plus dans son amour et le rend tellement égoïste en quelque sorte, qu'il se fiche que Mme de Clèves soit mariée ou que son comportement puisse se faire remarquer du côté de sa sœur. Les thèmes principaux de cet ouvre ont été abordés, le cœur et la raion. Deux éléments qui s'opposent lorsque l'on veut renoncer ou non à ses envies. Mais ce n'est pas sans conséquence, notamment pour M. de Clèves qui souffre énormément à cause de sa femme qui ne l'aime pas. Son amour pour elle le dévaste tellement, de plus il est dans l'incompréhension face au fait que sa femme n'a pas de sentiments réciproques. << Jamais mari n'avait eu une passion si violente pour sa femme et ne pouvait tant l'estimer. » (page 152/ligne 108 et 109) Une fois que M. de Clèves sait que sa femme aime quelqu'un d'autre il est épourvut d'une grande affliction mais malgrès cela ses sentiments sont tellement sincères pour elle qu'il ne lui en veut pas entièrement. À cette époque personne ne s'attend à une telle révélation auprès de son mari, c'est même inconcevable de l'avouer. Sa peine le submerge et son obsession de savoir qui est l'homme que Mme de Clèves aime l'amène à ne penser plus qu'à ça. « M. de Clèves avait les yeux sur sa femme, dans le temps que l'on ajouta que ce serait peut-êtrele chevalier de Guise ou le maréchal de Saint-André. » (page155/ lignes 784 à 786) Il se retrouve prit d'un sentiment de jalousie et de questionnements perpètuels pour découvrir qui se cache dérière celui qu'aime Mme de Clèves. Il garde d'ailleurs les yeux rivés sur elle afin de voir si son regard la trahirait. Comme le présage les romans de Mme de Lafayette, c'est une fin triste qui attend les protagonistes et surtout une fin très triste pour le Prince de Clèves qui meurt d'un chagrin d'amour, « Je vous adore, je vous hais, je vous offense, je vous demande pardon, je vous admire, j'ai honte de vous admirer. » (page184 / ligne 179 et 180). M. de Clèves ne sait plus quoi penser, il a honte au fond de lui d'aimer une femme qui en aime un autre car malgrès tout il ne peut s'empêcher de l'admirer et d'éprouver des sentimnts. Son âme est dès lors remplie d'une grande tristesse si profonde qu'il mourra en quelques minutes de ce chagrin d'amour qui l'a dévoré de l'intérieur. La mort de M. de Clèves n'est pas sans conséquences car elle provoque une culpabilité encore plus grande qu'avait déjà Mme de Clèves au fond d'elle. D'abord elle culpabilise d'en aimer un autre alors elle lui confesse tout. « Je vous supplie de ne me le point demander, répondit-elle, je suis résolue à ne vous le pas dire, et je crois que la prudence ne veut pas que je vous le nomme. » (page 147 / lignes 579 à 581) Elle est honnête et sincère envers son mari mais elle culpabilise au point de ne pas lui dire le nom de son amant afin de ne pas le détruire complètement suite à cette nouvelle. La Princesse continue de se sentir mal et n'est pas épargnée par M. de Clèves qui << remue le couteau dans la plaie »>, << Vous versez bien des pleurs, Madame, lui dit-il, pour une mort que vous causez, et qui ne vous peut donner la douleur que vous faites paraître. » (page 199 et 200 / lignes 594 à 596). Ici, c'est M. de Clèves qui lui fait culpabiliser ses sentiments pour un autre. Il ne lui en veut pas totalement, après tout il est déjà au courant d'une nouvelle que d'autres maris ne sauraient pas de leurs femmes mais a du mal à comprendre son affliction puisque c'est en quelque sorte de sa faute. Sa culpabilité est encore une fois si grande qu'elle éprouve même de la honte et du dégoût. << Ne parlons point de cette aventure, lui dit-elle, je n'en saurais soutenir la pensée, elle me fait honte, et elle m'est aussi trop douloureuse par les suites qu'elle a eues. » (page 214 / lignes 1004 à 1006) Tous ses sentiments la submergent tellement qu'elle a honte d'aimer quelqu'un d'autre que son mari, son affliction est si grande que cela la dévaste. Suite à l'affliction de Monsieur et Madame de Clèves c'est au tour de M. de Nemours, qui finit par ne plus rien contrôler, entre son cœur et le fait que Mme de Clèves empêche leur amour. « Ah, Madame, lui dit M. de Nemours, quel fantôme de devoir vous opposer à mon bonheur ! » (page 214 / ligne 1016 et 1017) M. de Nemour est exaspéré du rejet qu Mme de Clèves a pour lui, il se lamente sur son sort. Il tente même de la faire culpapiliser alors que c'est déjà une femme malheureuse qui ne sait plus ce qu'elle veut et qui tente de faire ce qui est juste. Il est malheureux lui aussi dans toute cette histoire, le personnage joue sur son apparence du début a évolué et est devenu un homme qui espère sans rien reçevoir. Quelque chose dont-il n'a pas l'habitude puisque, en temps normal il est désiré et ce sont les femmes qui succombent à ses pieds. « M. de Nemours était inconsolable, sa douleur allait au désespoir et à l'extravagence. » (page 224 / 1277 et 1278) Après une passion dévorante, son amour pour la Princesse de Clèves se transforme en douleur si intense que l'on pourrait croire qu'il en fait trop. Son esprit ne pense plus qu'à elle ce qui le rend complètement fou aussi bien d'elle que du fait qu'il ne puisse plus la voir ni lui parler. Au final et avec du temps M. de Nemours parvient en quelque sorte à se guérir et à passer à autre chose. « Enfin, des années entières s'étant passées, le temps et l'absence ralentir sa douleur et éteignir sa passion. » (page 226/ligne 1341 et 1342) Après tout ce temps passé à l'attendre il s'est lassé de cette situation et à préféré oublier cette histoire, comme un enfant à qui on a refusé d'acheter un jouet et qui après avoir pleuré, a complétement oublié la raison pour laquelle il pleurait. Il est également possible d'interpréter le fait que toute cette histoire. n'était que passagère, quelque chose qu'il voulait tellement qu'il s'est accroché jusqu'au bout. Le roman de Madame de Lafayette est une « planche d'anatomie morale » et une science profonde du domaine cérébrale notamment avec les questionnements omniprésents des personnages principaux. Grâce à leur conception de l'amour bien différente pour chacun, ils se sont tous forgés une image en tête de la relation qu'ils souhaitaient. Puis grâce à la raison, cette réflexion perpétuelle dans l'esprit de tous, qui hante presque certains esprits et les pousse à avoir des réactions qui ont eu des répercutions par la suite dans cette œuvre. Mélanger le cœur et la raison conduit ici à la pertes de la quasi totalité des personnages, par chagrin d'amour ou simplement de tristesse, les protagonistes y sont voués et à la dépression aussi. Leur tristesse peut les consumer jusqu'à la fin de leurs jours ou bien se soigner grâce au temps comme pour M de Nemours. Il est possible en conclusion de faire un prolongement avec Indiana, un roman d'amour de George Sand publié en avril 1832. Indiana est une jeune créole issue d'une famille noble et qui est mariée à M. Delmare. Dans l'extrait étudié en classe, elle use de sa force mental et de son intelligence pour déjouer le caractère et la domination de son mari sur elle. Elle y parvient avec succès et son mari s'en rend compte. Il tente par la suite de retourner la situation en sa faveur, lui rappelant que c'est une esclave et qu'elle est automatiquement inférieure à lui. Cette ruse psychologique pour prendre le dessus l'un sur l'autre est une nouvelle fois une preuve que certaines oeuvres comme La Princesse de Clèves et Indiana se focalisent sur l'aspect moral afin de prouver d'une certaine manière que la psychocologie est plus intéressante que l'aspect physique dans une œuvre littéraire.